mardi, janvier 24, 2012

COUCOU DU MEUSIEN

Coucou tout le monde,




Je vous avais quitté, il y a deux mois de cela, en Nouvelle Calédonie et je vous retrouve aujourd’hui à Launceston, Australie. Pendant ces derniers mois, j’en ai vu des « vertes et des pas mûr » comme on dit chez nous, mais je me suis aussi bien éclaté ! En bref, il y a un bon stock d’anecdotes et de photos (dont vous pouvez toujours voir un bout sur ma page Facebook) !



Reprenons là où je vous avais abandonné, dans la commune de Houaillou, la bonne vieille cambrousse calédonienne. Comme point de repère, une colline abritant un monstrueux barrage hydraulique auquel ma compagnie était censée apporter des solutions anticorrosion. Ah la bonne blague !!!

Après 7 semaines passées à faire du 4h30/15h ou 15h/00h, au bon grès du « connard » qui me servait de chef, je n’ai toujours pas compris pourquoi on m’avait embauché ! Mon quotidien se résumait à conduire le 4x4, ouvrir et fermer des cuves à eau, mettre de l’essence dans les machines pour blaster la conduite et surtout mettre mes talents d’interprètes en œuvre au profit des managers australiens et des Kanaks (sachant que j’ai finis par bosser uniquement avec des Malaisiens !!!).

J’ai donc pris sur moi et compléter mon programme journalier par lecture, sieste, photographie des chevaux sauvages et apprentissage du malais. Autant vous dire que je me suis vite mis à compter les semaines qui me séparaient de la fin.

L’expérience calédonienne m’aura quand même permis de rencontrer des gens d’une rare gentillesse. Que ce soit chez les Kanaks ou les Malais. Malais qui m’ont d’ailleurs invité à les rejoindre chez eux. Il y aura donc au mois de Mars une petite escale par Johor Barhu, à 20min de Singapour ! Malheureusement, l’un allant pas sans l’autre, j’ai aussi la bassesse humaine avec un chef immonde, esclavagistes des temps modernes, envoyant les petits malaisiens bosser dans des conditions sanitaires plus que limite. Ou bien encore ce kanak à qui j’ai eu le malheur de « voler » (sans le savoir) 4 branches de litchi et qui le jour suivant m’attendais, au petit matin, avec son fusil sous le bras au cas où le coup de barre en métal reçu la veille n’est pas suffi à te faire comprendre ton erreur !



2 mois plus tard, il est grand temps de quitter les plages de sable fin, les mines calédoniennes qui m’ont servi de circuit running. Direction la Nouvelle Zélande toujours en un seul morceau malgré les chiens et les kanaks enragés.



Mon dernier mot sur la Calédonie reviendra à mon « employeur », qui a réussi l’exploit de rester 4 mois là-bas pour finalement se rendre compte la dernière semaine que la peinture censée apporter la solution anticorrosion ne tenait pas !!! MOUAHAHAHAH !!! Méritant ainsi l’award du worst project ever !

1 er Décembre => « Kia Ora » ! Me voilà chez les kiwis, à Christchurch plus précisément. Récemment inscrit sur le site web couchsurfing, j’ai pu trouver un canapé en attendant mon ami Olivier qui me rejoint quelques jours plus tard. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il fut mon entraineur d’athlé sur Strasbourg ! En mission lui aussi en Calédonie, nous nous sommes donnés rendez-vous en île du Sud pour 2 grosses semaines de vacances bien sportives.

Profitant de mes premiers jours en solo pour découvrir Christchurch, je découvrais le tragique résultat des tremblements de terre survenus récemment : un centre-ville dévasté et interdit au public. Je me payais aussi une nouvelle paire de running, en soldes, me disant que c’était une bonne affaire… C’était sans compter sur les 2 semaines à venir !



Le 3 je récupère Olivier. Après une courte nuit, au cours de laquelle nous prendrons part à un poker international avec quelques australiens, allemands, hollandais,… nous partirons au petit matin récupérer notre van de « compét » !

