mardi, juin 22, 2010

Athlètes et coachs en danger... suite

 Message de Yves Hazo, président du PEPS


Cher Imaad


Je te rejoins dans ton analyse de la situation ou l'athlète principal acteur de l'athlétisme ne se trouve pas au centre des préocupations des instances fédérales.


Amicalement et sportivement


Yves

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Imaad,

Je m'associe, comme entraîneur, aux sentiments que tu exprimes dans ton  courrier.

J'ai été confronté samedi et dimanche, au même titre que d'autres entraîneurs et athlètes, à certains des problèmes que tu évoques et je confirme à tous les destinataires de ce message qui n'auraient  pas été présents à Montbéliard que les faits que tu révèles sont exacts.

Je suis rentré dimanche soir des Pré France avec un vieux spleen que j'éprouve de plus en plus fréquemment au retour des compétitions françaises. Je dis “françaises“ car jamais je n'ai observé chez nos voisins allemands et suisses, chez qui nous allons courir fréquemment, cette rigidité arbitrale qui est totalement contreproductive pour notre sport et profondément décourageante pour les athlètes et entraîneurs qui se mobilisent quotidiennement à l'entraînement dans l'espoir de grignoter quelques dixièmes ou centimètres ou décrocher une qualification bien méritée ; particulièrement dans des conditions météorologiques hivernales que nous avons dû affronter samedi dernier et qui imposaient souplesse, patience et concertation.

L'amalgame étant à éviter, je tiens à préciser que les difficultés que tu évoques sont à mettre au compte du juge arbitre de la réunion et à lui seul. Le juge arbitre course était à l'écoute des requêtes que nous avons formulées et, il me semble, prêt à nous entendre . Qu'il en soit remercié ici ainsi que la grande majorité des juges qui sont en capacité de faire la nuance entre “règle“ et “esprit de la règle“.

 Le juge arbitre course n'avait hélas pas le dernier mot face au juge arbitre de la réunion dont l'énorme macaron rouge sang, marqué “J.A.“ et ostensiblement affiché sur le bras droit ne semblait avoir d'égal en taille et en visibilité que la démesure affichée de son pouvoir de chef ultime.

 A sa seule décharge je rajouterai que les pré-France depuis des années ne sont que trop peu préparés et réfléchis à l'avance, pour ne pas générer des difficultés dont il est parfois difficile de se sortir sur le terrain. Ne parlons même pas du format de cette compétition, probablement obsolète. Nous avons peut-être là tous une responsabilité à assumer à l'avenir dans la réflexion et la suggestion, à condition toutefois que les organes décisionnels régionaux et fédéraux en charge de ce secteur reprennent le chemin d'une vraie concertation avec les techniciens et les athlètes qui n'existe plus guère aujourd'hui, quand elle n'est pas volontairement muselée par certains ...

Je te souhaite une meilleure suite de saison et de grosses perfs à venir ... et t'encourage bien sur à diffuser largement ton courrier comme contribution à la réflexion, à l'échange et, je l'espère, au changement. Tu est autorisé à transmettre ma réponse à qui tu voudras.

 Bien à toi,


Pascal Lacombe
Entraîneur de sprint haies

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Intransigeance et dépassement de soi. Le 21 juin 2010.



La faute justifie-t-elle une telle fermeture d’esprit. Dimanche 20 juin 2010, à l’occasion des championnats interrégionaux Est ayant lieu à Montbéliard, les athlètes, pourtant principaux acteurs de ce spectacle sportif, n’ont été que rarement a la fête.

Quelle faute un athlète peut il commettre ? La faute de s’aligner sur le départ du 1500m féminin sous la grêle, la faute de devoir faire un faux départ sur 100m pour ne pas hypothéquer sa participation au 200m du lendemain ou encore la faute d’oublier de se confirmer à n’importe quelle épreuve ?

Oublie-t-on que les athlètes présents hier à Montbéliard étaient présents en grande partie pour chercher à obtenir leur qualification à un championnat de France ? Pour atteindre cet objectif, des athlètes se sont entrainés des mois durant pour enfin réussir à courir plus vite, sauter plus haut ou plus loin, des athlètes se sont entrainés durement afin de pouvoir se rendre dans l’inconnu de la performance, de dépasser leur record personnel. La difficulté de cette entreprise étant, le week end dernier, accrue par des conditions météorologiques déplorables.

