lundi, avril 01, 2013

Hello YVES Colette Alain family & friends



Tu as donc choisi de partir avant que je rentre de ROME où  j'ai  effectué  un  break  entre saison hivernale et estivale ;   sans ordinateur et avec  un téléphone portable  réduit au silence, afin de recharger mes batteries productrices de motivation.

La  Ville Eternelle porte bien son nom , elle ne vieillit pas, semble plus belle à chaque nouvelle visite, mais, paradoxalement, la mort rôde à tous  ses carrefours historiques, surtout quand on a  en pensées un ami né une foie  dans l'Ouest :  du Colisée ruisselant du sang des gladiateurs et des martyrs, au  Forum, où  César paya de sa vie  son forfait contre la  démocratie , la vie et la mort conjuguent passé et présent.

Tu m'avais envoyé tout le texte de ton livre qui témoignait que dans le combat contre le mal, comme dans celui du PEPS, tu faisais preuve d'une vaillance pleine d'optimisme. Ta voix restait  aussi claire au téléphone  que tes idées,  toujours énoncées avec cette pointe d'humour et d'auto dérision que tu offrais généreusement pour  rassurer ton auditoire..

Denis Norbert certifiant  que tu gardais ton coup de fourchette et François nous ayant tous convaincus  de refuser  que tu passes la main ,   le PEPS avait  un président pour longtemps.

Tu n'avais pas prévu de réunion avant avril, tu m'avais donné le feu vert  pour un court séjour romain , sans prétexte athlétique, mais à condition que ce soit un rendez vous d'amour et de vin. Quand j'y ai ajouté des retrouvailles  amicales avec un couple de bretons,  comme toi ,que je connais depuis presqu'aussi longtemps que toi, tu  m'as  encouragé à célébrer ce moment d'amitié qui comme celui de la performance , se gagne sans s'acheter....

Preuve qu'il est possible de vivre décemment en échappant au totalitarisme marchand d'une idéologie libérale capitaliste que nous combattions lors de discussions sans fin , quand après avoir refait la ligue et la fédé, nous refaisions le monde....en le débarrassant de  nos communs détracteurs. 


le  27  au matin,  il  fait beau,  c'est le moment pour une visite  des Thermes .

Pour atteindre le site de Caraculla , gigantesque , il faut longer  un petit stade d'athlé avec sa piste en tartan , c'est à ce moment que le  téléphone  a sonné .......le journal d'appels m'a fait savoir que  j'avais  reçu des sms ...

françoise , philippe, norbert, denis,  la liste des prénoms était  assez explicite pour que j'interprète  le sujet des appels 

J'ai bien compris que pour savoir que j'étais sur ce stade, sur cette piste, en cette heure matinale, dans une période sans compet, ni stage, et si loin  de Vittel , il fallait avoir franchi  plus que le Rubicon , le Styx,  
L Achéron , le Cocyte, être passé dans un au delà  éternel  

Pour qui d'autre que toi pouvait on savoir que j'étais pour un court instant joignable ? 

J'ai laissé Karolle répondre, c'est si facile de ne pas recevoir des infos que l'on ne désire pas recevoir....... et j'ai continué à marcher jusqu'à un petit ruisseau LE LETHE  que j'ai refusé de franchir puisque c'est selon les dieux celui ........de l'oubli. 


D'autres appels ont  suivi, michel, lahoua, bruno  puis des mails   que je ne découvrirai  qu'en rentrant en FRANCE et,sur ce blog,  le RIP  d'un  anonymous  a bien plus sobrement que moi, dit en trois lettres, tout ce que  je  ne parviens pas à écrire  en beaucoup  plus de  mots et lignes    ...

MERCI anonymous d'avoir été présent à l'heure exacte, moi je suis toujours en retard sur yvazo- le ridé 

athlète,  prof  eps, entraîneur, cadre technique lorrain ou national, j'ai  occupé toutes ces positions successives ....... après lui 

mais YVES HAZO je finis toujours par  le retrouver, de l'autre côté de la France ou de l'Océan, sans connaître sa nouvelle adresse

Nul doute que cette fois comme les précédentes il m'attend quelque part....    



1 commentaire:

Laurent.CLAUDEL a dit…

Salut Patrice.

Très émouvant ce texte.

Depuis ce 27 mars 2013, j'ai moi aussi perdu un être cher, mon grand-père paternel, et je partage la douleur de tous ceux qui connaissaient M. HAZO.

Sigma.