dimanche, mars 11, 2012
choisir sa discipline, son coach , son destin d'athlète
LES MEDAILLES DE LOU ET de la PANTHERE sur 200, ce week end à Aubière, dans la ligue de CAZIER et CENDRILLON, viennent nous rappeler que la réussite n’a pas pour référence seulement le HASARD, ni le potentiel physiologique hérité des parents car ce potentiel se transforme avec
le suivi d’un coach expert
et
les décisions prises par la famille de l’enfant et de l’ado
et
celles du club, de la ligue, de la fédération, qui AIDENT à orienter le désir des athlètes
décisions qui in fine sont celles de l’athlète adulte lui-même.
Le talent de MC CAZIER éclate dès ses premiers pas au SMEC où la suit sa prof eps MME GRANDPIERRE : 19.08 au 150/25.57 au 200 en minime ; les parents, le club et la ligue, dès cadette, se mettent d’accord pour confier son suivi au lycée sport études de Bar le duc ; le responsable Michel THOMAS, apercevant immédiatement l’intervalle de confiance international de la jeune sprinteuse, fait appel à YVES HAZO , CTR , coach expert en sprint, à qui la fédération confiera plus tard un poste d’entraîneur national sprint
Marie Christine court en junior en 11.47/22.94/ 7.28/23.74i des chronos de haut niveau national senior en 1982 ; à 20 ans CAZIER progresse à 11.34 /22.78 avec HAZO au centre d’entraînement du creps à NANCY, puis elle stagne à 21 ans
Soucieuse d’un avenir professionnel que ses études écourtées et le club et la ligue ne lui assurent pas, MCC décide de monter à PARIS où le Racing club de France lui offre un environnement technique et des possibilités d’insertion professionnelle que la Lorraine ne lui trouve pas.
Avec Fernand URTEBISE MCC progresse à 11.26/22.75 à 22 ans, 11.23/22.32, en 1986, à 23 ans, sans progrès sur 60, mais avec une médaille européenne sur 200,
Pour sa première saison senior/ la bonne décision fait effet sur le stade, mais pas au plan socio professionnel, car une rivale d’un niveau encore supérieur, MARIE JOSE PEREC, apparaît, et mobilise les attentions fédérales et parisiennes ; on pousse MCC vers le 400/400H alors qu’elle a couru en 7.28 en junior et 11.26/22.32 à 23 ans, sans jamais démontrer d’aptitudes semblables en sprint long et encore moins sur les haies
Ce mauvais choix ? fait effet : la saison 87 est terne mais HAZO veille et il reprend en responsabilité CAZIER qu'il fait revenir en LORRAINE, à Nancy, pour la saison 1988 ; sans plus de succès hélas, ni sur la piste, ni sur le plan professionnel, qui à 25 ans, devient une préoccupation majeure, le temps des études secondaires, et de la formation professionnelle, étant dépassé.
MCC décide de retourner à PARIS en 1989 ; elle a 26 ans, insiste sur 400, mais sans dépasser 53.85 à 27 ans : moins bien que le futur record de lorraine espoire d’Audrey ROUYER qui court une seconde moins vite sur 200
MCC court aussi sur 400H et atteint 55.50 à 27 ans , puis régresse à 28/29 ans, et finit par décider de mettre un terme à ses ambitions athlétiques, en ayant heureusement assuré au plan socio- professionnel un avenir dans la région parisienne, plus consistant qu’ à Metz ou Nancy.
Elodie BARRE apparaît en minime quand elle bat le record de lorraine du 100 de cette catégorie.
En cadette 1 elle progresse à 12.12/24.77, c’est mieux que CAZIER qui en reste à 24.96 /24.97 en cadette 1- cadette 2, avec une vitesse supérieure (12.02 en Cadette 2 )
mais ELODIE réussit aussi 50.50 au 320H et 1M 66 en hauteur… à 16 ans .....
Son registre semble plus étendu : rien qu’en la voyant marcher, je la surnomme Cendrillon, et je demande au CTR NORBERT BRIGE de l’inviter en stage
NORBERT accepte et nous observons le potentiel rare de la jeune cadette .
MAIS BARRE contrairement à CAZIER ne rejoint pas un lycée sports études, ou un pôle espoir, bien qu’ elle ne dispose pas dans son club d’un coach expert en sprint
Deux ans plus tard, en juniore 1, sa progression est décevante sur 60/200 ( 24.48/ 7.75/24.66i ) et nulle sur 100/Hauteur et haies.
Pour la saison juniore 2, BARRE qui a obtenu son bac, décide de conserver son coach club, plein de bonne volonté mais sans aucune expérience dans le suivi d’athlètes de son niveau, mais elle décide aussi de rejoindre le pôle espoir du creps où le CTR LECERF lui fait entendre un autre discours technique.
