intervalle suite

INTERVALLE DE CONFIANCE (suite)




Les commentaires contradictoires témoignant d’un intérêt, même exprimé de façon plus ou moins polémique OU constructive, j’ajoute quelques infos pour alimenter le débat.

Le sondage montre que malgré certaines outrances d’une minorité d’auteurs souvent dissimulés derrière l’anonymat, la poursuite de la réflexion collective réunit une majorité des 77  sondés  contre la modération..



Ce concept d’IC emprunté aux mathématiques a été importé dans le champ sportif par un docteur en mathématique et psychanalyse, international français vétéran de marathon, ex président du GREPAS , Michel GRUN REHOMME, dans les années 90 .

Un entraîneur d’athlé lunévillois pourrait en dire plus. CHRISTOPHE HACQUARD a choisi de développer ce concept lors de sa formation entraîneur (animateur 2005/moniteur 2006/spécialisé sprint 2007); Il a rédigé un document écrit sur le sujet.

Je répète que l’intérêt de l’intervalle de confiance n’est pas PREDICTIF et encore moins LIMITATIF comme l’ont interprété certains.

C’est un outil qui permet de différencier le suivi des athlètes, d’orienter leur carrière, de faire apparaître  OU soutenir une motivation pour un niveau qu’ils peuvent atteindre à condition d’en DECIDER le PROJET en paroles et de mettre des actes EN ADEQUATION avec le PROJET énoncé …..

Le sprinter qui désire battre les RL, dispose souvent pas toujours , d’un potentiel initial , différent de celui qui vise un record de France , différent AUSSI de celui qui vise un chrono déjà réussi par 20 lorrains , ou de celui qui vise moins de 11.00 …MAIS IL DOIT SURTOUT pour développer son potentiel initial , faire des choix différents de ceux qui s’imposent aux athlètes qui visent beaucoup plus haut que lui ; il ne peut pas s’offrir le luxe de ne pas choisir, qui est réservé à ceux qui ont beaucoup moins d’ambitions que lui

Illustration de l'interêt de définir un IC

Dès 2005 IMAAD a couru en 10.80 +0.3 /21.90 vent nul, après 24 MOIS d’athlé et environ 100 sollicitations au total entraînements + compets, de jun 2 à espoir 2....... 100  sollicitations  en 24 mois , une par semaine en moyenne , il était clair qu'en faisant en moyenne deux séances par semaine  en espoir 3 , trois  en senior 1  pour arriver à 150 par an,   la " surcharge" d'entraînement, doublée, triplée, ferait effet sous 10.80/21.90

Le RL de CERIL 10.43 ou le pb de COLVIL 10.48  n'étaient   alors plus hors de  son IC ……. SOUS certaines conditions dont celle de progresser nettement en espoir 3 /10.54  et 21.44  en 2006

Cet IC qui n’excluait plus 10.43 ne garantissait ni à l’espoir 3 HALLAY de 2006, ni au senior HALLAY de 2009/2010… de progresser à 10.43/10.39

Cela lui permettait seulement de réfléchir à la place à accorder à l’athlé dans son emploi du temps, voire dans son destin.

Cela contraignait IMAAD à choisir entre continuer à s’entraîner comme en espoir 1 et 2 ou…. PLUS, nettement PLUS, à choisir entre changer ou non de coach pour rejoindre un coach plus expérimenté que moi dans le suivi de sprinters à moins de 10.80, à choisir un lieu d’études plus ou moins favorable à un investissement athlétique accru, susceptible de le faire passer de 10.80 à 10.48 ou 10.43 ( COLVIL/CERIL) ou au moins à 10.52/10.53 ( GUY/DAL BON)

Cela me contraignait à forcer son désir de 200  et de séances  aérobies et lactiques, pour viser sur 100 des perfs égales ou supérieures  à celles de rivaux le dominant sur 60, à programmer des exos de muscu ou de bondissements lui permettant de faire jeu égal ou surpasser des sprinters soulevant bien plus lourd que lui dans d'autres exos

Pour compenser le niveau d'entraînement d'autres sprinters de son niveau qui tous avaient plus de saisons et plus de séances par saison  que lui dans les jambes, j'avais deux autres contraintes,  mentale et psychologique, à faire respecter,  mais dans ce secteur où nous avons fait la différence, quantitativement et qualitativement, avec des aides extérieures.......    j'avais l'accord et la collaboration précieuse d'Imaad ..... que j'ai  moins obtenus d'autres athlètes du CLAN d'hier et.... d'aujourd'hui ,  .

