Des nouvelles de… Imaad Hallay
Septembre 2010, pour le quatrième numéro de Moselle Sport,
nous rencontrions Imaad Hallay, tout récent champion d’Europe du relais
4x100m. Deux ans plus tard, nous reprenons de ses nouvelles.
On avait laissé Imaad Hallay voguant sur les flots du succès de son titre de champion d’Europe du relais 4x100m, des étoiles plein les yeux. « Émotionnellement, ces Championnats d’Europe ont été très forts, nous expliquait-il en septembre 2010, pourtant dans les tribunes lors de la finale du relais. J’ai vécu un apprentissage en accéléré. Tout cela m’est tombé dessus sans prévenir. Cette médaille d’or m’a ouvert les yeux sur ce que je dois produire pour faire partie des meilleurs. » 24 mois plus tard, qu’en est-il du rutilant thionvillois ?
« Je suis passé par toutes les pensées »
Septembre 2012, la médaille d’or et l’emballement médiatique sont bien loin. À 28 ans, l’étudiant est devenu ingénieur, le sportif, épicurien. « Je ne sais pas si je courais après le bon lièvre depuis quelques années. Aujourd’hui, je ne cours plus que pour un objectif : me faire plaisir. Si je n’ai pas envie d’aller m’entraîner, je n’y vais pas. Avant, c’était un devoir. Aujourd’hui, j’y vais quand j’en ressens l’envie. » Le discours est clair, posé. L’homme presque apaisé d’avoir enfin trouvé la source de motivation nécessaire pour briller de nouveau sur la piste. « J’ai été très déçu par ma saison estivale. Je suis passé par toutes les pensées. J’aurai pu basculer du côté obscur… Une certaine lassitude venait entourer mes préparations. »
Changement de spécialité ? « On verra »
Ingénieur à l’UEM de Metz, Imaad ne veut plus négliger un métier qui le passionne. « Je m’étais engagé avec Pascal Lacombe pour m’entraîner à Strasbourg. Mais les trajets plus les entraînements me faisaient perdre beaucoup d’énergie. J’ai cessé cette collaboration pour retrouver mon coach de toujours, Patrice Ragni. » L’attitude est positive, le sourire pas forcé. « J’aborde plus sereinement mes courses. Peut-être que je suis tout simplement plus mature. C’est moi qui me met la pression aujourd’hui, et non plus l’entourage. » L’approche de la vie a changé, et la carrière sportive pourrait prendre un virage inattendue pour le spécialiste du 100 mètres. « Je pense à pas mal de choses en ce moment, avoue-t-il à demi-mots. Il y a une possibilité de me voir dans une autre spécialité de l’athlétisme, on verra. » Pas fixé sur son programme de reprise de la compétition, Imaad Hallay n’a finalement pas beaucoup changé. « Après ces deux dernières années en dents de scie, je ne préfère plus me projeter sur le long terme. » Chat échaudé craint l’eau froide.
On avait laissé Imaad Hallay voguant sur les flots du succès de son titre de champion d’Europe du relais 4x100m, des étoiles plein les yeux. « Émotionnellement, ces Championnats d’Europe ont été très forts, nous expliquait-il en septembre 2010, pourtant dans les tribunes lors de la finale du relais. J’ai vécu un apprentissage en accéléré. Tout cela m’est tombé dessus sans prévenir. Cette médaille d’or m’a ouvert les yeux sur ce que je dois produire pour faire partie des meilleurs. » 24 mois plus tard, qu’en est-il du rutilant thionvillois ?