Les résultats de la saison Junior 2 témoignent que quelque chose cloche dans ce suivi double : 12.10/24.54/25.38i/59.89/5M55;....Cela ne correspond pas aux perfs attendues d'une minime exceptionnelle et d'une cadette 1 à 12.12/24.77
ELODIE en prend conscience et décide de choisir pour coach unique le CTR, ce qui va entraîner la fin de la carrière du jeune coach club
Espoir 1 /20 ans /7.61/11.78/24.06…… cette fois c’est bien parti avec une orientation sprint court clairement affichée.
Les records de lorraine de Cazier 7.28/11.34/22.78 reviennent dans l’intervalle de confiance d’une CENDRILLON qui prendrait TROIS décisions
1/ ATTEINDRE son top sur 100/200 AVANT de s’égarer précocement comme CAZIER sur 400/400H
2/ rejoindre un environnement plus stimulant qu’un pôle espoir et un coach plus rôdé au suivi de sprinteuses nationales et internationales seniores sous ses pb
3/ programmer des études universitaires aménagées et une carrière athlétique senior, à long terme, pour atteindre un top en pleine maturité comme CAZIER vers 26/27 ans
Elodie ne décide rien de tout cela et les résultats s’en ressentent
à 21 ans, petits progrès ( 23.88/24.64i/5M71 en longueur ) à 22 ans, stagnation, ( 23.83i /58.77 avec pourtantrt plus de vitesse 7.54)
à 23 ans saison sans aucun progrès sur aucune distance, ni spécialité, les blessures servant de rationalisation à un record sur 100 qui bloque sans autre explication.
l’écart se creuse entre elle et Cazier mais aussi entre elle et les meilleures seniores françaises, dont certaines moins performantes qu'elle dans les catégories jeunes.
ELODIE décide de modifier son itinéraire universitaire, ce qui retarde son entrée dans la vie active et sa professionnalisation d'athlète; elle continue à faire passer l’athlé après les études.
Malgré cela, son talent est unanimement reconnu ; ELODIE est sollicitée par la fédération, par le dtn-adjoint , je suis témoin de l'intérêt des entraîneurs nationaux experts en sprint, qu’elle côtoie et apprend à connaître ; mais même quand T.LECERF son troisième coach, lui fait part de son intention, puis de sa décision, d’abandonner son poste de CTR , ce qui diminue sa disponibilité et sa fréquentation de ses collègues experts nationaux, ELODIE ne décide pas de franchir le pas vers la pratique haut niveau.
A 24 ans, en 2010, toujours étudiante, six ans après le bac, toujours pas plus de progrès pour BARRE sauf en ….. longueur 5M74 et même 5.84 vnc …….mais enfin ….. Une décision
Elodie s’envole vers les USA, enfin décidée à tenter l’aventure de l’athlé de haut niveau, mais…….. atterrit dans une université secondaire, avec une coach anonyme qui…… l’oriente vers le 400 …..
CAZIER BIS REPETITA …… 57.31i /56.42 en 2011, des chronos décevants par rapport à son pb sur 200 ……. des chronos inférieurs à ceux de la cadette Amélie Fosse, pour une CENDRILLON de 25 ans, inachevée sur 60/100/200, qui a couru en 11.78 au mois de mai 2006 à 20 ans, en 7.54 et 23.83i en hiver 2009, avant son 23° anniversaire…..
Elodie interrompt l’expérience américaine, au bout d'une seule saison et rentre en Lorraine ; elle entreprend de terminer des études universitaires à NANCY, en mettant un terme à l’athlé qui n’a jamais été sa première priorité…… carrière terminée avant son 26° anniversaire ? …….
BRAHIM RAGGUI à 25 ans décide lui de stopper sa carrière de footballeur pour faire du sport de haut niveau et ses débuts en athlé /
IMAAD HALLAY décide à 27 ans , diplôme d’ingénieur en poche, de changer de coach pour aller aux JO à 28, et choisit l’excellent PASCAL LACOMBE , coach de l’internationale Celine Distel et du champion de France national 2012 du 60 m indoor qui a un pb à 6.79 contre 6.82 pour Imaad.
La référence au hasard ne tient pas, ni même le potentiel de départ, c’est bien le désir décidé des athlètes qui explique leur réussite
LOU BERTHEAU est un troisième cas de figure
15 ans : 8.38/13.2/27.55/28.71i
16 ans : 8.25/12.74/25.39/27.51i /40.72
17 ans : 8.06/12.56/pas de progrès sur 200/26.19i/40.44/ 10.67 sur 60 Haies hauteur senior 84cm
18 ans 7.93/pas de progrès sur 100/25.22/25.37i/56.78
19ans 7.79/12.09/24.39/24.53i/54.51/57.07i
Lou a débuté avec D DUCHENE en minime puis rapidement rejoint F FABIANI en cadette
C’est clair elle n’a pas le potentiel de vitesse naturelle de CAZIER /BARRE/EVRARD
20 ans 7.74/24.53 i…….c’est loin des pb de MCC à 18 ans, moins bien que BARRE en cad –jun et à 20 ans ( 7.61)
Mais sur 300, dès cadette, et LOU le confirme en juniore 1 dès ses débuts sur 400, elle a des dispositions naturelles supérieures ; elle peut courir sur 400 plus vite que BARRE à 25 ans, c’est fait depuis l’été dernier, et plus vite que CAZIER à 27 ans ou…… ROUYER à 22 ans.
A condition qu’elle ne reproduise pas les itinéraires CAZIER/BARRE/ROUYER/EVRARD, qu’elle ne prenne pas les mêmes décisions.
Et pour éviter la répétition, elle doit être aidée par une famille, un club, un coach et les partenaires institutionnels, ligue et fédération , mais in fine c’est ELLE qui va DECIDER de son destin , de ses études, de sa formation professionnelle, du niveau de ses ambitions athlétiques.
20 ans 55.71i /2.23.16 i/ ce dernier chrono sur une seule course ….. Cela suffit comme base de départ surtout quand on a un record à 24.39 en jun, quand le coach a pensé à la faire courir sur haies seniores en cadette ….. et prévu de surcharger le programme junior, en espoir puis espoir en senior ?.
On mesure ici que, en partant de niveaux proches chez les jeunes cadettes, on peut faire 22.32 en courant jusque 30 ans comme MCC ou 23.83 en courant jusque 25 ans si CENDRILLON ne court pas en 2012 ou en rester à 24.46 à 22 ans.
Avec moins de vitesse ( LOU en est à 7.74 à 20 ans et 12.09 à 19 ans) on peut courir aussi vite et plus vite sur 200 que CENDRILLON ?
ET avec encore moins de vitesse de base NATURELLE, en combien peut on courir sur 200 en senior ?
Là, c’est le modèle panthère Emilie Schwenck qui peut servir
Cadette 13.12/27.55/28.71i
Juniore 12.76/26.52/8.04/26.98i/
Espoire 12.31/25.60/ 25.99i/
23 ans /25.54
24 ans 12.29/25.10/7.84 / 25.71i /
25 ans 25.33i
Si LOU peut atteindre 23.83 voire mieux en espoir ou senior, y compris en faisant carrière sur 400 …… EMILIE, elle, a du se spécialiser en sprint court et devra attendre senior et décider de courir plus longtemps que LOU, peut être plus longtemps que CENDRILON , voire aussi longtemps que MCC ,
pour courir en moins de 25.10 son pb atteint en 2011 à 24 ans ?
ou moins de 25.00 le plancher tous temps des meilleures lorraines ?
il lui faut donc DECIDER de faire au moins 10 ans d’athlé ALORS que d’autres réussissent ce chrono lors de leur première saison sur 200 ( M EVRARD 12.01/24.46 en cadette 1, stagne et régresse, pendant cinq saisons, tente elle aussi le 400, décide de changer une seconde fois de coach après JL VINCENT et Fab Fab, me sollicite en espoir 3, améliore de 71 centièmes son pb sur 200 indoor/24.93, mais de seulement deux centièmes son pb 100 /11.99/ de ses 16 ans, accède pour la première fois aux demi finales des france elite et décide de mettre un terme à sa carrière avant son 23° anniversaire)
Pour faire 24.39 ou 24.46, les chronos réussis par LOU à 19 ans et cinq saisons de 200, par Magicmag en débutant à 16 ans sur 200 ? la panthere des potes devra décider de courir bien plus de 10 ans, jusqu’à 26/27/30 ans comme CAZIER ?
sans garantie de réussite
Cette décision lui appartient, mais on sait qu’elle décide bien avec l'aide de …….son coach, qui connait parfaitement les parcours de CAZIER/BARRE/BERTHEAU/EVRARD mais aussi ceux de quatre filles de son CARTEL, membres des top lorrains tous temps en sprint ,
et ceux aussi de nombreuses jeunes lorraines qui ont bloqué à 12.29/25.10 , voire à des niveaux encore moindres.....piègées par des programmations que fred LENARD sait éviter.
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2 commentaires:
Mr RAGNI, petite précision au sujet de Louise-Anne BERTHEAU:
"Lou a débuté avec D DUCHENE en minime puis a rapidement été débauchée..."
Coucou Patrice.. Je n'avais jamais lu cet article et je t'avoue que tu as visé juste. Cendrillon, comme j'aimais que tu m'appelles, n'a jamais pris le risque de l'athlé. Des regrets ? Peut-être. Mais j'aurais tant aimé être plus mature à 22-23 ans pour me rendre compte de ce potentiel. Oui l'entourage est primordial.. Les choix aussi. Bravo et merci pour ton analyse très juste et de m'avoir rappelé tous ces records. C'est toi le statisticien de la Ligue ! Bises de Cendrillon
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