A 12h, et après quelques heures perdues par notre volonté de faire des économies sur les choses simples, nous prenons finalement la direction du lac Tekapo. Nous y ferons une petite randonnée d’échauffement au-dessus d’une eau bleue turquoise en compagnie des moutons. Souhaitant nous attaquer au Mount Cook la journée suivante, nous reprenons la voiture et nous arrêtons un peu plus, loin au bord d’un autre lac tout aussi magnifique, pour passer la nuit.



Mont Cook, 2e jour de voyage et déjà ce qui restera à mon goût le moment le plus fort du séjour en NZ.

Réveil 8h. Direction Mount Cook village et son visitor centre pour en savoir plus sur les marches potentielles. Sur place, il s’avère qu’on ne peut pas gravir ce sommet (à moins d’être alpiniste chevronné et d’avoir son équipement). Ce n’est pas grave, on a repéré une autre rando d’une journée. On échange un regard et c’est parti. On n’est pas ici pour faire « semblant ». On est en retard sur les horaires que respecterait un montagnard avertit et il semble y avoir un peu de neige en haut mais rien d’insurmontable à nos yeux. Et surtout on a un plan : ce sera footing sur la première partie du chemin pour gagner quelques heures.

A 11h nous voilà en piste. Pour moi c’est short, tee-shirt, running shoes et veste 3 couches au cas où. Olivier est un peu plus habillé mais moi j’étais parti pour faire un séjour en Australie bordel ! En plus il ne fait pas froid et la météo annoncée une journée dégagée. Pas de quoi s’inquiéter.

La première partie du chemin se passe sans encombre et nous arrivons au pied de la première difficulté de la journée. Et là, première boulette. On loupe le chemin pour rejoindre la crête et commençons à grimper à flanc de montagne. Mode escalade activé. Arrivé sur la crête, nous prenons notre déjeuner en face du Mont Cook malgré une vue gâchée par le brouillard. Mont Cook semble se dresser droit devant nous et l’on entend dégringoler de gros bloc de glace dans un vacarme Impressionnant !

S’ensuit un chemin de croix. Sensé longer la crête nous n’arrivons pas à rester sur le chemin, qui disparait et réapparait comme par enchantement et perdons du temps et de l’énergie dans des endroits plus ou moins périlleux. Arrivant enfin dans la partie enneigée mais sans trace de chemin et sans carte détaillée (puisque simplement prise en photo avec nos appareils), nous nous mettons à suivre les traces fraiches de nos prédécesseurs (qui eux semblaient avoir eu la bonne idée de se munir de crampons). Nous pensons alors être proches du 2e sommet avant la redescente vers le village ! Erreur !



Après une nouvelle session escalade nous commençons à marcher dans une neige plus souple où nos pas s’enfoncent chaque fois un peu plus. On grimpe encore et toujours ! Olivier se fait plus discret. Il m’avouera plus tard qu’il accusait un peu le coup. Entendant quelques choses se détacher au loin, nous voyons alors surgir du brouillard deux blocs de neige. Sautant chacun d’un côté nous esquivons plutôt facilement mais nous décidons alors d’accélérer un peu le train car ne nous sentant pas en grande sécurité. On s’enfonce alors jusqu’aux hanches, perdant au passage une énergie folle. Nous savions que nous n’étions pas loin de la redescente mais cette fois sans était trop ! Sans aucune certitude de la place exacte où nous nous trouvions, dû à la carte et au brouillard, nous nous décidons enfin à rebrousser chemin. Il est 18h et il reste 4h de jour. Ca ne sent pas bon ! Gagnais pas la fatigue à mon tour, je me mets à invectiver notre stupidité avant d’attaquer la descente.

La galère continue, je perds par 3 fois mes chaussures dans la neige avant d’atteindre un replat où complétement geler et en hypoglycémie je troquerais mon short pour le cuissard d’ « Oliv » pris en cas de nécessité. Et là on peut dire qu’il y avait nécessité. J’avais les jambes anesthésiait jusqu’aux genoux et à un tel point que je n’avais pas senti que je m’étais coupé ! Tu en viens à te poser la question suivante : à partir de quand suis-je susceptible de perdre mes orteils ? Question qui te sert vraiment à avancer…



Après un mini break où l’on épuise nos derniers vivres, nous nous remettons en route. Les sensations reviennent doucement et nous avançons à rythme soutenu dans le silence. Et là, mini-miracle, nous tombons né à né avec un refuge. Quelques heures auparavant, nous étions déjà passés devant sans l’apercevoir à cause du brouillard. Dans nos têtes nous savions déjà que nous y passerions la nuit.