Seulement cette volonté de se dépasser des athlètes a été ternie par le comportement rigide de certains juges et en particulier du juge fédéral H.Jacquot. Comment un juge arbitre fédéral peut il ruiner les espoirs de toute une saison ? En ne permettant pas à un athlète de courir car il ne s’est pas confirmé au préalable. Il s’agit bien là d’une permission et non d’une possibilité. En effet M. Jacquot a eu la possibilité de décaler le départ du 1500 féminin, a eu la possibilité de ne pas pénaliser les athlètes du 100m en vue du 200m, a eu la possibilité de permettre à des athlètes, ne s’étant cependant pas confirmés, de courir. Au lieu de quoi cela n’a pas été possible car Mr. Jacquot ne voulait pas passer outre le règlement. Pendant que des athlètes voulaient aller là où ils n’étaient jamais allés, plus haut, plus loin ou plus vite que jamais, le juge arbitre refusait d’aller juste au-delà d’une ligne procédurière franchissable la plupart du temps pour permettre à des athlètes de courir. L’inflexibilité de Mr. Jacquot se justifiait selon lui par la culpabilité des athlètes ne s’étant justement pas confirmé. Mais comment peut-on en arriver à tenir un athlète pour coupable ? Ces attitudes sont clairement dommageables et desservent la performance de manière générale.

Les athlètes doivent remercier les dirigeants lorsque les événements sportifs se passent correctement. Tout comme ces mêmes dirigeants doivent faire le nécessaire pour favoriser la performance lors d’une compétition de niveau interrégional qualificative pour les championnats de France, et non enfoncer les athlètes dès que l’occasion est possible.

J’entretiens de très bonnes relations avec les dirigeants de toutes les ligues voisines et je ne stigmatise pas le corps arbitral. Cependant je ne comprends pas quel était hier l’esprit qui régnait sur le stade Jacky Boxberger. Était ce l’esprit de la répression ou celui de la performance ? Était ce l’esprit de l’intransigeance ou du dépassement de soi ?


Imaad Hallay

12 commentaires:

laurengo70 a dit…

Mon cher Imaad,

Je m'associe à toi pour exprimer mon ras-le-bol de ce genre de situation...
A croire que certains prennent un malin plaisir à vouloir faire sombrer nos compétitions dans la médiocrité...

De la même façon que notre système qualifie les meilleurs athlètes à des chpts régionaux, nationaux, etc... Il serait bon également de faire une sélection des officiels de façon à ne garder que les meilleurs, ceux compétents qui nourrissent une véritable passion pour notre sport et qui ne sont pas un frein à la performance...

En 2007, les interrégionaux qui se sont déroulés à Châlon sur Saône furent également particulièrement ratés... Une organisation indigne d'une manifestation de niveau district et un juge arbitre tout aussi indigeste que celui auquel tu as été confronté à Montbéliard.
Un exemple ce WE de fin juin 2007 : le départ du 1500m avec 1 série de 35 athlètes, sur un anneau à 6 couloirs... Tout le monde était mélangé : des espoirs à 3'50 aux cadets qui valaient 4'30...
Lorsque gentillement, plusieurs entraineurs, athlètes lui ont demandé de faire 2 séries de niveau ce qui relevait du bon sens (mais peut-être que le bon sens des entraineurs n'est pas le même que celui écrit dans les manuels et règlements de certains officiels ou juges-arbitres), sa réponse a été très simple : "L'autorité c'est moi". Aucune discussion n'a été possible et le pire c'est que les athlètes ont été placés sur la ligne de départ (3 lignes en fait puisque 35 ne peuvent bien sûr pas tenir sur 6 couloirs) dans l'ordre de son listing qui correspondait à l'ordre des confirmations. Du coup un athlète (champion de France, plusieurs sélections en équipe de France Ju et Esp) (volontairement je ne cite pas de noms) s'est retrouvé relegué en 2e ligne derrière des cadets à 4'30...
Ce n'est pas un drame en soi, mais le lendemain, ce juge-arbitre a récidivé notamment concernant la composition des séries de 200m et 400m où ce fût également du grand n'importe quoi... Non ce n'est pas un drame mais cette réponse ("L'autorité c'est moi") m'a quelque peu écoeuré... et reflète particulièrement l'état d'esprit de certaines personnes qui n'ont rien à faire sur stade, au même titre que des athlètes tricheurs, incorects, etc...
Faire 300 ou 400 bornes pour chercher des conditions à la réalisation de minimas et pour se retrouver face à ce genre d'individus, c'est sans doute la meilleure façon d'encourager les athlètes à ... On a préféré rester à la maison cette année...