Avant de rencontrer IMAAD j’avais été "formé" par  d'autres coureurs de 100 m , hommes dont j'ai été l'entraîneur

- un an pour COLVIL, coaché avant et après moi par des amis ( Oudot et Brige)… je savais ce qu’il ne fallait pas faire pour éviter de rester bloqué à 10.48 AVEC UN IC sous 10.48

-un an pour  GREMILLET  capable de progresser  sous 7.00 sur 60 /6.97/ tout en régressant de 10.77 à 11.01 sur 100, avec un programme d'halterophile expert  mais un niveau aérobie lui faisant apparaître  tout footing de 20 MINUTES comme un marathon et le 150 m  comme une distance lactique à éviter. 

-deux ans de Simon pierre DAL BON, le fils de mon ami Serge, son père que j'avais connu athlète d'exception; Serge   est venu suivre la formation entraîneur sprint que je dirigeais à la ligue puis a rejoint  une ETR que je coordonnais ; il a participé à de nombreux stages au cours desquels il a expliqué  ce qu’il ne fallait pas faire pour ne pas rester bloqué à 10.53 .......AVEC UN IC SOUS 10.53

Ce serait trop long de développer ici pourquoi j’avance que COLVIL/DAL BON avaient un IC sous leurs pb MAIS SUR CE POINT il y a unanimité entre les coachs sprint experts ; CYRIL et SERGE ne manquaient pas d’aptitudes initiales pour faire mieux/ ils ont couru plus vite que Imaad sur 60 et ils ont atteint 11.18/10.89/10.80/10.54 avec MOINS DE QUATRE SAISONS , dont certaines avec moins de séances et compets encore qu’IMAAD de 2002 à 2006

MAIS avec d’autres choix méthodologiques, un autre suivi, un autre environnement, un autre discours de coach……ET pour Serge ..Une autre époque ( dans les années 70 il y avait moins de sprinters sous 10.00, pas de français sous 10.10, pas de lorrain sous 10.50, les REPRESENTATIONS étaient différentes…)

Idem pour CERIL  et GUY  avec lesquels je me suis entretenu et dont j’ai étudié les carrières. La facilité avec laquelle ils ont couru en 10.52/10.68 en junior permet de penser qu'ils avaient un IC sous 10.43/10.52

Je coache actuellement DEUX sprinters qui ont des pb à 11.06/11.15 réussis en junior en 2011, après quatre saisons d’athlé et plus de séances et compets que HALLAY  en 2006

J’ignore s’ils vont me supporter comme coach huit saisons comme IMAAD, si je vais les conserver dans le CLAN, jusqu’en 2017 pour l’un dont je partage le suivi depuis deux ans et 2019 pour l’autre dont je suis le troisième coach depuis trois mois.

J’ignore même si en 2019/2017 je serai toujours rivé au stade et j’ignore aussi si GRUNESS/MARTIN seront alors encore athlètes et sur quelle distance…..

Mais JE SAIS que je dois avoir une longueur d’avance sur eux, faire comme s’ils avaient l’intention de courir un jour en senior à leur meilleur niveau c a d …..dans leur IC

Je sais que je peux DIFFICILEMENT leur proposer aujourd’hui un IC entre 10.39 et 10.58, les chronos réussis par six Lorrains dont deux d’adoption venus des Antilles

J’ai le choix entre

Un IC sous 10.77 puisque 20 lorrains moins talentueux que HALLAY/CERIL/COLVIL/GUY/DAL BON/NICOLLE/ ont atteint 10.77 sans courir tous en 11.06/11.15 au bout de quatre saisons cad –jun

Et un autre IC, sur une autre distance, n’excluant pas le RL ou un chrono proche du RL, réussi par CINQ lorrains seulement ( dont DUPUY 21.33 à 31 ans et P GONIGAM 47.55 à 26 ans, sans les lorrains d’adoption venus d’AFRIQUE)

Pour passer de 11.06/11.15 en junior à moins de 10.77 en senior, il faut pouvoir augmenter la charge d’entraînement en espoir en laissant une marge pour des progrès en senior et il faut surtout programmer des études ou une formation professionnelle qui autorisent un accroissement de l’investissement.

10.77 ce sera sans doute bientôt insuffisant pour figurer dans les 20 meilleurs lorrains et ce chrono  deviendra une performance anonyme DONC moins motivante que 21.50/48.00

Alors que passer de 11.06/11.15 en junior à 21.50/48.00 en senior garantira encore qq temps d’être dans les 20 MEILLLEURS LORRAINS TOUS TEMPS , et le ou un des leaders régionaux toutes catégories, sans obligation de beaucoup progresser sur 100 et sans obligation de s’investir dans un programme d’entraînement et de compet de forcené …… à condition d’avoir élaboré très tôt cet IC

Dernier point, il arrive parfois des surprises ; l’athlète sort par le haut ou le bas de son IC .Il fait beaucoup mieux ou beaucoup moins bien ; le coach doit aussi entendre cette parole d’athlète et accepter un changement de discipline, de niveau d’aspiration , une rupture , un abandon de la relation ou de la pratique, pour laisser aller l’athlète au rendez vous de son désir, sur le stade ou hors du stade.