Ce blog n'est pas un blog ligue, il y a un site ligue pour la présentation officielle; il n'est pas un blog cts, j'ai cessé mes fonctions. Il n'était pas un blog cts quand j'étais en fonction puisque j'avais interdiction de comptabiliser le temps que je passais sur le blog dans mon temps de travail. C'était et c'est un blog de coach pour les athlètes et les coachs, un espace de parole, totalement libre, chacun a le droit de s'y exprimer de manière stupide ou sensée, anonyme ou identifiée, grossière ou courtoise...
Il est donc compréhensible que certains préfèrent se taire, garder le silence ou l’anonymat, conserver secrètes leurs pensées, leurs démarches.
Face à l’inconvénient de voir se déverser le fiel, il y a un autre inconvénient, celui de la censure dont jouissent certains détenteurs d’un pouvoir.
Je ne reprends pas ici les arguments limpides déjà développés en réunion ETR sur ce thème par S Dupré.
Pas de censure ni filtrage sur ce blog : chacun prend ses responsabilités à la façon qui lui convient.
Au demeurant le fiel et le miel sont des modalités d’expression possibles, il est donc impossible d’y échapper, et, certaines réponses intelligentes à des propos agressifs ou désobligeants? témoignent que les mots qui visent à faire mal, peuvent produire du beau et du bien.
Un conseil?
Espérer convaincre ceux qui sont porteurs de fiel, de distribuer du miel, est très difficile, vain le plus souvent.
Faire le gentil avec un méchant excite le méchant qui ne supporte pas son contraire et devient encore plus méchant.
Faire le méchant avec un méchant c’est aller sur son terrain, devenir comme lui, lui donner satisfaction, le conforter dans l’idée que la méchanceté est le comportement naturel vers lequel on doit tendre.
Je recommande la courtoisie, le débat contradictoire d’idées, la maîtrise des affects, je ne peux et veux pas en imposer davantage. Ceux qui se sentent injuriés, insultés, diffamés, ont à leur disposition, le silence, le droit de réponse distancié ou les tribunaux.
Les athlètes et les coaches qui ne supportent pas d’être comparés, évalués, classés, louangés, contestés, doivent choisir une autre forme de sport que la pratique compétitive.
Lors d’un colloque LLA dont le compte rendu est sur le site (ENTRAÎNER/ENSEIGNER), B HOZE a pointé la différence entre l’enseignant qui note les résultats de ses élèves et étudiants et l’entraîneur qui est noté par les résultats de ses entraînés.
Depuis FERDINAND DE SAUSSURE la linguistique nous a fait découvrir les pièges du malentendu, du quiproquo, des interprétations ou signifiés divers auxquels un même signifiant peut donner lieu. Freud puis Lacan sont allés plus loin en nous faisant découvrir qu’un lapsus ou un mot d’esprit, une métaphore ou métonymie, pouvaient à l’insu du locuteur, en dire plus que ce qu’un cerveau est capable de produire consciemment.
On peut parler avec son cerveau mais aussi avec son cœur ou son sexe, idem pour l’écriture.
Avec son cerveau on met un s au pluriel, avec son cœur on écrit une carte postale de vacances ou une déclaration d’amour, avec son sexe on atteint une dimension romanesque ou poétique.
On peut aussi faire de l’athlé avec seulement ses muscles, sa vma, sa technique,
on peut y ajouter le cerveau pour obtenir le bénéfice de la concentration mentale,
on peut y mettre ou non du cœur à l’ouvrage et la différence apparaît aussitôt entre celui qui fait semblant d’aimer et celui qui aime vraiment l’entraînement et ou la compétition,
on peut « sublimer » l’activité compétitive, sexualiser sa pratique, c'est-à-dire accorder à l’investissement sportif une valeur existentielle, pas seulement du point de vue économique, en vivant totalement ou partiellement des revenus du sport, mais aussi et surtout d’un point de vue psychique, identitaire.
Les performances prennent alors une valeur symbolique forte, permettent d’accéder non seulement à des médailles et des podiums, à des primes et récompenses, mais aussi à des gratifications narcissiques : gains d’amour, de reconnaissance, d’estime de soi...
AVANT PUBLICATION, je fais parvenir certains textes à des coaches, soit parce que j’ai mesuré leur capacité d’analyse, soit parce qu’ils sont concernés, par les commentaires, soit parce que je sais que leur personnalité, leur âge, leur itinéraire, leur sensibilité, feront balance à ma propre subjectivité.
Quand une réponse plaintive ou courroucée me parvient, je demande une relecture, je propose à l’intéressé de modifier mon texte ou d’y ajouter un commentaire correctif avant publication.
Quand ces précautions ne suffisent pas, y compris quand la relecture va majoritairement dans mon sens, sur le fond et la forme pour la majorité, sur le fond mais pas la forme pour un seul des coaches consultés, je tranche en faveur du plaignant.
Mais je conserve les arguments des uns et des autres et quand des années plus tard je rediscute avec Fred Fabiani, Nicolas Jeudy ou Bruno Hue, de mails ou conversations, au ton viril, sur tel programme alactique ou stage au bout du monde, sur les connaissances d’un cts en physiologie, sur le niveau ou le nom que doit avoir un coach lorrain pour accéder aux louanges du cts ... les écarts de pensée, trouvent sur le terrain, leur juge de paix.
et nous sourions ensemble de nos excès passionnés.
1 commentaire:
Pour dire ce que l'on pense sur un theme ou un sujet ce n'est pas la peine de théories du moment que personne n'est mis en cause chacun peut dire ce qu'il veut!!!
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