vendredi, décembre 04, 2009

Mentalisation, verbalisation, crampes, entorses et autres claquages élongations

NOUS voici en décembre, premières compets indoor unss et ffa pour les sprinters hurdlers cadets juniors et les espoirs seniors régionaux qui visent un top fin janvier-début février. Ces athlètes ont déjà investi la filière anaérobie à l'entraînement :  ils vont produire encore plus de lactates en ajoutant à ceux de l'effort à bloc, ceux du stress en compet, dès décembre, puisque dès décembre ils seront à bloc sur leur distance, avec le projet de battre leur PB.

Les athlètes plus ambitieux visent un top fin février-début mars s'ils ont des projets internationaux, entre mi février et fin février s'ils ont des projets nationaux, le 31 janvier si leur objectif est les pré france. Ces athlètes n'ont pas ou peu investi la filière anaérobie en novembre mais pas question d'y échapper en décembre.

Début ou mi  janvier les premières compets vont aussi mobiliser cette filière mais sans gros stress, car les leaders régionaux ne sont pas à bloc, ne désirent pas établir leur sb ou pb un mois avant le pic de forme. Certains savent que sans être au top aux pré france VOIRE sans participer aux pré france, ils seront aux france, donc ils se programment physiologiquement et  mentalement pour plus tard.

D'autres sont obligés de tout donner et battre leur pb le 31 janvier, le 6 février  s'ils sont étudiants ffsu ou sélectionnés coupe de l'amitié, avec une dernière chance le 14, au meeting de Metz, s'ils sont invités.


On sait que cette accumulation de lactates dans les muscles va produire de la fatigue et ou des blessures.

POUR Y FAIRE FACE  trois procédés  bien connus :

- la programmation judicieuse de l'entraînement, des compets, des objectifs de saison et de carrière
- l'alimentation et l'hygiène de vie
- la mentalisation, la relaxation et les massages

Les coaches ont programmé de l'aérobie, à moins de 100% en sept-oct  et ils ont ajouté de la vma  en nov puis de la vma  à 100%/110%/120%   pour préparer l'organisme aux VRAIS  efforts anaérobie lactiques.

Mais pour des sprinters qui ont 17/18/19/20 de vma,  les lactates d'une séance à 120% donc 20/24  km heure ne permettent pas d'atteindre les taux d'acide lactique  d'un 200 en  22/ 33 km/heure, d'un 400 en 48/30 km heure.

A ces allures c'est  presque 200% pour certains et au moins 150% de leur vma, pour tous.

C'est inéluctable, ceux qui n'ont pas fait d'aérobie,  ou qui ont fait semblant d'en faire, ou qui ont mal  programmé, les séances aérobie puis vma, vont augmenter le  risque de blessures ou bien ils vont être incapables de faire le programme d'entraînement anaérobie ou bien ce programme  d'entrainement va les "tuer", prendre toute leur énergie, et il ne leur restera que le potentiel pour faire une perf précoce et une contre- pref  le jour J  en compet.

Ceux qui ont bien programmé le savent déjà début décembre,  puisqu'ils ont progressé en aerobie ET en vma. Le ET est capital  car le sprinter qui est bien en footing et mal en vma ou mal en footing et bien en vma, a déjà commis une erreur qui peut être  handicapante, surtout la seconde.

La vma à 100% et à fortiori 110/120  est productrice de lactates, c'est déjà de l'anaérobie, qui peut donc se compenser avec un travail de capacité lactique, à condition d'avoir bien développé le système cardio pulmonaire, chargé d'évacuer l'acide lactique, c'est à dire l'aérobie à moins de 100% de vma.

Ceux qui courent plus vite ou plus longtemps en footing que l'an dernier, qui ont amélioré, soit le rythme soit la durée de leurs séances, doivent pouvoir faire de meilleures séances anaérobies lactiques, mais cela ne garantit ni de battre son pb, ni de ne pas se blesser. En effet on peut encore faire des erreurs en programmant mal la musculation, en ne corrigeant pas un défaut  technique.

Et quand on a tout bien programmé à l'entrainement, on peut encore se "planter " en programmant mal les compétitions

Quand on a tout bien programmé à l'entraînement et en compet, on peut aussi se blesser ou faire une contre-perf.

Si cela n'arrive qu'une fois c'est un accident, deux fois c'est déjà  une répétition, et il faut voir en combien de temps cette répétition se produit , et quelles conséquences  elle a. Trois fois, avec une fois des crampes, une fois une élongation ou un claquage, une fois une entorse, il faut voir un médecin. Il y a pire,  quand c'est trois fois des crampes, trois fois des élongations ou claquages, trois fois des entorses, malgré les soins et les conseils médicaux.

Accuser le coach ou le médecin d'incompétence,  sont deux hypothèses possibles  mais pas les seules, il faut envisager la part de l'athlète lui même, l'usage qu'il fait des  blessures. EN PARLER peut suffire donc il faut organiser  une réunion  de verbalisation, ou  consulter un psy, si les blessures, même différentes, se répètent.

 Pour trois fois des faux départs, ou des disqualifications, le coach a des ressources, mais pour un mélange encore plus fréquent de faux départs et d'accidents musculaires, de retards au stade ou à la chambre d'appel, d'oublis de la licence ou des pointes, il faut voir un psy.


