Je propose ce thème de réflexion transversal aux coaches du
stage ligue de NOEL
abordé lors
d’entretiens de l’Insep 2011 et dans la bible des athlètes à problèmes
Etant le coach de hypo jul’s depuis cinq ans, j’ai travaillé
ce thème.
Une majorité d’athlètes qui font de l’athlé perf se
blessent, les études sur ce point sont unanimes et précises; on considère comme
une blessure un arrêt de deux semaines qui concerne 60 % des athlètes ; un
arrêt de moins d’une semaine concerne 80% des athlètes.
Les blessures peuvent, on l’a vu pour Bouabdellah, et autres
pétillante, durer bien plus longtemps ; la moyenne statistique observée est autour de 10
semaines d’arrêt avec des écarts types importants.
Le marathonien qui pose 26 500 fois son pied au sol
avec un impact deux à trois fois égal au poids de son corps, et qui fait du
biquotidien ou du quotidien doit limiter
ses participations et il a intérêt à faire du cross training ( vélo ou
natation) pour limiter les blessures
mais en respectant les principes du cross training qui exige
de courir plus que de pédaler ou nager, surtout à l’approche des compets
importantes.
LE HURDLER qui se prend sept fois et demie son poids de
corps à la réception court plus de risque que le sprinter ; le sprinter à
moins de 10 se blesse plus que celui à plus de 11
Les études montrent que ce sont les disciplines pratiquées et le
niveau de pratique qui engendrent des blessures ; le nombre de
compétitions dans l’année n’est pas lui corrélé à la fréquence des blessures.
Les blessures ne sont pas non plus corrélées à la méthodologie de l’entraîneur
d’après C HANON qui a suivi à l’Insep
des athlètes de différents groupes, alors que cette idée est très répandue dans
le milieu athlétique.
L’âge en revanche est un facteur de blessure donc le
trentenaire, le senior, se blessent plus que l’espoir ou le jeune senior de
23/26 ans.
On se blesse moins loin des compets qu’ à l’approche des
compets ou en période de compétition …..
alors que l’on s’entraîne plus en période de développement.
DEUX EXPLICATIONS possibles,
physiologique ( on va plus vite donc on sollicite plus
tendons et muscles)
psychologique ( les enjeux fragilisent certains organismes
et la blessure peut être un moyen de fuir les enjeux)
Les sprinters sauteurs se blessent musculairement ,
souffrent du rachis ,les quarter milers se blessent aux tendons.
LES ISCHIOS sont les plus touchés en sprint haies , presque deux fois plus que
les muscles des chevilles ou de la hanche ( pubalgies et hernies)
Les fractures de fatigue, pas toutes dues au surentraînement
sont en diminution alors que les pbs d’aponévrose sont en augmentation
Causes et remèdes
La blessure est un
SIGNAL que le coach doit voir, que l’athlète doit révéler au coach .Elle ne doit pas être
dramatisée mais prise en compte surtout si elle est REPETITIVE.
La blessure se soigne
mais si les jours de soins et d’arrêt sont plus nombreux que les jours
d’entraînement, l’athlète doit accepter une limite à ses Ambitions.
Ne pas se blesser est un signe de santé, ou d’aptitude, ou
de suivi pertinent.
Si les soins sont inopérants, le nomadisme médical n’est pas
une solution, mais il ne faut pas non plus se contenter d’un seul diagnostic
Continuer à s’entraîner et
soigner le mal par le mal quand on est blessé est une solution à éviter
sauf pour les athlètes qui font des perfs EN ETANT blessés ,
qui ont un besoin psychique d’être
blessés
ou qui préfèrent être blessés et contre-performants PLUTÖT que inactifs
( de nombreux témoignages
publiés par des athlètes le confirment,
mais… après carrière, comme celui
de la hurdleuse Evange Epée ou du crossman Fréchard )
Les nutritionnistes, les équipementiers, les entraîneurs,
les médecins, les psychologues du sport, les chercheurs en laboratoire, ont
tous des explications différentes complémentaires ou paradoxales ou
contradictoires ……ALORS COMMENT FAIRE
quand on est coach ?
Je livre à partir
d’ici des réflexions personnelles donc
très contestables
Parfois et pas seulement pour jul’s je n’ai pas trouvé de
solution ni médicale ni psychologique ; des athlètes du Clan se blessent
et n’atteignent pas leur intervalle de confiance, y compris en rendant visite à
des médecins et psys réputés. Mais même hypo a pu courir en 48.98 ENTRE DEUX
BLESSURES alors que d’autres athlètes du
Clan plus rapides que lui ne sont pas parvenus sous 50.
Imaad est passé des entorses aux tendinites et autres
pathologies musculaires et articulaires, du pied au rachis / j’ai vu avec lui
autant de médecins kinés ostéos
podologues psychologues psychanalystes
nutritionnistes et autres
spécialistes lorrains alsaciens
français luxembourgeois que pour Magali Martin ( 7.36 au 60 ) ou Franck Tedeschi (47.26)
Les athlètes performants se blessent plus puisqu’ils
approchent plus leurs « limites »
Laurent Claudel a été
blessé une grande partie de la saison espoir 2, puis encore à partir de 24/25 ans
La blessure fait partie de l’athlé perf, les études le démontrent scientifiquement.
Girafon était blessé à Lens en juillet et malade l’an
dernier mais c’est un junior donc la patience peut suffire à ATTENDRE QUE dame
Nature fasse son œuvre
Avec Too much , autre junior, en moins d’un an dans le Clan j’ai déjà visité un cardiologue et il est arrivé
avec un genou et des doigts de judoka donc blessés , ce qui nécessite un suivi
médical
Je ne parle pas ici des blessures accidentelles, sur chute,
comme LISE une apprentie hurdleuse du CLAN ce jour en UNSS .
Il y a aussi des
solutions techniques POUR DIMINUER les
blessures
La surdose très progressive, voire le sous entraînement initial
chez les jeunes cad jun et même chez les espoirs 20/22 ans ( imaad en est un exemple) n’interdit rien en
senior.
La course en nature dans la forêt de pulnoy ou queuleu ,
longue et lente à 70% de vma, parfois moins , est une précaution utile pour
supporter les charges d’entraînement et réduire les blessures , mais il faut du
désir de coach pour convaincre un sprinter qui est psychiquement et
physiologiquement réfractaire aux efforts lents et longs.
L’interdiction ou le retard de l’utilisation des pointes, y
compris pour courir vite, ménage les tendons et présente un effet psy important
quand on met les souliers pour aller danser
A CONDITION AUSSI DE
SAVOIR MARCHER PIEDS NUS entre le footing et la séance ou ……chez soi
Le vélo, la natation , la danse, la gym, aident beaucoup à
faire des perfs en athlé , à s’entraîner plus , avec des contraintes
musculaires articulaires moindres.
Le travail de respiration, de relaxation, de mentalisation, favorise la capillarisation, donc la vascularisation des muscles , avec un
double profit énergétique et préventif
Puisqu’il est favorable à la fourniture d’oxygène et à l’élimination des déchets.
Mais tous les athlètes n’acceptent pas ce travail qui exige
une concentration et une capacité de centrage faisant appel à des aptitudes non
motrices.
Le travail d’accompagnement psy, de fixation d’objectifs
réalistes et lointains, diminue le mauvais stress lié à l’urgence du temps qui peut générer des
blessures.
L’élaboration d’un projet
universitaire et ou professionnel aide aussi beaucoup à prévenir
certaines tensions psychiques qui peuvent avoir des répercussions somatiques.
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