laurengo70 a dit…

Tjrs sur 1500, en 2008 aux interrégionaux à Nancy, un athlète de Martigues qui venait de réaliser 3'51 une semaine plus tôt.... a souhaité participé hors concours
Réponse du juge-arbitre : "c'est un hors concours, donc on le met dans la série 3 (la plus lente)"... Malgré des réclamations (son entraineur, la mienne), rien à faire... Du coup il est parti dans la série 1, sans en avoir l'autorisation et a gagné en 3'55 avec 20m d'avance... Bien sûr il a été déclassé (ce qui est normal mais pas le fait de n'avoir pas eu l'autorisation de courir dans la série de son niveau)...

Encore sur 1500, interclubs R2/R3 en 2007, situation inverse de celle de Chalon
1 série de 8 en R2 dont 1 coureur valant 4'00 et 1 série de 5 en R3 dont également 1 coureur valant aux alentours de 4'00 également, tous les autres étant à plus de 4'25, malgré ma demande de réunir les 2 séries pour que les 2 meilleurs puissent se rencontrer, le juge-arbitre n'a rien voulu entendre...

Tjrs sur 1500, chpts de Lorraine en salle en 2006, un athlète que j'entraine qui venait 1 mois plus tôt de participer aux chpts d'Europe de cross et qui avait un des meilleurs chronos lorrains estivaux sur la distance s'est retrouvé relégué en série 2 malgré sa protestation...

J'arrête les innombrables exemples uniquement sur 1500m... Tout cela pour montrer que ces situations grotesques se rencontrent à chacune de nos compétitions... Ce n'est plus acceptable... A ce rythme, nous sombrons tout doucement vers un athlétisme loisir, si nous n'offrons pas à nos athlètes, à nos meilleurs athlètes les meilleures conditions possibles pour se surpasser... (Sachez que je n'ai rien contre l'athlétisme loisir qui a sa place comme l'athlé compétitif)

Des solutions, il en existe...
Pourquoi ne pas nommer, élire, désigner... un ou plusieurs délégués (techniques) des entraineurs qui officierai(en)t en binôme avec le juge-arbitre pour prendre des décisions lors des compétitions, concernant la composition des séries, la gestion des hors concours, etc...
Pourquoi pas un délégué des entraineurs pour chaque spécialité par saison ou par compet... L'idée est lancée...

L. Gobert

Anonyme a dit…

On voit là le début d'une excuse pour la future mauvaise saison estivale de MONSIEUR Hallay...

Anonyme a dit…

@Imaad : Pète un coup ça détend :-)))

Anonyme a dit…

Sur le fond Hallay a raison, mais sur la forme quelle honte !
Pour qui te prends-tu petit trou du cul ?

Anonyme a dit…

Sur la forme pour qui vous prenez vous pour postez un commentaire injurieux sans laissez votre identité ?
Le probleme de ce genre de blog c'est que quand les gens veulent lecher le cul ils laissent leur identité et des que cela ne va pas il n' ya plus personne.
Messieurs au lieu de perdre votre temps a écrire 5 lignes sans laissez de nom allez faire un peu de sport et assumez vos idées .

Notebaert Anthony

Anonyme a dit…

Ca sent le dirigeant bien dégoutés qu'il y ait quelqu'un pour faire remarquer qu'une petite partie d'entre eux ne servent à pas grand chose...

Anonyme a dit…

L'idée de "sélection des officiels" est formidable.

Les officiels sont peut être des amateurs, mais certains abusent de ce statut très dur à gérer...

J'ai parfois l'impression que certains des officiels cherchent une reconnaisance perdue professionnellement ou peut-être jamais trouvée sportivement.

Parfois,ses individus se prennent pour de vrais chérifs...

