Projet d’entraîneur
L’an dernier, en réunion ETR, B HOZE a exposé les différences et analogies entre deux professions ou fonctions
Essayons d’aller plus loin à partir
- de données théoriques empruntées à JP BOUTINET (Anthropologie du projet) et mises au travail cette année par Lénard Dreller Pojer Ragni, avec le psychanalyste JP JAGER, travail transmis à Hozé
- d’illustrations pratiques (cas Hozé-Ragni)
Deux conditions THEORIQUES président au destin d’entraîneur
- Les signifiants familiaux (BH a un oncle, un père, un beau frère qui renforcent cette hypothèse ; il est père de trois enfants, nés au cours des deux olympiades qui ont suivi son mariage à 35 ans)
- Le rapport au corps (PR a été opéré trois fois dans sa petite enfance, dispensé d’eps à l’école, la seconde hypothèse le concerne: il est père d’une fille unique née 11 ans après son mariage à 24 ans)
Une troisième hypothèse THEORIQUE, entraîneur est une fonction paternelle, mériterait une analyse du rapport problématique entre les deux coaches et leurs pères, qu’ils ont tous deux soumis à un travail d’élaboration, dans un cadre professionnel, donc intime, qui ne peut être abordé ici.
Athlètes, les deux coaches ont rencontré plusieurs entraîneurs (dont certains diplômés, qualifiés, reconnus pour leur compétence, voire nommés sur des postes qui légitiment leur savoir entraîner) mais la rencontre a été IMPOSSIBLE avec un autre entraîneur qu’eux mêmes.
Ils sont encore athlètes que, déjà, ils « entraînent » des camarades de jeux ou des enfants.
Courir en 48.4 ou 53.06, sauter 2.06, aller aux championnats de France, battre les records de Lorraine seniors estivaux et indoor, disposer d’un potentiel avéré pour faire mieux, rien de tout cela ne les détourne de leur trajectoire de coach.
Leur parcours valide donc une quatrième hypothèse théorique. Les coaches préfèrent souvent faire faire des perfs qu’en faire eux-mêmes.
Soit ils se « réparent » de perfs non atteintes en tant qu’athlètes, soit ils inventent à partir de leur histoire personnelle des méthodes d’entraînement singulières.
Quand François PEPIN soutient devant ses pairs que PPG signifie première place garantie, il est dans la même position.
Pépin qui se dit rétif à tout savoir labellisé, a accepté de parler à Ragni en présence d’une psychanalyste et l’an dernier, à VITTEL, en colloque LLA, le samedi, puis un après midi entier, le lendemain dimanche, face aux entraîneurs lorrains-alsaciens candidats au diplôme entraîneur spécialisé sprint haies premier degré, en présence de Behm et Ragni, il a fait entendre clairement que sa réussite n’avait pas pour référence le hasard, ni le « racolage » des meilleurs athlètes français qui seraient «gourouisés » par son discours et sourds aux demandes de tous les autres coaches de niveau international, français et étrangers.
Pépin peut avoir des travers, il est humain d’en avoir, mais c’est un entraîneur, il était entraîneur après son emploi principal d’enseignant en comptabilité, il a abandonné le métier d’enseignant, pas pour faire expert-comptable ou DTN mais pour faire entraîneur, POUR REALISER SON PROJET.
PR aussi a abandonné un emploi d’enseignant, exercé d’autres missions, mais il SAIT et DIT qu’il ne peut pas faire autre chose de sa vie, qu’entraîneur, multipliant précocement les formations pour devenir coach, accumulant des diplômes surdimensionnés par rapport à son palmarès de coach.
BH SAIT et DIT le contraire, choisit des études pour comprendre l’Histoire, laquelle celle de l’humanité ou la sienne (?), il met à distance les études staps et les formations FFA, donc la profession d’enseigner l’eps ou entraîner des sportifs (à ce jour il est diplômé FFA par une VAE tardive, qui à plus de 30 ans, lui a donne une première et unique qualification de coach, très inférieure à son palmarès de coach).
A 25/26 ans tous deux basculent, cessent de progresser en tant qu’athlète, pour « exister » en tant qu’entraîneur.
