samedi, août 11, 2012

lettre à LAURENT JOFFRIN


Je vous lis depuis  LIBE et je partage bien des points de vue de vos éditoriaux  dans le N .O.

A la radio ou à la tv , je suis souvent de votre avis dans les débats et face à SARKOZY  en conf de presse ou BADINTER, l’icône de la justice , vous avez fait preuve de courage .
 Il fallait  oser demander un peu de compassion pour la plainte d’une femme de ménage, à celui qui ne pensait qu’à défendre  son amie ANNE et la présomption d’innocence de Dominique.

Votre  leçon des JO m’a consterné.

Manifestement le monde du sport vous est moins familier que celui de la politique.

Les lieux communs stigmatisant deux sports préférés des Français (sur le terrain, dans les tribunes ou dans quel sondage journalistique ou mémoire universitaire ?) et opposant  PHELPS BOLT MEKHISSI KEMBOI et les handballeurs aux gladiateurs du fric et de la dope, indiquent que vous méconnaissez le  sujet.

Des millions  de compétiteurs  footballeurs et cyclistes français et étrangers gagnent moins d’argent et  ou se dopent moins que certains pratiquants de tous les sports,  dont les trois  que vous avez choisis par contraste (je suis un entraîneur d’athlétisme )

DEMANDEZ  à voir les images du  pugilat BAALA/MEKHISSI lors du meeting Herculis 2011 de Monaco  ou INFORMEZ VOUS SUR LES ENNUIS JUDICIAIRES DE KEMBOI  

MAIS c’est un autre passage de votre éditorial qui me navre.

Le baron pierre de COUBERTIN n’avait pas les convictions solidement réactionnaires, que vous lui prêtez,  n’était pas un colonialiste enragé d’une louche indulgence avec le nazisme 

Le  MOT colonialisme date de 1910 et il était neutre à l’époque ; il ne prend une  coloration négative qu’à partir de 1947 quand débute en INDE une vague d’émancipation des colonies ; 1947… soit 10 ans après la mort du baron. 

 20 ans d’exil en SUISSE, la ruine  et la misère après avoir dépensé toute sa fortune pour introduire le sport anglais en France et rénover les JO, l’anonymat, la privation de toute distinction honorifique, voilà le sort subi par celui qui fut  combattu et abandonné  par les politiciens  monarchistes et républicains de son pays , qui l’ont laissé mourir, meurtri par la perte de ses deux enfants;

Les procès qui lui sont faits et que vous perpétuez ( vous avez oublié la misogynie et  le machisme…. reprochés à un homme mort  avant l’attribution du droit de vote aux Françaises ) sont largement anachroniques et ses «  erreurs » de jugement politique ont été bien trop cher payées .

Le général de GAULLE  en avait convenu qui tenta en vain de rapatrier le corps du Baron.

Faites l’effort de lire DANIEL BERMOND ou simplement les Actes du colloque organisé à Metz en juin dernier …….si nous parvenons  à les faire publier ; en attendant allez sur mon blog ou bien prenez rendez vous avec Monsieur JACQUES DE NAVACELLE DE COUBERTIN , le descendant du baron , présent au colloque avec le biographe Bermond.

Si vous voulez que la belle fête de Londres puisse en 2024 être attribuée à la patrie chérie de  votre confrère  pierre de Coubertin, penseur érudit, écrivain , journaliste, pédagogue, propagandiste du sport mais aussi des arts et lettres , imposés par lui dans le programme des premiers JO , vous devez utiliser votre tribune pour réconcilier la France  des partisans et détracteurs de  Coubertin , réparer une  injustice en informant  mieux vos lecteurs.

Le  Baron s’est engagé publiquement pour  les Républicains, à 25 ans, dès 1888, contre sa classe sociale d’origine, contre sa famille, contre sa mère, qui  militaient pour la Restauration. Voilà pour  l’autre plateau de la balance de ses sympathies politiques.

 Un éditorialiste  du N .O qui a changé de patronyme, qui est     ou a grandi  dans un château ? passé ses vacances  sur un yacht avec jean marie le PEN ? fustigé les indulgences du N.O  pour le PS ? milité au CERES, écrit dans le Journal de JP  SARTRE ( qui soutenait  comme de GAULLEcomme mon grand père ouvrier sidérurgiste lorrain , qu’il n’y avait rien entre les gaullistes et les communistes)

 ne peut pas prolonger la torture du baron que l’on présente comme vous l’avez fait et à  qui on fait dire  que « l’essentiel est de participer » alors qu’il prônait le contraire.

VOUS DEVEZ   instruire à décharge et TIRER UNE AUTRE  leçon des JO, ce cadeau fait par un Français  au reste du monde


1 commentaire:

encore un grem a dit…

Je me délecte...

hugues