GC

Anonyme a dit…

Attention à ne pas s'emporter. La majorité des dirigeants font de très bonnes choses avec passion. il ne s'agit parfois que de brebis galeuses. A ne pas confondre avec toute la profession.

Olivier Azéma Photographe a dit…

On critique les joueurs de l'équipe de France de Foot, on crache sur M. Anelka mais il y a ici une paire de voyous anonymes... Insulter quelqu'un sous l'anonymat !!! Comment pouvez vous vous regarder dans une glace ? Si ça se trouve certains croisent Imaad sur un stade et le salue...

Passez votre chemin, vous êtes nuls et ne faites en aucun cas avancer le débat... Je rejoint Laurent sur le débat et pour une fois Anthony sur les attaques anonymes

Vive le sport

entraîneur monstre de sport a dit…

l'idée d'associer dirigeants organisateurs élus et conseillers techniques professionnels ou techniciens experts n'est pas à inventer , elle existe , elle fonctionne parfois quand la parole technique n'est pas écartée ou étouffée, mais aujourd'hui cette parole technique exigeante, réservée à une minorité est MAJORITAIREMENT dominée par un autre discours qui correspond à la société des loisirs,mécanisée, informatisée, virtuelle, qui n'exige plus autant d'efforts corporels

donc ceux qui continuent à faire des efforts corporels sont
soit starisés comme des virtuoses, par des fans qui s'identifient à des idoles,
soit jalousés par des sédentaires ou par des exclus de la compétition, toujours plus nombreux que les élus de la compétition

en fait le débat s'il prend des formes nouvelles est un débat ancien

performance contre loisir
haut niveau contre sport pour tous
éducation physique contre sport
( titre d'un livre paru en 1926)

un peu d'Histoire permet de comprendre que le sport a toujours été contesté ,dès son introduction en France il y a un peu plus d'un siècle

ensuite le sport s'imposant dans le monde entier, il s'est diversifié en sport pour tous et sport de compétition au cours du siècle dernier

ce sport de compétition, en France particulièrement, a toujours eu d'irréductibles détracteurs mais il a fini par être admis, y compris dans les enceintes scolaires françaises, plus d'un siècle après son apparition dans les collèges anglais, quand enfin les instructions officielles de 1967 ont fait une place au sport à côté de l'éducation physique dans les lycées et collèges français

A PARTIR DES ANNEES 70 le sport s'est à nouveau transformé

LE SPORT de compétition s'étant démocratisé du niveau départemental au niveau national et international , dans tous les pays, y compris ceux qui dénigraient le sport de compétition

Les compétiteurs toujours à la recherche de "profits de distinction " ont inventé une nouvelle forme de pratique du sport , dite de HAUT NIVEAU,pour s'inscrire dans le mouvement de mondialisation de la société

le sport de haut niveau , est international , est spectaculaire, est source d'échanges commerciaux internationaux d'images et de produits, d'hommes et de biens.

LE SPORT/LE SPORT DE COMPETITION LE SPORT DE HAUT NIVEAU étant des activités humaines ,subissent tous les avatars de toutes les activités humaines

en bien et en mal

donc il y aura toujours des artistes et des faussaires, toujours des champions sains et dopés, toujours des successions de débats et conflits entre une minorité de spartacus et une majorités d'esclaves résignés, une minorité de révolutionnaires républicains et une majorité respectueuse ou soumise à la monarchie, un majorité de pétainistes collaborateurs et une minorité de gaullistes résistants, une majorité de colonialistes et une minorité d'indépendantistes, une majorité conservatrice bien pensante et une minorité désirant prouver que la terre n'est pas plate, que l'homme descend du singe, que l'homme n'obéit pas toujours à son cerveau mais est déterminé, en partie, par une part inconsciente de son histoire familiale ou corporelle,

Un noir peut être élu président des USA ou d' AF SUD, un fils d'immigré peut être élu président de son pays, un Domenech peut conduire la France à une victoire en coupe du monde ...... si Zidane ne perd pas la boule......

Anonyme a dit…

1. "Pour qui te prends tu petit trou du cul?"
2. "Pete un coup.."
3. "future mauvaise saison..."

Quel bande de cons... Bravo MONSIEUR Hallay!