« Je suis passé par toutes les pensées »
Septembre 2012, la médaille d’or et l’emballement médiatique sont bien loin. À 28 ans, l’étudiant est devenu ingénieur, le sportif, épicurien. « Je ne sais pas si je courais après le bon lièvre depuis quelques années. Aujourd’hui, je ne cours plus que pour un objectif : me faire plaisir. Si je n’ai pas envie d’aller m’entraîner, je n’y vais pas. Avant, c’était un devoir. Aujourd’hui, j’y vais quand j’en ressens l’envie. » Le discours est clair, posé. L’homme presque apaisé d’avoir enfin trouvé la source de motivation nécessaire pour briller de nouveau sur la piste. « J’ai été très déçu par ma saison estivale. Je suis passé par toutes les pensées. J’aurai pu basculer du côté obscur… Une certaine lassitude venait entourer mes préparations. »
Changement de spécialité ? « On verra »
Ingénieur à l’UEM de Metz, Imaad ne veut plus négliger un métier qui le passionne. « Je m’étais engagé avec Pascal Lacombe pour m’entraîner à Strasbourg. Mais les trajets plus les entraînements me faisaient perdre beaucoup d’énergie. J’ai cessé cette collaboration pour retrouver mon coach de toujours, Patrice Ragni. » L’attitude est positive, le sourire pas forcé. « J’aborde plus sereinement mes courses. Peut-être que je suis tout simplement plus mature. C’est moi qui me met la pression aujourd’hui, et non plus l’entourage. » L’approche de la vie a changé, et la carrière sportive pourrait prendre un virage inattendue pour le spécialiste du 100 mètres. « Je pense à pas mal de choses en ce moment, avoue-t-il à demi-mots. Il y a une possibilité de me voir dans une autre spécialité de l’athlétisme, on verra. » Pas fixé sur son programme de reprise de la compétition, Imaad Hallay n’a finalement pas beaucoup changé. « Après ces deux dernières années en dents de scie, je ne préfère plus me projeter sur le long terme. » Chat échaudé craint l’eau froide.
Un nouvel article sur les objectifs du primus IMAAD
Athlétisme | a2m Hallay : « Le même objectif »
Déçu de ne pas avoir été dans la course pour le
relais français aux Jeux Olympiques, Imaad Hallay a mis un terme à sa
collaboration avec le Strasbourgeois Pascal Lacombe. Entretien.
Imaad Hallay, une rumeur vous concerne : vous tenteriez votre chance
sur les haies. Info ou intox ? « Passer sur les haies, c’est un bien
grand mot. C’est vrai que je fais quelques séances dans la semaine.
Maintenant, je tiens à le dire : je ne lâche pas le 100 m pour le 110 m
haies et j’ai toujours le même objectif. »• Pour quelle raison vous y essayez-vous ? « Après cette saison, j’avais besoin de me relancer. D’apprendre de nouvelles choses et d’avoir un œil neuf. Beaucoup de sprinteurs choisissent la longueur ; j’ai préféré les haies pour l’aspect technique de cette discipline, bien en accord avec ma façon de penser. »
• Dans quelle mesure cela vous aide ? « Cela fait quelques semaines que je m’entraîne dessus et je sens déjà les premiers bénéfices. Je découvre de nouveaux appuis au sol, de nouvelles sensations que je n’avais pas sur 100 m ces derniers temps. L’intérêt, c’est de retrouver du plaisir. »
• Et si vous remarquez que vous êtes performant dans cette nouvelle discipline ? « Pour le moment, ce n’est pas vraiment folichon ( rires). Je n’irai pas sur les haies pour faire de la figuration, je suis trop pointilleux et exigeant envers moi-même pour cela. Maintenant, si je commence à être performant, il faudra se poser la question. »
• Autre changement : vous ne vous entraînez plus à Strasbourg avec Pascal Lacombe. « En effet. Avec Pascal, nous avons passé une superbe année pourtant. C’est quelqu’un qui est exactement comme moi dans sa façon d’aborder l’entraînement. Il me correspond totalement… »
« J’ai besoin d’un moteur »
• Mais ? « Mais, comme tout athlète, j’ai tiré le bilan de ma saison et j’ai vu qu’il n’était pas bon. Au point de vue logistique, c’était beaucoup de travail de s’entraîner à Strasbourg et à Metz en même temps. »• Du coup, où vous entraînez-vous en ce moment ? « J’ai retrouvé le groupe de Patrice Ragni, à Metz. Le deal est simple : j’ai demandé à Bertrand Hozé de pouvoir m’entraîner et m’aider à progresser sur les haies et, à côté, je m’entraîne plus en autonomie. »
• Brahim Raggui a signé à Metz. Comment vivez-vous cette arrivée ? « C’est super bien pour la Moselle et pour le club. Pour Brahim, aussi. Maintenant, je n’ai jamais eu besoin d’autres sprinteurs à l’entraînement pour courir plus vite. Je suis dans une nouvelle démarche, aujourd’hui : par le plaisir, j’espère arriver à la performance. »
• À 31 ans, on ne peut pas s’empêcher de se demander si cette nouvelle vision de votre carrière n’est pas une sortie vers une retraite en douceur… « C’est une question légitime. Je suis quelqu’un qui a besoin d’un moteur, d’un défi. Je ne fais pas les choses à moitié et si je suis monté sur les haies, c’est dans un objectif de progression. Et pour le moment, je progresse rapidement et mon travail sur les haies m’apporte déjà beaucoup sur le plat. »
Michaël PERRET.
