jeudi, octobre 13, 2011

un article d'ALAIN THIEBAUT

ALAIN THIEBAUT  après une période  au cours de laquelle il a suivi d'autres sports est revenu cet hiver à l'athlé pour son journal LE REPUBLICAIN LORRAIN  qu'une partie des athlètes et coaches lorrains ne peuvent lire.

Avec le recul  de la saison estivale il est intéressant en cette période de bilans et séminaires pour corriger la politique des clubs et de la ligue de re(lire) son texte. Je n'ai corrigé ni le chrono RF junior , ni les autres infos mal dites ou mal entendues, ni les erreurs sur les athlètes qui auraient franchi victorieusement le RUBICON qui effectivement sépare les perfs jeunes des perfs seniors, pour  conserver au débat tout son intérêt contradictoire  ) 





Un athlétisme lorrain frappé d’asthénie chez les adultes (imaginez la vie sans Tahri, Hallay ou Bortoluzzi), et orphelin d’une pléiade de figures emblématiques, mais sa jeunesse demeure une terre fertile en espérances.



Les derniers jours, à l’occasion des ultimes tours de pistes avec toit et de foulées boueuses, se sont révélés propices en performances chez les cadets - juniors régionaux. Des chronos, des records, des médailles à l’échelle hexagonale en veux-tu en voilà, on n’ira pas jusqu’à vanter une prolifération de surdoués. Toujours est-il que les résultats sont à « saluer. C’est la première chose à faire », selon Patrice Ragni, entraîneur et ancien conseiller technique. « Il faut féliciter ces jeunes, leurs entraîneurs et leurs clubs ! »



Entre champagne et tapage jubilatoire s’entrevoit une autre réalité, vérolée de questions qui nous tourmentent : que valent ces récompenses ? Retrouvera-t-on ces héros adolescents en costume d’adultes ? Est-ce la confirmation d’une politique profonde émanant d’une région entière ?



Du déjà vu



Hors de question de fomenter des complots ou de créer des polémiques mais Patrice Ragni, témoin privilégié du passé, estime que « maintenant, il faut dire à tous, d’une façon calme et structurante : on a déjà vu passer des cadets et juniors de qualité. Mettons-les en face d’anciens athlètes. On a une mémoire chiffrée pour nous rappeler que nous avons déjà eu des sprinteuses ayant couru en 24"55 le 200 m au même âge. »



Avec le fameux Claude Nullans (demi-fond, 1975), on crut au double de l’historique Michel Jazy. Bertrand Hozé, ancien directeur technique national adjoint et aujourd’hui président du club de Metz, ne voit pas « actuellement des jeunes de la dimension de Ronald Servius » (triple saut-longueur, Jeux Olympiques 2000). En vieux sage, Patrice Ragni prévient : « Il ne faut pas se laisser emporter par l’euphorie du moment. Lemaître (triple champion d’Europe 2010) a été un junior chronométré en 10"16 sur 100 m. Consultons simplement les livres et les records de Lorraine », pour s’étalonner par rapport aux meilleurs d’aujourd’hui et à un passé glorieux, de Longwy à Remiremont.



Les anciens veillent



Car pour arriver à l’envergure des Chabrier, Dalbon, Guy, Cazier, Brige, Gonigam, Thiébaut, Fates, Piolanti, ces juniors ayant eu le bonheur de franchir le Rubicon, il y a pas mal d’obstacles à effacer : « On considère qu’il existe sept ans d’écart entre la maturation biologique et la carte d’identité », explique Patrice Ragni. Comprenez : certains sont si en avance physiquement qu’ils seront en retard ensuite. « Puis vient la maturité psychologique et sociale. Ces jeunes, font-ils tout pour mettre leurs ambitions en adéquation avec leur projet » de future star ?



Autant d’aléas qui freinent l’élan de la nouvelle vague. « Vous me parlez du National de cross mais combien sont sortis du lot ? On a un Meusien champion de France cadet, deux autres juniors valables à Nancy et Metz. Croyez-vous que les autres Ligues vont rester derrière nous », s’interroge Patrice Ragni, refusant la brillance d’une génération spontanée ou les fruits d’une politique massive et efficace.



La version bon sang ne saurait mentir reste plus que jamais d’actualité. Derrière Félix Bour (cross) ou Dior Delophont (épreuves combinées), on trouve les vieux de la veille comme Michel Poitel toujours dans le top 20 du demi-fond alors qu’il courait voici trente ans ou Louis-Félix Labridy, soixantaine bien sonnée. Il n’y a donc pas de hasard, l’athlétisme reste une affaire d’hommes. D’hérédité. De transmission de compétences. De passages de témoins.



Etoiles filantes



« Il y a effectivement ces entraîneurs qui sortent régulièrement des athlètes de haut niveau mais j’ai aussi l’impression qu’une nouvelle génération de coachs arrive comme Choffart, Gobert, Fabiani, Piolanti, Romary… Et là, cela devient intéressant de voir de jeunes entraîneurs réussir », se réjouit Bertrand Hozé. « Si nous avons très peu de séniors en équipe de France, on a plus de chances d’en avoir en ayant des sélectionnés en juniors ! Encore une fois, la vraie question est : comment passer le niveau supérieur ? Il faut investir dans les infrastructures pour aider les entraîneurs et leurs protégés », clame haut et fort le dirigeant mosellan, qui, comme beaucoup, pense à ces nombreuses promesses sans lendemains (Amélie Fosse, Mélanie Pingeon, Marion Parmentier, Laurane Picoche, Attina, Potier, Notebaert, Gerber…).



N’empêche, une belle dynamique, ou ce dur labeur éblouissant, illumine cette sortie d’hiver. Les acteurs studieux, loin d’être les phares d’une génération exceptionnelle, se pointent. Il leur faut maintenant enfoncer le clou.

Alain THIÉBAUT.































































































































































































































































































































































































































































































































































































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2 commentaires:

entraîneur monstre de sport a dit…

le rf junior de Lemaitre est 10.04

SEPT ANS c'est l'écart possible entre âge chronologique et âge biologique

sur les NEUF athlètes cités

trois

Fates Gonigam Thiebaut ne détiennent pas les records REGIONAUX DEPARTEMENTAUX VOIRE DE LEUR CLUB EN JUNIOR et ils sont record (wo)men de LOR senior
ILS ONT BEAUCOUP PROGRESSE APRES LA CATEGORIE JUNIOR surtout FARIDA qui était loin du niveau picoche miclo breilly en junior

les frères GONI étaient moins performants que les frères KLEIN en junior maus ces derniers n'ont pas progressé en espoir senior

deux juniors n'ont pas confirmé en senior leurs perfs précoces

GUY/ DAL BON n'ont plus progressé sur 100 APRES 10.52/10.53
Ils sont derrière HALLAY CERIL COLVIL en senior
GUY n'a pas progressé non plus sur 200 après son rec junior et
DAL BON a perdu cette année son RL 200 établi en espoir

cinq sur neuf


CHABRIER CAZIER BRIGE SERVIUS ont franchi le RUBICON ils étaient déja excellents en junior ou détiennent ou ont détenu les RL JUNIOR ET OU SENIOR

PIOLANTI AUSSI même si QUENTIN vient de lui prendre le RL junior

Anonyme a dit…

Mélanie Pingeon classée dans la catégorie "promesses sans lendemains"!

Avec 52m23 en 2011, elle n'est qu'à "seulement" 1m36 de son record.

Laissons lui encore du temps avant de l'enterrer définitivement. Les progressions ne sont pas toujours linéaires...