Un athlète coureur de 800 me demande ce qu'un cts entend par niveau débutant, départemental, régional, national, international.
Niveau débutant, pour un cts LLA, est le niveau atteint par les Lorrains qui courent le 800 depuis une, deux, trois saisons maxi, donc le niveau des juniors 1 lorrains, qui ont commencé en cadet 1. Pas le niveau des meilleurs juniors 1 qui ont les références cadet de Bailla mais le niveau des juniors 1 qui ont débuté en cadet 1 à 2.10/ 2.12 et progressé en cadet 2 à 2.04/2.05. Débutant, c'est donc un chrono à plus de 2mn en junior ou espoir 1, ou senior selon que l'athlète a couru son premier 800 en cadet ou en junior ou espoir ou senior.
Le niveau départemental est un niveau, sous les deux minutes, qui selon les aptitudes peut s'atteindre au premier 800 comme le senior C. KLEIN, à la fin d'une seule saison comme l'espoir M.NICOLAS, ou bien au bout de deux, trois saisons cadets-juniors. 29 lorrains sont à moins de 2MN en 2008.
Si après quatre saisons de progrès , à raison de trois séances par semaine , le débutant cadet 1 se retrouve junior 2, à plus de 2mn, il faut soit revoir le programme d'entraînement, soit rediscuter le choix de la distance.
Le haut niveau régional est à moins de 1.50, voire les statistiques ETR sur le site ligue des 20 meilleurs Lorrains tous temps ; il ne doit pas être confondu avec le niveau régional ordinaire qui est celui atteint chaque année par les meilleurs de chaque département. 22 lorrains en 2008 ont un niveau régional.
- Le 22° est un junior débutant à 1.57.93 (Schmitt )
- Le 21° est un espoir qui a débuté en 1.58.7 en 2004 et atteint le niveau régional en quatre saisons (1.56.97 en 2007) mais cette saison il a régressé de près de une seconde pour des raisons que j'ignore (Caignol). A son âge et à son niveau des progrès sont accessibles sans un investissement d'athlète national.
Le niveau national débute avec les minima France Nationale réussis par un seul Lorrain, Kader Mahmoudi, en 2008 mais par d'autres ( Notebaert, Michel, Laufer, Lamande, Lesourd, Neff) les saisons antérieures. Tous ces coureurs ont un intervalle de confiance national (peut être mieux pour deux d'entre eux qui ont couru en moins de 1.48 en espoir ) Cinq sur six couru en moins en moins de 1.52 en junior ou espoir . Lamande a couru en moins de 1.52 en senior en débutant modestement , il en a témoigné avec son coach Didier VOISIN
Certains ont choisi une orientation 1500/3000/cross, et il est donc logique que leurs progrès sur 800 en souffrent ; d'autres ont décidé de réduire temporairement ou définitivement leur investissement mais tous peuvent encore progresser et améliorer leur record personnel, à condition de le décider et surtout de prendre les bonnes décisions pour orienter la suite de leur carrière compétitive et de leur programme d'entraînement dans la bonne filière énergétique et le bon environnement. Cette hypothèse est forte puisque quatre sur six ont 25 ans, voire moins.
Le haut niveau international est celui qui permettait d'aller à Pékin ; pas un Français en 2008 n'a atteint ce niveau mais plusieurs Français en activité ont des records personnels à moins de 1.47, qui suffit à être international pour des rendez vous secondaires (coupe d'Europe, francophonie, jeux med, compétitions indoor). Le dernier lorrain coureur de 800 INTERNATIONAL est Gérard Philippe ( rec perso 1.47.4 à 23 ans , il y a plus de 20 ans).
Pour atteindre ce niveau à 23 ans, ou à plus de 23 ans, il n'est pas indispensable d'être aussi fort que Mahmoudi et Notebaert en espoir, ni même aussi fort que Laufer en junior. Les cadets- juniors qui débutent en moins de 2 MN, les espoirs qui approchent 1.52, les seniors de 23 ans qui valent 1.50, peuvent envisager de courir en moins de 1.48 A TROIS CONDITIONS:
- avoir atteint moins de 2MN puis 1.52 et 1.50 avec le PROJET de courir en moins de 1.48 ; donc avoir développé, en début de carrière, ce qui sera indispensable pour courir en moins de 1.48 plus tard, et qui ne l'est pas pour courir en 1.50/1.52, en début de carrière,
- surcharger le programme d'entraînement et surtout le niveau d'investissement qui a permis d'atteindre 1.52/1.50
- disposer d'un environnement rompu au suivi d'athlètes à moins de 1.48 ( coach, partenaires, environnement)
Kévin GOBILLARD a débuté en junior en 1.58.68 et a progressé à 1.52.43 en espoir, en étant notoirement sous entraîné ; son coach PILLER en a témoigné, y compris en réunions ETR.
En senior 1 Kévin a commencé la saison par une opération chirurgicale qui l'a tenu six mois éloigné de tout entraînement. Au printemps il est venu s'entraîner au centre régional avec les Hallay, Muth, et autres Nicolas, affichant des lacunes techniques qui attestaient les déclarations de sous entraînement de PILLER. Son faible niveau d'investissement a surpris un coach dans mon genre mais plus étonnant ce niveau d'investissement a été jugé faible par HALLAY et MUTH qui ne sont pourtant pas des forçats de l'entraînement ; Kévin s'est contenté de 39 séances, compétitions comprises, réparties sur quatre mois, pour courir en 1.52.92 ; Hallay qui est lui aussi un prototype d'athlète sous entraîné, a eu besoin de 50 séances compets comprises pour faire 10.80 en espoir 2, sa troisième saison d'athlé. Imaad a atteint 187 séances compets comprises en 2008, senior 2, sixième saison ffa, alors que son partenaire Polfliet, en cadet, faisait plus de 200 séances compets comprises, pour battre le record d'Alsace cadet du 320 HAIES.
Les compétitions sont des séances spécifiques qu'il faut inclure dans la surcharge progressive qui se calcule par saison et non par semaine.
KEVIN a pris la décision de changer de club, de coach, de partenaires d'entraînement, pour aller vers son intervalle de confiance, que ses records personnels 400/800, situent au niveau des meilleurs lorrains tous temps. Il a pris la décision de reprendre l'entraînement dès août 2008, bon signe, et déclare avoir modifié son niveau d'investissement à la hausse, signe décisif.
Les CLIGNOTANTS SONT AU VERT pour la suite ou... le début de la carrière?
En senior 1 Kévin a commencé la saison par une opération chirurgicale qui l'a tenu six mois éloigné de tout entraînement. Au printemps il est venu s'entraîner au centre régional avec les Hallay, Muth, et autres Nicolas, affichant des lacunes techniques qui attestaient les déclarations de sous entraînement de PILLER. Son faible niveau d'investissement a surpris un coach dans mon genre mais plus étonnant ce niveau d'investissement a été jugé faible par HALLAY et MUTH qui ne sont pourtant pas des forçats de l'entraînement ; Kévin s'est contenté de 39 séances, compétitions comprises, réparties sur quatre mois, pour courir en 1.52.92 ; Hallay qui est lui aussi un prototype d'athlète sous entraîné, a eu besoin de 50 séances compets comprises pour faire 10.80 en espoir 2, sa troisième saison d'athlé. Imaad a atteint 187 séances compets comprises en 2008, senior 2, sixième saison ffa, alors que son partenaire Polfliet, en cadet, faisait plus de 200 séances compets comprises, pour battre le record d'Alsace cadet du 320 HAIES.
Les compétitions sont des séances spécifiques qu'il faut inclure dans la surcharge progressive qui se calcule par saison et non par semaine.
KEVIN a pris la décision de changer de club, de coach, de partenaires d'entraînement, pour aller vers son intervalle de confiance, que ses records personnels 400/800, situent au niveau des meilleurs lorrains tous temps. Il a pris la décision de reprendre l'entraînement dès août 2008, bon signe, et déclare avoir modifié son niveau d'investissement à la hausse, signe décisif.
Les CLIGNOTANTS SONT AU VERT pour la suite ou... le début de la carrière?
En résumé et ceci vaut pour d'autres disciplines que le 800, le niveau débutant ne doit pas durer plus de trois saisons, et tout athlète qui confie son sort à un entraîneur diplômé doit en une olympiade maximum atteindre le niveau départemental ou régional.
Ensuite, atteindre le niveau national ou le haut niveau régional suppose soit des aptitudes initiales supérieures, soit un temps d'entraînement qui peut excéder une olympiade et un suivi particulier, que ne peuvent pas offrir tout entraîneur diplômé, tout club, toute ligue, et que ne désire pas tout athlète.
C'est la conjonction entre deux désirs qui rend la rencontre possible puis performante (entre un entraîneur et un entraîné).
Le haut niveau national, le niveau international, le haut niveau international, sont limités à un petit nombre de Français par génération ;TROIS PLACES MAXI AUX JO ET HUIT EN FINALE FRANCE ELITE. La Lorraine comme toutes les autres ligues est soumise à cette réalité structurelle qui s'impose à tous les compétiteurs, tous les entraîneurs, toutes les démarches d'entraînement.
IL Y A UNE PART D'IMPOSSIBLE A ASSUMER quand on choisit de faire de la compétition. Cette part structurelle n'existe pas quand on choisit de faire du sport dans une autre optique que l'optique compétitive ; c'est la raison du débat qui agite la définition du mot sport. Pour les uns on peut faire du sport avec modération, voire sans prendre de licence, avec une licence qui ne permet pas de faire des compétitions. Pour les autres il n'est pas possible de faire du sport sans licence fédérale, sans participer à des compétitions, sans chercher à dépasser sans cesse ses limites, pour aller toujours vers un citius altius, fortius.
1 commentaire:
Je viens de lire votre message, effectivement, j'ai réalisé une performance plus que correcte la saison passée, compte tenu de mon opération... Cependant, les résultats antérieurs que j'ai obtenus, découle d'une situation très simple: un manque d'investissement évident de ma part, dans un premier temps, puis (peut-être) un manque de motivation dû au fait qu'un athlète a besoin d'encouragements de la part de son coach, et à besoin d'être mis en confiance par celui-ci. Aujourd'hui, j'ai changé de club car je pense avoir trouvé tout ce dont j'avais besoin pour être épanoui (le psychologique est très important pour un coureur).Lorsque l'on sait ce que l'on veut, Il faut savoir s'investir à fond pour atteindre son but: Un objectif que je me suis fixé avec vous (qui est resté le même). Cependant, j'ai le regret de ne pas m'être investi plus tôt, et c'est une perte de temps considérable...
Les résultats ne seront peut-être pas au rendez-vous cette saison hivernale, car ma manière de m'entrainer est complètement différente, mais à partir de cet été, je ferai mon maximum pour atteindre l'intervalle de confiance que l'on s'est donné pour 2009... A bientôt
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