après l'article CI DESSOUS publié le 13/10/2012 à 05:00
l’info Imaad Hallay se « remet en question »
Déçu de sa saison,mais non de sa
collaboration avec
Pascal Lacombe,
son entraîneur
strasbourgeois,
Imaad Hallay, le sprinter d’A2M (10"39 au 100 m, 21"04 au 200), champion d’Europe à Barcelone avec le relais français en 2010, a pris deux longs mois pour se remettre
en question.
« J’ai envisagé très
sérieusement de mettre
un terme à ma carrière ». Mais Hallay a,
heureusement, vite balayé cette mauvaise idée et,
à 28 ans, il revient chez lui, sous la coupe
de Bertrand Hozé
et de Patrice Ragni, « pour faire de l’athlétisme
différemment ». On va donc revoir l’Uckangeois sur la piste, cet hiver,
à l’Anneau, au printemps, au Stade Dezavelle.
On pourrait même
découvrir un Hallay
bondissant. A suivre.
A. Z.
1 commentaire:
LE PRIMUS du clan et TRIPLE recordman de la ligue,100/200/200i n'a pas 31 ans, il les AURA EN MARS 2015 /
R POGNON AURA 31 ans en 2013
Dans le TOP des 10 MEILLEURS SPRINTERS français tous temps, un athlète a atteint son pb à 29 ANS/NTHEPE 10.11
HERMAN LOMBA a couru en 20.69 à 31 ans et 10.24 à 34 ans.
QUENEHERVE/TROUABAL qui figurent parmi les 20 meilleurs français tous temps ont atteint leur top 10.17/10.19
à 28 ans
plusieurs autres français ont progressé sous 6.82/10.39/21.44 i/ 21.04/ à 29/30 ans et plus
Autre élément à prendre en compte /la durée de la carrière puisque pour progresser il faut, progressivement mais sans cesse, surcharger le programme d'entraînement
On peut comprendre que cette perspective effraie les athlètes, surtout ceux qui ont déjà beaucoup donné pendant plusieurs olympiades
Imaad a 28 ans, mais seulement 10 ans d'athlé, c'est à dire moins de saisons dans les jambes qu'un espoir qui aurait débuté en benjamin ou qu'un senior de 25 ans qui aurait débuté en cadet
du côté de la progression de la charge annuelle,il y a aussi une marge très confortable puisque jusqu'en 2011 il n'avait jamais atteint 200 stimulations annuelles et en 2012 , seul à METZ, avec son coach présent uniquement lors des séances strasbourgeoises, sans saison indoor et avec une saison estivale écourtée, la charge est restée modérée donc surchargeable.
Imaad a couru son premier 100 en juin 2003/ son premier 60 en décembre 2003/son premier 200 au meeting de yutz 2004 et il n'a pas encore couru son premier 60H/110H
IL EST LE SEUL A SAVOIR COMBIEN DE TEMPS ENCORE IL VA COURIR SUR QUELLE DISTANCE A QUEL NIVEAU AVEC QUEL ENGAGEMENT
Face à l'énigme du désir de performance un seul indicateur est fiable : plus que les paroles, les actes ; Imaad sait qu'un désir se décide .....Il sait comment il a établi ses pb donc comment il peut les améliorer.....MAIS ce savoir est insuffisant, car de la théorie à la mise en pratique il y a un écart irréductible... personne ne peut lui reprocher de ne pas oser prendre des décisions très difficiles à prendre.
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