Conseils  pour les crampes

SOIT c'est une accumulation de lactates et autres déchets dus au manque d'aérobie ou au stress, qui provoque des réflexes nerveux qui entravent  la circulation sanguine, soit c'est une carence en sels de sodium, soit c'est une carence ou stagnation de KY ou énergie universelle selon la philosophie et la médecine chinoise.

Selon les cas il faut donc modifier le programme aérobie  à moins de 100% vma
ou des  massages énergétiques de la face  postérieure du genou et du mollet
ou un travail de relaxation
ou de mentalisation
ou d'accompagnement psy
ou  voir un nutritionniste

pour les  élongations-claquages

pas de massage évidemment du muscle douloureux, mais quand la  douleur diminue au bout de deux  ou trois jours ou plus, de repos complet,  des compressions des zones environnantes pour favoriser  la circulation et évacuer les cellules mortes. De la  glace, tout de suite et une consultation médicale si doute sur la gravité.

pour les foulures, luxations, entorses avec simples distensions

 massages de part et d'autre de l'articulation touchée
pour  ruptures des ligaments,  consultation  médicale
Dans tous les cas, dès la guérison renforcement musculaire spécifique, onguents aux plantes, phytothérapie, acupuncture, ostéopathie,  pour réduire les risques de récidive.

LES SEANCES DE RELAXATION peuvent suffire à réduire l'excès de stress mais  le stress "normal" QUI EST UN DES FACTEURS DE LA PERF doit être accepté comme un signe positif.

LES SEANCES DE MENTALISATION ou visualisations  techniques sont à programmer AVANT les séances de MENTALISATION PSYCHIQUE qui sont réservées à la période pic de forme donc février.

L'énergie qui sert à se concentrer pour bien faire techniquement doit laisser toute la place à l'énergie qui sert à faire MIEUX que jamais, à battre son pb, sans se laisser perturber par la concurrence.

La concurrence, le classement c'est le job des officiels, ce n'est pas le mien de dire qui doit être éliminé, après un ou deux faux départs, provoqués ou non par un concurrent, par le starter ou par  une défaillance du matériel, ce sont les officiels qui décident de changer  le règlement,  d'autoriser  à courir les demi ou la finale, de déclasser dans l'après coup pour contrôle anti dopage positif,  de récompenser par une médaille en or en argent en bronze ou en  chocolat...

Moi mon job et ma jouissance de compétiteur,  c'est  battre mon record perso, j'ai fait ce  qu'il fallait pour être capable de le battre aujourd'hui, personne ne peut  m'empêcher d'aller au rendez-vous de mon désir.


Ma seule incertitude  c'est, est-ce que je vais le battre de un centième  ou plus,   mais cette incertitude là est structurelle, donc je l'accepte comme j'accepte qu'il fasse nuit plus tard l'été, qu'il fasse chaud  ou froid, que le vent soit défavorable., 


Le vent défavorable est un avantage car si j'égale seulement mon pb ou si je l'approche, on me félicitera autant et plus qui si je le bats de un centième, vent dans le dos.

Je suis réaliste, je n'ignore pas  les conditions météo mais je ne les laisse pas décider pour moi d'être bon, je décide de courir ou ne pas courir car vent de face je peux battre un record perso, établi vent de face.


Personne ne peut prédire ce que je vais faire

Le coach lui même, qui est supposé savoir, ne sait pas combien je vais faire. Il a cerné un intervalle de confiance mais je suis totalement LIBRE de faire ce qu'il a prévu ou de sortir par le haut ou  par le bas de cet intervalle.


Le coach ne peut plus rien dire ou faire, c'est à moi de jouer ma partie ; c'est moi qui décide et c'est moi qui vais lui dire s'il est bon ou non ; j'ai les moyens  pour le payer en retour de son investissement, mais rien ne m'oblige à le faire.

Le moment de la compet  appartient totalement  à l'athlète, son résultat aussi, ce n'est plus la parole  du coach qui compte, c'est celle du compétiteur

L'ACCOMPAGNEMENT  psy doit concerner en premier lieu l'entraineur, c'est lui qui doit parler juste et écouter juste, pour aider l'athlète à dire son ambition ou son anxiété, son doute ou sa confiance.

Les résultats et le comportement de l'athlète sont les références qui disent au coach  s'il entend et parle JUSTE.

Le coach, avant de consulter un professionnel, peut  trouver des réponses parmi ses collègues, réunis avec ou sans la présence d'un psy, mais il doit pour sa formation et  pour  son efficacité faire appel à un pro, quand il ne trouve pas de solution pour aider l'athlète.

Si cette consultation ne l'aide pas, EN DERNIER RECOURS, il doit expliquer à l'athlète qu'il a tout essayé, y compris la consultation d'un psy, et qu'il est  dans une impasse. L'athlète peut alors lui donner la solution OU...  rompre sa relation et aller vers un autre coach

Mais parfois l'athlète et le coach, comme un vieux couple, maintiennent leur relation, sans progrès des perfs et découvrent donc que ce qui les lie... n'est pas de... faire des perfs

OR il est possible et tout à fait acceptable de faire de l'athlé et même des compets sans améliorer  son pb mais il est possible et acceptable aussi de ne faire de l'athlé que pour améliorer son pb.

Comme les couples dans la vie se forment et se défont, si affinités  ou plus, les dyades coach-athlète  se forment et se défont, pour faire de l'athlé... avec ou sans perf

Aucun commentaire: