lundi, avril 26, 2010

Faire semblant

Intervalle de confiance, séance walking back, sexualiser sa pratique, être à l'heure de son désir de perf, faire de l'athlé ou faire semblant...

Des lecteurs anonymes disent que la lecture du blog leur fait mal à la tête... d'autres disent qu'ils ne lisent pas le blog car ils.... craignent le mal de tête... une preuve supplémentaire de l'influence des pensées sur les actes.

D'autres anonymes écrivent que le blog est obscur et/ou stupide et partisan... c'est une hypothèse.

D'autres nourrissent le débat contradictoire avec des arguments identifiés  et méritent des explications.

Que signifie FAIRE SEMBLANT ?

Hélène, la girl friend  infirmière d'une comète, n'a jamais fait une compet de sa vie, elle n'a pas  joué  au foot en cad- juniore, mais elle arpente les couloirs et les escaliers de son lieu de travail et fait du jogging à l'occasion, donc elle  s'est inscrite "pour voir " au semi marathon de Metz, puisque le soleil était au rendez vous.

2H.00.04  pour un coup d'essai, ce n'est pas FAIRE SEMBLANT pour une débutante.

FAIRE SEMBLANT de courir, c'est quand un athlète licencié  ffa,  jun esp senior, de sexe mâle, qui a des années d'entraînement aérobie dans les jambes, effectue ses footings de trente minutes pour entretenir ou développer ses aptitudes cardio-pulmonaires, à une allure de 2H au semi .

Un sprinter de 60 m/100 m, un sauteur qui ne court jamais plus longtemps qu'une course d'élan, qui  dit vouloir faire de l'athlé perf, doit être capable de courir trente minutes plus vite que le rythme maintenu par Hélène pendant deux heures...

faire semblant c'est courir moins de trente minutes, à moins de 70 % de sa vma
faire semblant c'est faire de la vitesse à moins de 100% vérifié au chrono
faire semblant c'est faire moins de séances par an en 2010 qu'en 2009
faire semblant c'est faire tous les ans les mêmes séances avec les mêmes charges en muscu, les mêmes bondissements, les mêmes parcours aérobies, anaérobies, lactiques
faire semblant c'est courir en compet en toutes occasions de la même manière,  en avril -mai comme en juin- juillet


Hélène, peut refaire 2h l'année prochaine, et peut être mieux...

Elle peut terminer encore 1231°, et peut être moins bien ou mieux, selon le niveau du semi qu'elle choisira ( il y avait 500 concurrents de moins cette année à Metz dit le Répu  mais C. Simonet me dit que le nombre des classés à l'arrivée du semi 2009 et 2010 s'est maintenu ), tout cela sans autre entraînement que cette année, sans AUTRE commentaire que son nom prénom et son chrono approximatif, minute par minute, sur le Républicain Lorrain,  car Hélène  ne fait  pas d'athlé perf, elle fait de l'athlé loisir.

Personne ne dira, ni n'écrira qu'elle fait semblant,  elle sera complimentée par tous ses proches, et si elle n'était pas la girl friend d'une comète, sa place et son chrono resteraient  ignorés sur ce blog.

IMAAD  lui, est certain d'être commenté, avec ou sans  compliments, ET PAS SEULEMENT SUR CE BLOG, selon qu'il sera proche ou loin de ses pb : c'est grâce à  lui qu'a été  "inventée"  l'expression
 " fait semblant"... IMAAD l'a fait sortir  de la bouche de son coach,  expression qui a nourri  le débat interne au clan, puis  le débat au sein de l'ETR, puis des discussions en colloques entre coachs, entre coachs et psys.

 ET aujourd'hui

quand  le nombre et ou la qualité des séances d'entraînement  de n'importe quel athlète est inférieur à sa dose antérieure, et que l'athlète affirme qu'il demeure ambitieux, des coaches se questionnent et envisagent l'hypothèse " fait semblant".

Malgré le non respect du principe de surcharge progressive, l'athlète  "fait semblant " PEUT progresser, stagner, régresser...

S'il stagne ou régresse l'hypothèse " fait semblant" est recevable... parmi d'autres.

S'il  progresse malgré le non respect du principe de surcharge progressive, l'hypothèse n'est pas recevable.

Depuis un mois Imaad ne fait plus semblant quantitativement... il a battu son record  de séances en un mois. Pendant les 75 mois précédents il a fait semblant quantitativement mais qualitativement il lui est arrivé parfois d'envoyer des messages contraires, indiquant clairement  à son coach qu'il ne faisait pas semblant, ce qui a alimenté  une confusion et des tensions dans la relation entraîneur-entraîné.

D'où  ce paradoxe

IMAAD  a contribué à la compréhension par les coachs, pas seulement le sien, que parmi les compétiteurs il y en a qui "font semblant".

Mais il n'est plus certain aujourd'hui que cette hypothèse le concerne encore, voire que cette hypothèse l'ait jamais concerné.

Si Imaad fait semblant et a décidé de ne pas modifier sa pratique, ce qui est son droit,  il a optimisé son potentiel avec une médaille et un titre aux france ÉLITE indoor + un record régional indoor deux fois égalé et deux fois battu. Il  peut se qualifier comme en 2009 pour une finale ELITE estivale.

Si IMAAD a décidé de modifier sa pratique, s' il faisait semblant et qu'il ne  fait plus semblant, son coach peut croire y être pour quelque chose, c'est  une hypothèse, il y en a d'autres.

Imaad  faisait de l'athlé comme la majorité des licenciés pour son plaisir, puis il a fait de l'athlé perf, ajoutant au plaisir moteur et convivial d'autres plaisirs conscients comme celui d'être récompensé et honoré, voire une jouissance  plus inconsciente, identitaire, d'être nommé  comète ou champion  ou recordman de son club, sa ligue, son pays...bref, d'obtenir par sa pratique un plus d'être

L'athlé perf permet de rencontrer et connaître  des athlètes qui pratiquent à haut niveau. IMAAD   n'a eu besoin d'aucune aide pour comprendre que...

Faire semblant c'est possible en athlé perf, on peut faire des performances départementales ou régionales en faisant semblant de s'entraîner : certains comme IMAAD atteignent  même un niveau de  participation nationale en faisant semblant.

AUX CHAMPIONNATS de France ÉLITE, il y a encore des athlètes qui font semblant  et d'autres qui font vraiment de l'athlé perf, mais on croise aussi une troisième catégorie d'athlètes, peu nombreux, qui eux font, non pas de l'athlé perf mais de l'athlé de haut niveau, de manière digne ou... suspecte.

A haut niveau le choix n'est plus entre faire semblant ou non, le choix est entre l'éthique et la tricherie.

Si IMAAD n'a pas changé, c'est donc son coach qui a fait une erreur, en le nommant " fait semblant"  trop tôt, à un moment où l'athlète ne pouvait pas faire de l'athlé perf parce qu'il n'y était pas assez préparé.

Une autre hypothèse a été écartée  cet hiver : celle d'une  erreur fréquente chez les coachs qui substituent à l'absence de désir de perf de l'athlète, leur propre désir de perf de coach.

IMAAD a fait mieux que ce que son coach attendait, mieux que ce que l'entraînement permettait d'envisager ; il ne doit qu'à SON désir de perf  SON résultat à Bercy.

Aucun commentaire: