60 HOMMES
LA VITESSE EST UNE CLE pour progresser sur 60 mais c’est aussi et surtout un indicateur (comme la force ou la vma) pour préciser voire anticiper l’intervalle de confiance d’un athlète, encore que des athlètes au départ « lents » comme Julien Choffart ou Laurent Claudel ont réussi, à force d’entraînement, à courir en 7.19/7.07 et que d’autres athlètes, comme Emmanuel Romary ou Fredéric Iola encore plus « lents » ont réussi sur les haies et en longueur.
Premier conseil : quand un athlète ne débute pas sous 7.20 ou ne progresse pas naturellement sous 7.20, sans entraînement, en profitant seulement de la croissance organique, ou ne parvient pas à courir en moins de 7.20 après une, deux, trois saisons d’entraînement, il faut l’orienter vers le 200, 400, 110H, 400H, le demi fond ou les sauts ou les lancers.
L’apprentissage technique ou le développement d’autres aptitudes que la vitesse permet à des athlètes « lents », incapables de courir un 60 en moins de 7.20, d’atteindre des performances régionales ou nationales plus qu’honorables.
Manu ROMARY a atteint les quarts de finales aux JO sur haies hautes sans courir « vite » sur le plat
Polfliet 53.46 sur 400 haies ou Dal bon 14.85 sur 110 haies ont des records sur 60 plat à 7.36.
Pour courir vite sur 60, vite au niveau régional, c'est-à-dire en mois de 7.10, ou vite au niveau national c'est-à-dire en moins de 6.90, il y a deux itinéraires bien connus de tous les coaches lorrains experts en sprint.
1/ posséder un fort pourcentage naturel de fibres rapides et dans ce cas il est possible de courir en moins de 6.90 ou en moins de 7.10 sans entraînement , ou avec un programme d’entraînement de débutant cadet-junior ( de très nombreux lorrains ont réussi moins de 7.10 ainsi et Serge Dal bon ou Eric Guy ont démontré que l’on pouvait courir en 6.93 ou 6.78 de cette manière, en junior ; serge a insisté pour faire 6.5 manuel en espoir, mais il nous a expliqué en réunion ETR que de Forbach à Nancy ou Aix en Provence et Fontainebleau, son suivi avait été très chaotique).
2/s’entraîner en respectant la méthodologie enseignée en formation entraîneurs ou écrite dans de nombreux livres, publications, articles.
Pour tous les sprinters lorrains qui débutent à 7.04 comme Hallay ou 7.10 comme Jagielski ou plus de 7.10 comme Grémillet et Starck, il est possible par l’entraînement de progresser.
Hallay ayant progressé de 7.04 à 6.87 en trois années espoires, il est clair que son intervalle de confiance est supérieur à celui des trois autres sus cités, d’autant que Starck a choisi de s’entraîner pour le décathlon et non pour le sprint
Second conseil : la progression en fin de croissance pendant les trois années espoires (ou pendant les trois premières années de carrière si l’athlète débute après 20 ans) compte plus que la progression pendant les quatre saisons cadet junior, qui est liée à la maturation PLUS OU MOINS PRECOCE OU TARDIVE. Des cadets juniors plus rapides que Grémillet ou Fournier ou Zdun n’ont jamais atteint ensuite 6.97/7.02/7.09.
ENJEUX 2009
Hallay domine le sprint court régional depuis 2004 mais stagne à la 26° place nationale sur 60 depuis deux saisons 2007 et 2008. Il a débuté en 7.29 et terminé sa première saison en 7.04 à 20 ans, donc on sait qu’il n’a pas le potentiel initial des meilleurs Lorrains, qui ont tous débuté ou atteint plus rapidement moins de 7.04, moins de 6.87.
Pour courir aussi vite ou presqu’aussi vite qu’eux sur 60 il n’y a que deux solutions s’entraîner mieux ou plus qu’eux.
Pour IMAAD les progrès sur 60 SONT UN IMPERATIF pour réussir sur 100 ; en effet sur cette distance il est passé rapidement de 11.18 à 10.54, il occupe un meilleur rang national (international espoir et 17° français 2006) et il est proche des quatre lorrains qui le précèdent dans le bilan tous temps (10.43/10.48/10.51/10.53)
Des petits progrès sur 60 aideraient à faire moins de 10.54 et tous les coaches lorrains et même les athlètes qui prennent la parole sur ce blog savent ce que Imaad doit décider de faire, aurait dû décider de faire, pour courir plus vite sur 60 et ou 100 et ou 200. IMAAD est donc attendu sous 6.87 s‘il s’entraîne plus.
Je sais comment Ceril a fait 6.70, comment Colvil, que j’ai coaché un an, et d’autres sprinters lorrains et français ont fait moins de 6.80, mais je n’ai pas moi-même couru en moins de 6.87 et je n’ai jamais entraîné de sprinter à moins de 6.87 : gros handicap pour Hallay qui souffre aussi d’un manque de partenaires d’entraînement ayant le même niveau d’aspiration que lui. En compensation il est entouré d’athlètes de son clan et des groupes Lénard et Hue qui le soutiennent par leur présence, voire pour certains, leur amitié.
L’aide de Serge Dal bon est précieuse depuis plusieurs saisons car s’il n’a jamais fait moins de 6.93, SERGE a couru en 6.5 manuel, ce qui correspond à moins de 6.87. Coach Dal bon sait et dit à Imaad que moins de 6.87 est dans son intervalle de confiance... quand il compare ce que Imaad fait à l’entraînement et ce que lui faisait pour courir en 6.5…
L’aide de Fred Lénard est un second atout car il fait tiers dans une relation entraîneur entraîné qui peut être trop forte, trop subjective.
Claude Guillon est encore un débutant / 7.07/7.03 en 2007/2008 MAIS il faut qu’il fasse moins de 7.00 pour son troisième hiver d’athlète s’il veut courir en moins de 10.80 SON VERITABLE OBJECTIF ; moins de 7.00 est possible VOIRE TRES POSSIBLE.
Si Claude ne courait pas cet hiver en moins de 7.00, tout peut arriver, Fred Lénard son coach aurait d’autres possibilités que les progrès en vitesse pour le mener sous 10.80, c’est une certitude depuis les 22.11 sur 200.
Fred découvre avec ce sprinter un niveau de perf qu’il n’a, ni atteint lui-même en tant qu’athlète, ni en tant que coach. Il fait donc l’effort de déplacement le samedi pour mettre Claude et son top des potes dans la foulée de Hallay.
Maxime BOSCHIAN est encore junior en 2009 mais beaucoup plus expérimenté que Guillon donc il est lui aussi attendu sous son record personnel cadet (7.06) qu’il n’a pas amélioré en junior 1, ce qui est un indicateur crédible pour avancer que sa croissance est terminée. Maxime est un sprinter court, son record sur 100 et le suivi de sa trajectoire depuis minime en témoignent, donc il doit courir en moins de 7.00 pour envisager un projet d’athlète articulé à un projet de vie, qui ne peuvent pas aller l’un sans l’autre.
Karim BIRECHE est lui aussi junior et il n’a pas non plus amélioré en junior 1 son record cadet (7.10) mais la situation est nettement différente.
Karim a manqué en partie la saison junior 1 en raison d’une blessure ; il est suivi depuis des années par les coaches ETR qui connaissent son intervalle de confiance sprint long.
Son coach formateur CISCO s’est rapproché de LECERF qui a couru lui-même en moins de 7.00, coaché Jagielski sous les 7.00, donc faire moins de 7.10 pour Karim sera une formalité en 2009.
Karim a un projet d’athlète sprinter long et un projet universitaire en adéquation, il l’a maintes fois exposé clairement en stages ligue et, bac en poche, il a intégré le centre régional, un groupe de partenaires d’entraînement avec les aspirations élevées de Barre/ Parmentier donc BEAUCOUP DE CLIGNOTANTS SONT AU VERT.
Yannick CHOFFART est passé de 7.35 en cadet à 7 .13 en espoir, des chronos honorables mais une progression insuffisante pour faire carrière NATIONALE en sprint court.
En déca c’est différent puisque son coach Julien a approché les 8000 points avec 7.19 ; Yannick ne vise pas prioritairement des chronos NATIONAUX sur 60, peut être même pas sur 100, IL VISE UN NIVEAU INTERNATIONAL DECA
C’est un débat de coaches de savoir la place que le développement de la vitesse doit occuper dans un programme de décathlonien INTERNATIONAL.
JESSE CUSTOS est passé de 7.61 en cadet à 7.33 en junior et 7.14 à 20 ans , il est clair que son horloge biologique n’était pas à l’heure de celle de Yannick ; pas de doute non plus sur les aptitudes de sprinter de ce triple sauteur, coaché par Fred Iola, qui n’a pas d’expérience de coach avec des athlètes de ce potentiel mais qui sait par vécu personnel que 7.14 sur 60 à 20 ans suffit largement pour faire des perfs au moins nationales en sauts horizontaux.
JESSE est suivi depuis des années dans son club et en stages ligue, le centre régional lui a été proposé, il a failli partir en région parisienne, son club a cherché une solution pour lui. L’athlétisme peut lui ouvrir des portes que la vie lui a fermées à condition que lui même ou son entourage en ait le désir, tout l’entourage, du club à la fédération.
JESSE est un prénom pour faire des perfs en athlé mais Yannick lui dispose d’un nom de famille, d’un coach de famille, qui sont des atouts souvent décisifs pour réussir.
A PLUS DE 7.14 nous sommes à un niveau départemental accessible dans tous les clubs
- Fournier a couru en 7.02 à 30 ans et 7.20 en 2008 à 33 ans, sans suivi
- Zdun en 7.09 à 28 ans /7.10 à 30 ans/7.40 à 31 ans en 2008 ( Lénard l’a pris en mains en 7.57 en senior)
- Haussman coaché par Wagner est passé de 7.41 à 7.17 de cad 2 à junior 1
- A Bernez ofp cac, sans coach est passé de 7.29 à 7.19 de jun 1 à espoir 1
- Rollot (resda) est passé de 7.60 en cadet à 7.21 en junior 1
- Marsal a débuté en 7.34 en espoir 1 et réussi 7.22 en esp 2 avec Barthel puis est passé sous la responsabilité entière de Gino qui assistait GUY
- Le cadet Romming suivi par D MAZZON, qui a couru lui-même à un niveau national sur 60, manquera la saison indoor en raison d’une blessure et peut être d’une opération...
SUR 86 SPRINTERS qui frappent à la porte des clubs lorrains, nous n’en accompagnons que SIX à 7.20 et VINGT ET UN à 7.40, qui souvent débutent entre 7.20 et 7.40 et ne progressent pas sous 7.20
Pour l’anecdote il y a un licencié lorrain qui n’a pas fait mieux que 9.79 et QUINZE à plus de 8.00 dont trois ont l’excuse d‘être vétérans mais les 12 AUTRES ???
Et les 34 qui nous arrivent entre 7.50 et 8.00 et que nous laissons à plus de 7.50 ???
Il est clair que nous devons changer notre IMAGE EXTERNE, pour afficher que nous sommes capables de faire courir plus vite les licenciés ffa que les footballeurs.
AINSI nous changerons aussi LA REPRESENTATION INTERNE de la difficulté à courir en moins de 6.70 /6.87/7.00/7.20/7.50 car la difficulté à franchir des limites jamais franchies est pour une part, psychologique, équivalente de Hallay à Haussman et de Marsal aux débutants comme Bulsei (7.50) ou Rolin (7.84).
Comme c’est plus facile DE DETECTER des Rolin ou Bulsei et de leur faire battre leur record, que des Marsal , plus facile pour Marsal que pour Hallay , il peut y avoir un effet de chaîne. Marsal fera moins de 7.22 pour devancer les Bulsei qui s’approcheront de ses 7.22 et Hallay devra faire moins de 6.87 pour devancer Guillon qui s’approchera de 6.87.
Et quand plusieurs Lorrains seront sous les 7.00 au lieu d’un seul, quand dix seront sous 7.10 plutôt que six sous 7.20, quand trente seront sous 7.30 plutôt que VINGT ET UN sous 7.40 NOUS AURONS MODIFIE LA DIFFICULTE perçue QUI COMPTE PLUS QUE LA DIFFICULTE réelle.
Pour cela il faut que le désir de performance soit affiché, de la fédération à la ligue, et de la ligue aux comités, des comités aux clubs, des clubs aux coaches, et des coaches aux athlètes, et il faut ensuite réussir le plus difficile CONCILIER CE DESIR COLLECTIF AVEC LA REUSSITE COMPETITIVE qui se conjugue toujours au singulier, puisque un seul athlète peut être classé devant tous les autres.
Pour répondre à une question posée
Un Lorrain qui débute en 10.68 en junior peut atteindre 6.70 à 26 ans en passant par un coach expert antillais, les universités US et un cts expert en sprint, instruit par le suivi d'un junior à 6.78, d'un espoir à 6.77.
Un Lorrain qui débute en moins de 11 au lycée, sans licence ffa, qui réussit 10.78 en espoir sans entraînement, et 6.85 pour une de ses premières saisons indoor, qui à Pâques en stage ligue est chronométré par trois coaches ensemble en 10.0 manuel, peut avec un jeune coach débutant, mais diplômé, formé et entouré par des experts amis, courir deux fois en 10.48 à 24 ans dont une fois par vent nul et atteindre 6.76.
Un Lorrain junior à 5.97 au 50m, peut atteindre 6.77 en une seule saison d'entraînement, dans un groupe de sprinters emmenés par un leader avec un record à 10.42, sous la responsabilité d'un cts,ayant déja suivi un sprinter à 6.78.
Un Lorrain peut courir en 6.78 en junior en s'entraînant de la façon que Eric GUY a décrite lors du colloque Vittel avec des coaches inexpérimentés à ce niveau de perf.
Un cadet qui court son premier 100 en 11 manuel, termine sa première saison en 10.6 M, progresse en junior à 10.53/21.2 manuel en valant 6.7 M, réussit 6.94 et 21.06 en espoir, peut atteindre 6.5 manuel en senior sans véritable entraîneur, avec des conseillers successifs, pas expérimentés à ce niveau de performance.
Mon premier coach avait un record perso à 6.6 manuel réussi en junior, dans les années 60, sans entraînement pointu , sans coach expert.
Mon premier coach avait un record perso à 6.6 manuel réussi en junior, dans les années 60, sans entraînement pointu , sans coach expert.
IL EST CLAIR QUE HALLAY ne dispose pas des atouts initiaux des SIX " lorrains" sus cités dont deux sont arrivés dans la ligue en senior, puisque son record est de 6.87, record atteint à 23 ans, mais il a déjà couru plus vite que Dal Bon au chrono électrique, et en espoir il était devant Serge (6.91 contre 6.93) donc il n'est pas exclu qu'il atteigne 6.5 ou 6.6 manuel.
6.77/6.78 ne sont pas non plus des chronos exclus car
-T. NICOLLE/ 6.77/ n'a pas dépassé 10.58 au cours de sa carrière, chrono que IMAAD a atteint ou dépassé déjà trois fois par vent régulier et une quatrième fois 10.46 + 2.3.
-E. GUY/6.78/ n'a pas dépassé 10.52/21.24, des chronos accessibles à un espoir à 10.54/21.44 sous entraîné.
Les conditions pour APPROCHER/ATTEINDRE/DEPASSER ? de tels chronos sont parfaitement connues.
Imaad quitte son coach et son groupe pour un autre environnement plus stimulant qui lui convient.
Imaad demande et obtient l'aide de Dal Bon/ Ibanez et ou celle de Guillon/Lénard et ou d'un autre athlète de ce niveau d'aspiration qui acceptent de s'entraîner avec lui.
Imaad accepte de passer de 187 séances 2008 à 230/250 séances en 2010, saison de ses 26 ans, celle où Ceril a atteint son top, OU PLUS TARD, puisque 2010 sera sa septième saison, alors que Ceril et Dal bon et la plupart des sprinters de ce niveau, mettent huit à 10 ans, pour atteindre leur top.
Cette option suppose aussi, s'il reste en Lorraine, que je me mette en retraite afin que ma disponibilité soit plus importante pour le suivre ou que je partage son suivi avec un ou plusieurs autres coaches sprint.
Pour les autres Lorrains qui sont à plus de 7.00 au bout de plus de trois saisons de 60, les intervalles de confiance sont plutôt ceux de Grémillet/ Jagielski/Starck/Grosjean, soit moins de 7.00.
Pour ceux qui comme GUILLON atteignent 7.03 en deux ans, il faut attendre les résultats de la troisième saison et observer les choix d'investissement décidés par l'athlète.
Mais peut être qu'un débutant lorrain va faire directement moins de 7.00 cet hiver ou qu'un cadet junior en croissance va progresser en un hiver de plus de 7.20/7.30 à moins de 7.10.
Il faut donc relativiser, mais un jour, c'est une certitude, le record de lorraine du 60 sera battu,
soit par un junior précoce ,
soit par un espoir ou un jeune senior de 23/24 ans, qui aura débuté ou atteint moins de 7.00 en junior,
soit par un senior de 26/28 ans, débutant à plus de 7.00 en junior ou en espoir, mais qui à 25 ans aura approché 6.70.
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