jeudi, novembre 29, 2012

les blessures






Je propose ce thème de réflexion transversal aux coaches du stage ligue de NOEL
 abordé lors d’entretiens de l’Insep 2011 et dans la bible des athlètes à problèmes
Etant le coach de hypo jul’s depuis cinq ans, j’ai travaillé ce thème.

Une majorité d’athlètes qui font de l’athlé perf se blessent, les études sur ce point sont unanimes et précises; on considère comme une blessure un arrêt de deux semaines qui concerne 60 % des athlètes ; un arrêt de moins d’une semaine concerne 80% des athlètes.

Les blessures peuvent, on l’a vu pour Bouabdellah, et autres pétillante,  durer  bien plus longtemps ; la moyenne  statistique observée est autour de 10 semaines d’arrêt avec des écarts types importants.

Le marathonien qui pose 26 500 fois son pied au sol avec un impact deux à trois fois égal au poids de son corps, et qui fait du biquotidien ou du quotidien  doit limiter ses participations et il a intérêt à faire du cross training ( vélo ou natation) pour limiter les blessures
mais en respectant les principes du cross training qui exige de courir plus que de pédaler ou nager, surtout à l’approche des compets importantes.

LE HURDLER qui se prend sept fois et demie son poids de corps à la réception court plus de risque que le sprinter ; le sprinter à moins de 10 se blesse plus que celui à plus de 11 

Les études montrent  que ce sont les disciplines pratiquées et le niveau de pratique qui engendrent des blessures ; le nombre de compétitions dans l’année n’est pas lui corrélé à la fréquence des blessures.

Les blessures ne sont pas non plus  corrélées à la méthodologie de l’entraîneur d’après C HANON qui a suivi  à l’Insep des athlètes de différents groupes, alors que cette idée est très répandue dans le milieu athlétique.

L’âge en revanche est un facteur de blessure donc le trentenaire, le senior, se blessent plus que l’espoir ou le jeune senior de 23/26 ans.

On se blesse moins loin des compets qu’ à l’approche des compets ou en période de  compétition …..  alors que l’on s’entraîne plus en période de développement. 

DEUX EXPLICATIONS possibles,
physiologique ( on va plus vite donc on sollicite plus tendons et muscles)
psychologique ( les enjeux fragilisent certains organismes et la blessure peut être un moyen de fuir les enjeux)

Les sprinters sauteurs se blessent musculairement , souffrent du rachis ,les quarter milers se blessent aux tendons.


LES ISCHIOS sont les plus touchés  en sprint haies , presque deux fois plus que les muscles des chevilles ou de la hanche ( pubalgies et hernies) 

Les fractures de fatigue, pas toutes dues au surentraînement sont en diminution alors que les pbs d’aponévrose sont en augmentation

Causes et remèdes 

La blessure est un SIGNAL que le coach doit voir, que l’athlète doit  révéler au coach .Elle ne doit pas être dramatisée mais prise en compte surtout  si elle est REPETITIVE.

La blessure se soigne  mais si les jours de soins et d’arrêt sont plus nombreux que les jours d’entraînement, l’athlète doit accepter une limite à ses Ambitions.

Ne pas se blesser est un signe de santé, ou d’aptitude, ou de  suivi pertinent.

Si les soins sont inopérants, le nomadisme médical n’est pas une solution, mais il ne faut pas non plus se contenter d’un seul diagnostic 

Continuer à s’entraîner et soigner le mal par le mal quand on est blessé est une solution à éviter sauf pour les athlètes qui font des perfs EN ETANT  blessés
qui ont un besoin psychique d’être blessés 
ou qui préfèrent être blessés et contre-performants  PLUTÖT que inactifs
 ( de nombreux témoignages publiés par des athlètes le confirment,  mais… après carrière,  comme celui de la hurdleuse Evange Epée ou du crossman Fréchard )

Les nutritionnistes, les équipementiers, les entraîneurs, les médecins, les psychologues du sport, les chercheurs en laboratoire, ont tous des explications différentes complémentaires ou paradoxales ou contradictoires ……ALORS COMMENT FAIRE quand on est coach ?
Je livre à partir d’ici des réflexions personnelles  donc très contestables 

Parfois et pas seulement pour jul’s je n’ai pas trouvé de solution ni médicale ni psychologique ; des athlètes du Clan se blessent et n’atteignent pas leur intervalle de confiance, y compris en rendant visite à des médecins et psys réputés. Mais même hypo a pu courir en 48.98 ENTRE DEUX BLESSURES alors que d’autres  athlètes du Clan  plus rapides que lui ne  sont pas parvenus sous  50. 

Imaad est passé des entorses aux tendinites et autres pathologies musculaires et articulaires, du pied au rachis / j’ai vu avec lui autant  de médecins kinés ostéos podologues psychologues psychanalystes  nutritionnistes et autres  spécialistes  lorrains alsaciens français luxembourgeois que pour Magali Martin ( 7.36  au 60 ) ou Franck Tedeschi  (47.26)

Les athlètes performants se blessent plus puisqu’ils approchent plus leurs « limites »

Laurent Claudel  a été blessé une grande partie de la saison espoir 2, puis encore  à partir de 24/25 ans

La blessure fait partie de l’athlé perf,  les études le démontrent scientifiquement.

Girafon était blessé à Lens en juillet et malade l’an dernier mais c’est un junior donc la patience peut suffire à ATTENDRE QUE dame Nature fasse son œuvre

Avec Too much , autre junior,  en moins d’un an dans le Clan j’ai  déjà visité un cardiologue et il est arrivé avec un genou et des doigts de judoka donc blessés , ce qui nécessite un suivi médical

Je ne parle pas ici des blessures accidentelles, sur chute, comme LISE une apprentie hurdleuse du CLAN ce jour en UNSS .

Il y a aussi des solutions techniques  POUR DIMINUER les blessures  

La surdose très progressive, voire le sous entraînement  initial  chez les jeunes  cad jun et  même chez les espoirs 20/22 ans   ( imaad en est un exemple) n’interdit rien en senior.

La course en nature dans la forêt de pulnoy ou queuleu , longue et lente à 70% de vma, parfois moins , est une précaution utile pour supporter les charges d’entraînement et réduire les blessures , mais il faut du désir de coach pour convaincre un sprinter qui est psychiquement et physiologiquement réfractaire aux efforts lents et longs.

L’interdiction ou le retard de l’utilisation des pointes, y compris pour courir vite, ménage les tendons et présente un effet psy important quand on met les souliers pour aller danser  

A  CONDITION AUSSI DE SAVOIR MARCHER PIEDS NUS entre le footing et la séance ou ……chez soi

Le vélo, la natation , la danse, la gym, aident beaucoup à faire des perfs en athlé , à s’entraîner plus , avec des contraintes musculaires articulaires moindres.

Le travail de respiration, de relaxation, de mentalisation,  favorise la capillarisation,  donc la vascularisation des muscles , avec un double profit énergétique et  préventif  

Puisqu’il est favorable à la fourniture d’oxygène et  à l’élimination des déchets. 

Mais tous les athlètes n’acceptent pas ce travail qui exige une concentration et une capacité de centrage faisant appel à des aptitudes non motrices.

Le travail d’accompagnement psy, de fixation d’objectifs réalistes et lointains, diminue le mauvais stress  lié à l’urgence du temps qui peut générer des blessures.

L’élaboration d’un projet  universitaire et ou professionnel aide aussi beaucoup à prévenir certaines tensions psychiques qui peuvent avoir des répercussions somatiques.

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