sport et argent

C   ALBERT  ( c'est  ALBERT qui est derrière  cette facétie ou suis je pris dans les rets du signifiant ?)   me questionne sur ce sujet  qu'il regrette que je n'aborde pas sur ce blog ;  aucune polémique ne m'effraie mais j'essaie aussi   d'apporter  des réponses autres que affectives or là je suis devant un sujet tellement  idéologisé , que  je ne sais pas comment l'aborder de manière apaisée;.

Né dans une famille, et   une cité  longoviciennes , une région de mines et d'usines  comme la LORRAINE, des années cinquante  et  fonctionnaire moi même, je suis marqué à vie par l'exploitation observée de la classe ouvrière , la paupérisation en cours  des classes moyennes  et la réduction  rampante  de tous les objets, toutes les  activités à leur valeur marchande .

Mais la pratique compétitive, et  de nombreux  séjours   à  l'étranger , dans des pays de cinq continents,  idéologiquement distants,   ont fait vaciller mes convictions  dont celui du rapport à l'argent.  

Il y a  en outre de tels écarts économiques  entre les sports qui depuis longtemps sont professionnels  et l'athlé qui s'y est mis d'abord  de manière marron, puis à reculons  récemment, que la tâche est difficile de relier sport et argent. pour moi., vous avez raison C ALBERT

Entre la France  et   les USA  les écarts  culturels  sont énormes, or  il s'en est fallu de peu que je naisse dans le Wisconsin.
Que ma grand mère et sa soeur  italiennes échangent leurs petits  amis : l'un a choisi d'émigrer  en France et l'autre aux USA;

D'un côté de l' OCEAN des sportifs y compris  athlètes et nageurs  français payent les services du coach , ce qui est très rare de ce côté ci de l'Atlantique et très mal perçu dans un pays où l'ETAT prend en charge des entraîneurs fonctionnaires.

 Une hérésie chez les YANKEES,  un luxe dans  les colonnes de l'hebdo Marianne qui conseille au gouvernement de voir du côté de la FFA  pour  trouver des économies qui réduiraient le déficit du budget.

On peut attaquer le sujet  sous un autre angle en se demandant si les sportifs  de haut niveau mais aussi les artistes et intellectuels   stars , les hommes politiques ou les hommes d'affaires de premier plan , les hommes experts dans une quelconque activité,   méritent des revenus importants ou  extravagants, quand d'autres   habitants de la même planète, du même pays , de la même ville, meurent de faim, de froid, et  manquent d'autres  minima vitaux.

Où mettre le curseur ?  à qui attribuer ce pouvoir de décider quels hommes méritent de gagner plus d'argent et dans quelles proportions ?

Certains pensent que  chirac juppé  balladur  sarkozy filllon copé  mitterrand fabius  jospin  hollande  dsk cahuzac  avaient ou ont  les compétences  et la légitimité électorale pour décider de dire une  vérité  commune   sur  les écarts de revenus alors qu'ils ont si souvent menti sur eux mêmes.

Doit on commencer par réduire l'écart entre pauvres et riches de la planète,  ou  dans un   seul pays  la France, ou bien trouver des solidarités  au niveau de la  région  de la  ville , voire de la  famille ?

Nous sommes bien placés nous en Lorraine , terre d'immigrations successives, pour mesurer que sur le long terme des écarts  de niveaux de vie  entre ressortissants de divers pays  évoluent moins dramatiquement  qu'en une nuit du quatre août  ou une révolution d'octobre

 La fin de la colonisation, la  chute du mur de la honte et la mondialisation ont des effets pervers détestables  mais  ont permis aussi de  passer à l'Ouest sans risquer sa vie ou celles des siens ,   de devenir président des USA  ou champion olympique ou mondial   américain  ou  européen  .... en naissant  africain ou  d' un père africain;


Enfin , si  on peut  rêver  que demain   l'argent, la loi du marché, celle de l'offre et de la demande, seront  remplacées par un autre loi moins inégalitaire, on ne peut pas oublier les cauchemars éveillés vécus  par  ceux qui ont cru dans les rêves révolutionnaires d'hier.

Une seule certitude BOLT / LAVILLENIE  ne  seraient pas  plus performants, ni moins, s'ils recevaient encore plus,  ou   beaucoup moins, ; les sprinters  et perchistes  champions du siècle dernier  l'ont démontré .....

ET ce qui fonctionne à l'échelle mondiale ou nationale fonctionne au niveau régional :  les détenteurs des records de Lorraine  ne font pas la différence avec les autres athlètes  régionaux par la valorisation financière de leurs exploits;

B TAHRI étant  l'exception qui confirme la règle après 12  ans de finales et podiums olympiques et mondiaux depuis sa 5° place en 2001

La thèse de l'argent qui corrompt toutes les activités humaines , celle de  la sacralisation du bénévolat , ne résistent pas à des lectures  moins  idéologiques des réalités  humaines.

Les limites et les travers du bénévolat sont moins cités que la valeur  humaine réelle de certains engagements plus ou  moins bénévoles mais ils ont été parfaitement étudiés .  La valorisation  personnelle ou sociale  procure des gratifications  admises mais d'autres bénéfices vont de la médaille au paradis éternel  en passant par des assouvissements  pulsionnels dont le prix à payer  psychique est loin d'être gratuit. pour tous.

L'argent peut être mobilisateur  d' énergie , les études sur les motivations sportives extrinsèques  attestent de l'impact et des limites de cette source d'énergie qui peut être positive ou négative;.

L'usage que son  détenteur fait de l'argent  est  ici en question ; l'argent gagné, facilement ou difficilement ,   légalement ou  illégalement,  l'argent  volé ou   hérité  de situations familiales  ou de prébendes et autres dispositions  fiscales  avantageuses ,  sont des argents au pluriel  qui ne peuvent pas être considérés  comme l'argent au singulier

et puis il y a l'argent psychique, celui qui a manqué et manquera toujours, celui  qui est accumulé ou dilapidé,
celui qui  est sale ou n'a pas d'odeur, celui qui ne fait pas le bonheur mais  peut y contribuer .....