Saisons 1990 et 1991 BH 25/26 ans, est au sommet de sa carrière d’athlète mais il produit aussi ses premiers minimes performants dont C Schmit puis il rencontre Servius, étincelant cadet–junior, puis Romary qui en 1990/91 sont
- pour l’un, sauteur minime moins performant que Gasparina/ Mertz/ Muller et autres minimes lorrains
- pour l’autre, hurdler senior, moins performant sur les haies hautes cadets que Commodi/ Dal bon/ Kamara, juniors-espoirs que Tourneur/ Gerber/ ou les frères Gonigam
BH conduit Manu puis Ronald aux JO, aux records de Lorraine seniors, aux tops 5 nationaux tous temps, et en hauteur il fait d’un athlète « ordinaire » le meilleur sauteur en Lorraine de tous les temps, à 22 ans…
Puis BH rompt avec Servius, encore jeune senior, qui perd immédiatement presqu’un mètre en longueur. Il fait une dernière et courte tentative avec Gerber, plus performant que Romary en junior espoir, une autre un peu plus longue avec Lamine, plus performant encore chez les jeunes que Gerber, mais les résultats ne satisfont pas pleinement le coach, ça ne fonctionne plus aussi bien alors qu’il est reconnu expert, statut qu’il n’avait pas avec la génération précédente.
BH rompt avec Gerber, confie Lamine à d’autres coaches (qui ne trouvent pas plus que lui la clé) et met un terme à ses relations entraîneur-entrainé ou à son projet d‘entraîneur?.
Saison 1976, PR 26 ans, participe à ses derniers championnats de France indoor, améliore en 49.73 i son pb qui est le record régional mais il crée une école d’athlé départementale qui produit immédiatement des qualifiés France jeunes dont D Boilley, meilleur cadet 1 français sur haies basses.
Octobre 1977 PR, 27 ans, crée un club ffa (dont il est le président, trésorier et principal coach ) qui va produire un, deux, trois, qualifiés france seniors, qui accèdent tous trois aux demi-finales ; l’un rencontré en 1978 améliore en 47.26, à 20 ans, en 1983, le record de Lorraine du 400 que PR avait lui-même détenu, record qui va tenir jusqu’à la rencontre avec Claudel, fin 1996, qui réalisera 46.64 en 2001 à 23 ans.
L’autre, rencontrée en 1982, monte sur le podium national, accède à l’équipe de France et en demi finales des championnats d’Europe indoor 1987, réalise à 26 ans, la 10° perf française tous temps sur 60.
A 35 ans BH se marie et annonce sa retraite athlétique, commence à s’éloigner, reprend des études couronnées de succès en Histoire (agrégation et doctorat) et sciences de l’éducation (DEA). Il développe des projets paradoxaux susceptibles de l’emmener à Beyrout, loin de l’athlé, ou en Provence, pour faire de l’athlétisme professionnel.
Il traverse une période personnelle difficile, entame un travail d’élucidation, rejoint le Grepas, une association que PR préside et qui organise des groupes de parole PUIS à moins de 40 ans il est nommé DTNA.
A-t-il définitivement renoncé à sa position de coach? à son projet de coach?
Certains en doutent et le sollicitent pour une séance d’entraînement, un stage, une formation, un colloque d’entraîneurs. BH, à 43 ans, est toujours disponible, voire ravi de répondre favorablement, malgré ses sollicitations professionnelles et familiales ;
Lui-même découvre que finalement ça fonctionne toujours…
A 59 ans PR ne se lasse pas, malgré une trop courte expérience fédérale au tournant de la cinquantaine et les réserves, voire les oppositions à son retour en Lorraine, en tant que cts, il ne peut pas quitter une place d’entraîneur qui le constitue.
De Claudel à Hallay il répète et déploie les mêmes fantasmes ou projections imaginaires qui le maintiennent dans le sens du projet illusoire de tous les coaches?
Texte proposé par PR relu par BH qui ajoute
Attention, ces deux itinéraires et celui, esquissé, de Pépin, sont spécifiques donc ils n’en excluent pas d’autres.
20 MN maxi seront consacrées lundi soir 22/12 à 20H,AU CPO de Vittel à une présentation de ce document qui devrait être lu AVANT ; cela laissera 1H40 à la parole d’autres coaches.
PR ajoute
Dimanche soir 20/12 à 20H au CPO, idem pour le PROJET d’athlète (exposé de JUJU) qui avec la présentation par PR du concept théorique de PROJET devra laisser 1H30 à la parole d’autres coaches ou athlètes.
Lundi 14H/ 15H45 intervention de Nicolas Jeudy + échanges
Toutes les réunions sont ouvertes à tous les coaches club, pas seulement aux coaches en stage.
Lundi 14H/30/15H45 un ou deux groupes de parole athlètes selon le nombre de candidats. Animés par HOZE/RAGNI
Le nouveau président de ligue passera lundi rendre visite aux stagiaires et aux coaches.
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