Accueillis par une équipe de secouriste en formation, composée d’un canadien, 2 australien, 1 indien et drivé par un Kiwi, nous nous verrons offrir le gîte et le couvert. La soirée se terminant par une petite partie de carte accompagnée de chocolat Dairy Milk Coconut Rough (que je vous recommande vivement). Chocolat qui deviendra par la même occasion le fil rouge de notre voyage.



Le lendemain matin 6h, réveil pour tout le monde. Prise du petit déjeuner et en route pour une descente que l’on espère tranquille. Elle le sera, si l’on excepte les quelques fois où nous réussîmes à nouveau à perdre le sentier. Arrivé vers 13/14h à la « maison », nous prenons la direction du premier camping pour prendre une douche bien méritée avant de nous enfuir vers un endroit plus calme.



Pour terminer avec cette péripétie, je ferais une petite métaphore footballistique : Score final 3 à 1 pour la montagne. On a pris une bonne « taule » mais nous sauvons l’honneur (avec une nuit en refuge et un retour sans casse) et avons beaucoup appris au cours de ces 24h :).

La suite de notre parcours sera moins mouvementée. Nous nous rendrons d’abord à Wanaka et son lac d’un bleu turquoise pour une sortie VTT sous le soleil, avant d’enchainer sur Queenstown où nous lézarderons au cœur de cette ville tranquille en nous nourrissant de glace. Nous ne ferons finalement pas de Bungy jump, Sky dive ou Rafting, trop cher à notre goût préférant investir dans une sortie de 2 jours en kayak dans les Fjords ainsi que dans une randonnée glaciaire à Franz Josef.

Les Fjords auront été un moment bien particuliers. Avec en point d’orgue, une sortie kayak où nous auront fait la connaissance des « sandfly ». Les « sandfly » ça ressemblent comme deux gouttes d’eau à un moucheron mais en bonus ça vous pique ! Pour faire court j’ai finis équipé jusqu’à la tête avec juste de quoi voir droit devant moi. On repartira dans la psychose en bataillant fermement dès qu’un volant avait le malheur de nous approcher.

Le mauvais temps nous ayant laissé tranquille jusque-là, tout commencera alors à se dégrader lors de notre remonté sur la côte West (périple au cour duquel nous échapperons de justesse à la peine sèche en ne voyant pas le panneau : « pas de fuel sur les 150 prochains km »). Arrivé en Abel Tasman, région la plus ensoleillé de l’île du Sud où nous avions la ferme intention de « piquer une tête », nous nous retrouvons finalement au milieu d’un état d’urgence décrété en raison des inondations !!!

La fin du séjour sera partagée entre éclaircie et averses ce qui ne nous arrêtera pas. Nous prendrons donc le temps de refaire quelques randonnées et de découvrir les colonies de phoques à Kaikoura avant de nous replier sur des activités culinaires telles que restauration, dégustation de Dairy Milk devant un film,…



Viendra alors l’heure de la séparation. J’abandonne le van à Olivier, qui continue en direction de Christchurch avant de rentrer pour les fêtes, pendant que je me dirige vers l’île du Nord pour en apprendre un peu plus sur la culture Maoris.

Au programme, une petite journée au TE PAPA Museum à Wellington, suivi de quelques jours à Rotorua pour assister à un Show Maoris et découvrir une des nombreuses stations géothermiques. Le souffre étant présent en grande quantité, autant vous dire que ce n’est pas une région du pays où ça sent la rose !

A Rotorua je ferais la rencontre d’un jeune français faisant du VTT de compétition avec qui j’irais faire une petite sortie dans les bois de Redwood. On commencera par 15min de plat « tranquilou » et puis 15/20min de monté. Gael, le français, se trimballe et moi je suis sans dire un mot, bien déterminé à ne pas lâcher. Arrivé en haut je me suis retrouvé dans le même état qu’après mes plus belles séances lactiques ! Complétement cartonné avec l’impression que tout pouvais sortir par tous les trous. Il m’a fallu 5 bonnes minutes au moins avant de pouvoir redécoller. Et oui, avant de pouvoir s’amuser en descente, il faut monter ! Les 2h30 qui suivront seront principalement de la descente et resteront, à ce jour, ma meilleur sortie VTT malgré l’orteil et les bouts de peau que j’y ai laissé.

