mardi, décembre 02, 2008

Enjeux 60 femmes

VIOU heureusement que tu suis. J'envoie mon texte aux coaches pour relecture et j'oublie de le publier. Tu es décidément indispensable au sprint lorrain féminin.



SUR CETTE DISTANCE nous possédons le savoir faire pour atteindre le niveau international.

MC CAZIER est un premier modèle de talent pur.

7.28 en junior après être passée par un prof eps, un coach club, un coach sports études, un cts.
Trop d’intervenants sans doute pour une athlète en croissance ; aucun de ses quatre premiers coaches n’avait l’expérience du suivi d’une telle athlète et , en espoir, quand l’organisme mature a cessé de progresser naturellement, les performances ont aussi cessé de progresser. Mais en passant du 60 au 100/200/400/400 HAIES, cette réalité a été en partie masquée.

Puis MCC a pris la décision de quitter, non pas Metz pour Nancy, un premier conseil qu’elle a suivi sans en tirer un net profit, mais la Lorraine pour Paris.

AU RACING, de 23 à 27 ans, sa carrière et ses records personnels ont pris une dimension internationale.

Magali MARTIN / 7.36 à 26 ans était une débutante tardive qui valait 8.00 en espoire.
Quand je lui ai proposé de l’entraîner, de prendre une première licence FFA, fin 1982, MC CAZIER était juniore et courait en 7.28 ; dans mon club ALPHA LONGWY, j’entraînais une juniore, I CORNU, à moins de 8.00, qui a fait 7.80 en espoire, puis M. AMEYE 7.78 nous a rejoints ; deux sprinters garçons du club couraient le 100 en moins de 11 mais étaient incapables de faire moins de 7.00 sur 60.

Il y avait donc un groupe, mais pas de stade couvert, même pas un gymnase synthétique et pas de coach assez expérimenté, j’avais 32 ans, pour suivre une sprinteuse du talent de MAGALI .
A 36 ans, je suis donc parti deux ans à l’Insep, dont cinq semaines en Californie, pour me perfectionner.
Magali a progressé de 8.00 à 7.36 en 52 mois, j’ai relaté comment, dans plusieurs réunions ETR, un article dans AEFA, des colloques, mon mémoire BEES 3 et même… un livre.

En 2007 j’ai entraîné une seconde Magali, qui en cadette était plus forte que la première en espoire. Je lui ai expliqué qu’elle avait les qualités pour faire 7.36 à 26 ans et pour faire mieux que 11.72... sans succès.

M EVRARD a couru en 7.68/12.01 en cadette en 2003 puis en 7.76/11.99 en espoire en 2007, et elle a mis un point final ? à une carrière inachevée.
Je pointe au passage que la stagnation puis l’abandon de l’athlé n’a pas du tout été lié à la poursuite d’études universitaires ; on peut même émettre l’hypothèse contraire et avancer qu’un projet universitaire aurait pu s’accommoder ou favoriser une carrière sportive plus aboutie.

VIVIANE SILDILLIA ne disposait pas au départ du talent, ni du morphotype de Marie Christine mais elle avait des atouts musculaires et physiologiques supérieurs à ceux de M MARTIN ; elle a atteint 7.45 en senior après une très longue carrière, débutée en cadette- juniore et prolongée jusque 33 ans.

Des Antilles à la Lorraine puis l’ALSACE puis retour en Lorraine, du sprint court au sprint long et à la longueur, Viviane a multiplié les expériences, les entraîneurs, avant de se prendre en charge elle-même, tout en élevant ses enfants.
On peut rêver d’un suivi moins mouvementé.

C’est clair 7.28 reste du haut de gamme en 2009 mais 7.36 / 10° perf française tous temps en 1987 ou 7.45, sont en 2009, des chronos accessibles à 26/27/28 ans, ou plus tôt, à des cadettes juniores qui débutent sous les 8.00, des espoires qui progressent sous 7.80, des seniores qui approchent tardivement 7.50/7.60, à 23/24 ans.

Nous avons en stock de telles sprinteuses.

Au premier rang, Elodie Barre, qui dès les rangs minimes a battu un record de lorraine de la catégorie sur 100, jamais égalé, avec un pied de Cendrillon qui a ébloui des coaches. En junior 1 avec son coach club la Yussoise a couru en 7.75, un niveau respectable. Puis elle a pris la décision de rejoindre
  • un coach diplômé et disponible, ex athlète classé parmi les meilleurs sprinters lorrains tous temps, le cts T Lecerf,
  • un environnement, le pôle espoir, plus stimulant que son club.
Cette décision, a été suivie d’effet.

En espoir (7.65/7.61/7.54) c’est bien l’entraînement qui a fait progresser ELODIE et non la croissance organique.

Il est patent que des chronos à 7.45/7.36 sont dans l’intervalle de confiance senior de la meilleure sprinteuse lorraine 2008.

A condition qu’elle lutte à armes égales avec les autres françaises qui ont le même niveau d’aspiration. Coach, partenaires, environnement, doivent être au diapason des ambitions de l’athlète.

Les expériences de CAZIER/ MARTIN / SILDILLIA doivent servir.

Oriane élastique GERARDOT est encore jeune mais sa progression est tout à fait intéressante 7.92/7.81/7.72/7.67 ; son élasticité musculaire est un atout, pas seulement un surnom. Elle a rejoint BARRE et LECERF/ROMARY après avoir été suivie par plusieurs coaches-conseillers ; elle a la corde longueur à son arc. Les saisons juniores-espoires vont éclairer son intervalle de confiance dont aucun chrono lorrain n’est exclu à priori.

Amélie FOSSE 8.21/8.15/7.96/7.83/7.75 a bien progressé en cadette-juniore, signe que sa maturation n’a pas été forcée. Elle aurait pu comme EVRARD / DERBIER/SALL SERYEIS/BARDA rester bloquée à 7.68/7.77/7.82/7.91 en privilégiant les progrès sur 100/200/400 .ou sur les haies.

VERMUSE qui a lui-même oscillé entre sprint court et long quand il était athlète, qui est un coach débutant à ce niveau de perf, a pris cette sage précaution pour l’avenir de la carrière d’Amélie : du sprint court et des haies, chez les jeunes, formule souvent gagnante pour briller en senior.

7.75 suffit pour être performante au niveau national sur 400/400H mais avec un programme de musculation, qui en espoir va donner plus de puissance à l’athlète, des petits progrès sur 60 sous 7.75 sont possibles, y compris pour des sprinteuses- hurdleuses 400/4H.

Vincent fait des efforts de suivi considérables, qui ont été débattus, mais pour progresser au niveau où évolue Amélie depuis 2007, il lui faut de l’aide. Il faut lui en fournir, il faut qu’il en demande.


Violaine LECOANET a progressé en espoir de 7.95 à 7.90. Depuis elle stagne, donc il faut soit envisager des progrès sur 100/200 car avec 7.90, ou un peu mieux, on peut approcher 12.12/25.00 les meilleurs niveaux lorrains tous temps, soit une évolution de carrière vers une autre discipline.

Fred Fabiani, qui la suit depuis deux olympiades, s’est transformé en coach sprint alors qu’il vient du demi fond, spécialité dont la culture de l’entraînement est radicalement différente de celle du sprint court ; d’un côté la physiologie prime, il est difficile d’échapper au travail quantitatif, de l’autre c’est la biomécanique qui frôle le don artistique, donc le qualitatif qui prévaut. Fred a essayé le 400, il reste les haies, la fréquence de Viou serait un atout, la longueur ? mais si Viou ne veut pas céder sur son désir, il faut rester sur le sprint court.

Colombe YOKA est une cadette débutante à 7.94.
Emilie SCHWENCK 7.95 sera encore espoire en 2009; elle a débuté en 8.37 en juniore.

Deux cas très différents qui démontrent que les « dons » initiaux sont souvent un leurre car personne ne sait laquelle des deux sera plus performante en 2009 et encore moins en seniore entre 23 et 31 ans, âges ou les trois leaders lorraines ont atteint leur top.

LF Labridy, qui a suivi des sprinteuses beaucoup plus performantes et Fred Lénard qui entraîne sa première athlète sous 8.00, sont deux coaches club diplômés qui ne cessent de se perfectionner, dans et en dehors de l’ETR sprint, dont ils sont des piliers.

Colombe et Emilie seront en 2009 encore parmi les meilleures sprinteuses de la saison et elles devraient atteindre le top lorrain tous temps au cours de l’olympiade 2009/2012.

Nous attendons d’autres noms sous les 8.00

4 commentaires:

Anonyme a dit…

quel est le bon niveau pour un 60metres pensez vous que jean philippe kuhn puisse y arriver un jour au niveau que vous trouvez soit disant"bon"

L'athlète lorrain a dit…

J'admire l'athlète cité dans l'article précédent c'est mon modele c'est pourquoi je voulais savoir si il était a un bon niveau(je ne connais pas trop l'athlétisme mais je sais qu'il court tres bien)

L'athlète lorrain a dit…

Je me présente: Marc Peterlé ou plutot l'auteur du commentaire anonyme sur un athlète de mon groupe.Si j'ai fais cela c'est pour que vous régissiez a tous les commentaires postés sur votre blog.C'est bien beau des commentaires mais si on n'y répond pas.Certes la liberté d'expression doit etre un moyen de communiquer pour un athlète.Je vous l'avoue on m'a comparé a vous lorsqu'on lit mon blog dédié entierement a l'athlé.Mes formules sont presque l'ientique des votres et j'analyse chaque entainement et approfondi chaque sujet.Mais a une difference,je reponds aux commentaires qui me sont écrits ce qui n'est pas tout le temps votre cas.Cependant le temps que vous prenez pour ecrire ce blog montre bien l'amour que vous portez pour ce sport et c'est tout a votre honneur.Donc j'en reviens a ma question initiale a laquelle j'aimerai une réponse personnelle sur votre blog:Quel peut etre le meilleur niveau qu'un athlète lorran peut atteindre a ce jour sur 60m? Merci de bien vouloir me répondre .Cordialement

Unknown a dit…

Bonjour Marc,

Aujourd'hui et plutôt depuis quelque années maintenant, le record de Lorraine est de 6.70. Cela correspond à une performance qui permettrait certainement d'atteindre une place sur le podium au championnat de France ou de s'en rapprocher grandement.

Aujourd'hui encore, le niveau du sprint masculin est relativement faible, puisque peu de coureurs sont passés sous les 7 secondes ces dernières saisons. Cela ne veut pas dire que la Lorraine ne compte pas de bon potentiel, en la matière de M. Boschian, K. Bireche ou même D. Hausmann par exemple.

Il est difficile de parler de bon niveau sur 60 mètres sans envisager de pouvoir aller aux championnats de France sur cette distance. C'est mon avis.