J’aurais aussi croisé la route d’un allemand complétement timbré, poussant l’économie à l’extrême. Cet allemand se nourrissait dans les poubelles et de plantes trouvaient au cours d’une randonnée ! Tout cela pour pouvoir se payer des sorties rafting à 80$ !!! Bref, j’ai trouvé ça assez marrant. Et pour ceux qui se demanderais si ça pourrait me donner des idées, je répondrais : « vous êtes timbrés, on ne sacrifie pas la nourriture ».



Enfin dernière étape avant le retour sur Auckland : Turangi. Avec comme point de mire la randonnée Tongariro Alpine Crossing et l’ascension de son volcan toujours en activité. J’en profiterais également pour passer Noël chez mon hôte « couchsurfer » en compagnie d’un couple de british gay. Couple qui savait par ailleurs très bien faire la cuisine, à ma plus grande joie.

Après toutes ces péripéties, il était déjà l’heure de rallier de nouveau Sydney pour s’émerveiller devant son feu d’artifice de renommé mondiale.





Retour à Sydney le 26 au soir.



Deux jours plus tard, craquage complet. Sans vraiment me poser de question (en tout cas pas les bonnes), me disant que l’Australie c’est freestyle et qu’il ne devrait pas y avoir de soucis, je me paye un Van cash. Je pensais tranquillement descendre sur Melbourne en attendant Arthur (ex-basketteur Vandopérien) qui me rejoindraient fin Janvier. C’est seulement après que j’ai commençais à réfléchir comme j’aurais dû le faire dès le départ. Et là tu te rends subitement compte à quel point tu as pu être stupide !

Du coup ni une, ni deux, je le remets en vente sans même vouloir savoir exactement qu’elles étaient les problèmes. Le mauvais feeling l’a emporté sur la raison. Autant dire que je n’ai pas abordé nouvel an dans les meilleurs dispositions avec mon boulet à 3300$. Malgré tout il faut bien reconnaitre que le feu d’artifices mérite sa réputation. Placé dans une baie éloignée du centre-ville mais où la vue sur le pont restait excellente, j’ai pu y assister en tant que spectateur privilégié. J’ai également eu la joie de voir des milliers de personnes sur la plage écouter de la musique avec les enceintes à « bloc », s’éclatant la tête au goon, vin blanc de basse qualité peu cher(paramètre très important pour les backpackers), et ne rechignant pas à prendre quelques ecstasy pour pimenter la soirée. Spécial !

Enfin bref,…. Revenons-en au van. Et oui je vous raconte égoïstement ce qui m’intéresse.

Donc finalement une semaine plus tard je le revendais à une française pour 3100 et conservais la tente. Les accommodations ayant été sauvé pendant une semaine (et autant vous dire qu’à cet époque de l’année ce n’est pas moins de 200euros la semaine sur Sydney), on peut dire que je ne perdais pas beacoup au change.



Arthur me confirmant enfin à 100% sa venue en Australie, il me restait donc deux semaines à « tuer ». Je décidais donc de rester sur Bondi avec les quelques amis que j’avais pu retrouver pour nouvel an. Farniente, saut de falaise, sortie casino, concert de Manu Chao pour l’ouverture du festival de Sydney, burger géant et recherche de logement gratuit composeront ces deux semaines qui précéderont mon décollage pour Launceston, en Tasmanie.



Et voilà, on arrive à aujourd’hui même ! Arthur arrive demain et nous partirons mardi pour un joli petit trek de Craddle Mountain à Lake st Clair nommé : Overland Track. Ce Trek de 5 jours marquera le départ de 4 mois de vadrouille répartit entre Australie, Bali, Malaisie, Hong Kong et Népal.

Bref ça annonce du lourd !!!



Allez des bisous à tout le monde.

PS : ici il fait 30° :-)

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