jeudi, avril 02, 2009

Réunion ETR suite

Suite réunion ETR/28/03/09

DANIEL NESEN a pris la parole pour exposer son engagement dans l’accompagnement des poussins et de l’éveil athlétique. Il suggère que les meilleurs coaches des clubs, ceux qui accompagnent des espoirs-seniors, qui s’intéressent aussi aux juniors voire aux cadets, élargissent leur champ de réflexion aux plus jeunes, afin de bien éduquer les jeunes athlètes et leurs coaches et bien préparer la suite de la carrière.

Cette question n’a pas été approfondie, sauf pour dire que

-Les jeux proposés en formation aux candidats au diplôme entraîneur moins de 12 ans, et le matériel pédagogique ffa, abondant pour ce public, peuvent servir.

-Le turn over qui touche les enfants, puis les adolescents, est connu.

Les chiffres des licenciés 2009 en témoignent /25 000 poussins /18 000 benjamins/ 15 000 minimes et 10 000 cadets.

15 000 sur 25 000 ne représente pas le total des départs de poussins puisque une partie des 10 000 cadets ont débuté en benjamin-minime-cadet.

La pratique précoce n’a pas pour but premier de préparer « la suite » qui le plus souvent ne sera pas une suite ATHLE.

L’adolescence n’est une suite de l’enfance que dans une approche exclusivement temporelle ; cette période est autant une rupture, une discontinuité, qu’une suite ; l’ado pour se construire a souvent besoin de modifier les choix d’investissement de l’enfant qu’il a été et qu’il ne veut plus être.

S DUPRE pense que le directeur technique d’un club peut ou doit en revanche coordonner la pratique des moins de 16 ans afin précisément d’éviter que les jeunes de cet âge copient trop la pratique, des 16 ans et plus, voire celle des seniors.

DANIEL STYBEL a fait une intervention pour présenter sa rencontre avec un posturologue qui lui a fait découvrir les « semelles actives » qui corrigeraient les attitudes posturales défaillantes non pas en compensant mécaniquement un déséquilibre par le port d’une semelle qui rétablirait l’équilibre sans modifier « la cause » du déséquilibre mais par l’action particulière de ces « semelles actives » qui agiraient, elles, sur la cause posturale donc, auraient un effet thérapeutique, qui supprimerait la « cause » du problème et l’obligation de porter une semelle.

C’est ainsi que j’ai compris Dany mais il peut amender mon texte et pour des renseignements plus précis vous pouvez le contacter si vous souhaitez rencontrer un posturologue.Vous pouvez aussi en parler à votre…. podologue.

Discussion des bilans

Demi fond

En l’absence de M’barek nous n’avons pas travaillé sur le cas Bailla qui intéresse plus d’un coach, car ce garçon possède des records personnels et une anatomie qui font impression.

D’autres records personnels de MUS ne sont pas en adéquation, mais sans explication du coach, le programme de compétition est le seul élément d’analyse possible.

10 COURSES de 800/1000/1500 en 5 mois pour un athlète junior 1 qui entame sa quatrième saison, posent des questions sans réponse.

L’an dernier, en cadet, un 300, un concours de triple saut, 5 CROSS de 13 à 18 mn avaient sorti Mus d’une centration sur une zone d’efforts en capacité lactique à répétition (13) dont on sait combien il faut se méfier pour construire une carrière à long terme.

Les trois derniers chronos de la saison indoor 2009 ne sont pas en phase avec les deux premiers. Les quatre du milieu de saison, entre le 10 janvier et le 1° février, indiquent qu’une course aurait pu, soit être économisée, soit remplacée par un effort dans une autre filière.

L’absence de données sur le programme d’entraînement ne permet pas d’en dire plus mais un programme de compétition « parle ».

Mus a débuté en minime 2, il n’est donc plus un débutant : 1.53.23 indoor est le 30° chrono français de l’hiver : il joue dans la cour des grands.

Ses véritables adversaires ne sont pas les juniors débutants tardifs ou de maturation tardive qui ont moins de 800/1500 que lui dans les jambes, ses adversaires sont les 29 devant lui dont 12 juniors espoirs de sa génération + les juniors espoirs qui apparaîtront à son niveau ou proches de son niveau cet été et les saisons prochaines …..comme son voisin BEY.

AGHILAS BEY est plus jeune que MUS (de 7 MOIS) mais il est plus expérimenté puisque 2009 est sa sixième saison d’athlé alors que c’est la quatrième de Mus.

7 mois de maturation c’est parfois énorme : en cas de puberté tardive, l’équipement enzymatique qui permet de produire de l’acide lactique, la production de testostérone, peuvent évoluer beaucoup de cadet 2 à junior 1 ; mais parfois un cadet 2 est aussi ou plus mature qu’un junior 1.

1.54.81 c’est beaucoup mieux que MUS au même âge, d’autant que ce résultat a été obtenu en cinq courses 800/1000 (contre 10 cet hiver pour MUS) mais on sait depuis longtemps que ce genre de comparaison n’est absolument pas prédictif.

En revanche la formation du protégé de DANY est incontestablement plus riche par la variété des disciplines pratiquées, ce qui lui donne un gros avantage de coordination, très utile pour courir technique et donc optimiser le rendement de la foulée.

Autre avantage : les performances en cross avec ce beau résultat à AIX indiquent que AGHILAS supporte bien 18 MN d’effort.

La présence de Dany a permis des échanges en présence de POITEL qui a couru en moins de 1.50 et FABIANI qui a approché 1.50.

Fred qui considère n’avoir pas atteint son intervalle de confiance de coureur de 800 et qui a accompagné un temps les carrières de Notebaert et Michel, qui eux non plus n’ont pas optimisé leur talent, sait ce qu’il vaut mieux éviter de faire chez les jeunes, mais il a aussi admis qu’un conseil ne peut pas toujours être entendu par un jeune coach qui débute et qu’il faut le recul de l’expérience pour accepter certains conseils.

Il est lui-même passé par là.

Ragni a avancé que BEY allait faire découvrir le 800 m à 1.53 à Dany qui a répondu qu’il avait couru en 1.52 quand il était athlète, sans se souvenir ni du chrono exact, ni de la date et du lieu.

Réponse surprenante, car les coaches ont la mémoire de ce genre de « détail », qui laisse supposer que le souvenir des séances d’entraînement, de la programmation sont flous eux aussi.

Mais puisque Dany a conservé cette référence, nul doute que 1.52 ne sera un obstacle, ni pour le coach, ni pour l’athlète.

Un cadet à 1.54 indoor, un coach de cadet à 1.54 Indoor qui a lui-même couru en 1.52, se projettent facilement sous cette performance. Personne dans l’assistance n’en doute et surtout pas POITEL/FABIANI qui eux ont « apprivoisé » des chronos encore meilleurs.

DANY a renforcé cette hypothèse, en assurant l’assistance que BEY est un jeune athlète, pas précoce physiologiquement, très joueur, qui s’entraîne peu, voire pas assez.

Il étaye son optimisme sur l’avenir de son protégé, en créditant AGHILAS d’une qualité de pied rare, qui lui donne des aptitudes de sprinter, dont le destin pourrait se situer sur 400 plutôt que 800.

Cette assertion fait débat pour qui a vu courir les jeunes et rapides Laufer / Lesourd ( 1.51) et les Marquant et autres Charron ou Potier.

12.85 au 100 /6.85 au 50m sont des records personnels encourageants pour un cadet, et démontrent des dispositions favorables au demi fond court, chez un crossman cadet bien classé aux chpts de France, mais, pour se prononcer pour le 400, il faudra attendre car on sait que le 300 CADET lui-même, ne renseigne pas sur les possibilités de performer plus tard sur le tour de piste.

DANY a ensuite abordé la notion de préparation terminale questionnant l’assistance sur le délai à respecter pour baisser la charge d’entraînement.

Un cadet qui s’entraîne deux ou trois fois par semaine ne peut pas s’entraîner moins pour courir en moins de 1.54.81.

Donc c’est seulement la nature et non le nombre de séances que DANY pourra modifier cet été ; FF pense que Bey devrait s’entraîner plus souvent, pas plus durement mais plus souvent afin que l’organisme s’habitue à être sollicité.

PR rappelle l’intervention de serge DAL BON sur la préparation terminale qui préconisait une diminution de la charge quantitative mais un maintien de la qualité. Les auteurs sont partagés sur la diminution de la fréquence des séances en période terminale.

Quand faut-il commencer à réduire la quantité ?

Les avis sont partagés : de 15 jours à six voire huit semaines avant le top de saison selon que la diminution est brutale ou progressive.

Dany a engagé le débat sur le « mur » ? lactique.

Pour un cadet ordinaire dont la maturation n’est ni précoce ni tardive (qui grandit en minime 2 et cadet, dont la voix mue, qui se met à transpirer beaucoup plus, qui voit des boutons et des poils apparaitre sur son visage voire sur son corps) …..

Pour un junior ordinaire (qui a un duvet sous le nez, qui n’est pas encore une vraie moustache, dont la barbe naissante ne nécessite pas un rasage quotidien)….

Le travail à 100% et plus de vma peut suffire à développer la filière anaérobie.

Surtout si ces cadets-juniors font 10 -15 compétitions lactiques par an, c'est-à-dire deux à trois par mois pendant 6 MOIS de compet (été + hiver).

Le travail à moins de100% de vma, le développement de la vitesse, les séances dites « alactiques », le travail technique, de la coordination et du renforcement musculaire, sans charges additionnelles ou avec des charges légères, peut suffire pour quatre autres mois qui laissent deux mois par an sans athlétisme, pour récupérer, se reposer, penser à autre chose.

Les cadets- juniors précoces, ou qui s’entraînent régulièrement depuis plus de trois ans, doivent s’entraîner PLUS …..que la saison antérieure ; donc le bon programme lactique pour cet été pour Aghilas c’est HUIT ….. compétitions lactiques sur 800/1000/1500 et une sur 300 comme en cadet 1.

En revanche il peut faire plus qu’un 320H et faire quelques 100/200 surtout si Dany envisage une carrière sur 400.

Dany Stybel a exprimé que « cette étude de cas » qui peut apparaître intrusive, voire agressive, ne l’avait nullement dérangé, il a même énoncé que les 20 MN où il avait été titillé étaient celles qu’il retiendrait de sa première participation.

Il est clair que tout ce qui a été dit et entendu ne fait pas vérité, ne concerne pas seulement, BEY/BAILLA/DANY….. les paroles échangées vont s’oublier ou rester en mémoire, elles vont être interprétées, transformées, et elles ne deviendront FORMATIVES que si le TERRAIN LES VALIDE, que si Aghilas et Dany en tirent un profit, mais peut être que cet échange profitera à FLO FLO ou un autre athlète du groupe Stybel, peut être que cela profitera à un autre coach qui était autour de la table samedi ou qui lira le compte-rendu.

Compte-rendu qui est déjà une interprétation et qui le reste malgré les observations des relecteurs.

LES AUTRES NOMS évoqués en demi fond ont été ceux de Karim Tahri qui a nettement progressé cet hiver, sans coach, et de Colin Guillard coaché par Roland Simonet, mais faute d’informations le débat ne s’est pas engagé.

Roland a seulement fait savoir que Guillard est passé de trois à quatre séances par semaine et Christian Berend a suggéré que Karim TAHRI avait progressé en étant épargné par les blessures qui les saisons précédentes ont freiné sa progression.

Karim fait savoir que ses progrès cet hiver ont plusieurs explications.

1/ il ne considère pas être plus fort qu’en 2008 ; il pense qu’il avait déjà ce niveau sur 800/1500 les saisons dernières mais, trop fatigué et stressé, par un entraînement quotidien, il n’avait pas pu concrétiser en compétition.

Donc cet hiver Karim a réduit la dose s’accordant un jour de repos par semaine.

(HAKIM BAGY a déjà fait la même observation pour lui-même lors d’une intervention en stage à Vittel, et, le coach US du sprinter CASON, lors d’un colloque à FORBACH, avait lui aussi témoigné dans ce sens : une diminution de charge peut faire effet sur-compensatoire.)

Des coaches préconisent de surcharger l’entraînement d’une saison hivernale ou d’une saison entière pré olympique, en renonçant aux perfs en compet, pour obtenir cet effet lors de l’été ou de la saison qui suit ; José MARAJO a témoigné en ce sens lui aussi, puisqu’il a battu le record de France du 800 le 12/09/79 …….après 45 jours sans poser le pied par terre, suite à une opération chirurgicale à un tendon en cours de saison.

2/Karim a aussi réduit l’intensité de son programme, de deux manières

-Pas de séances anaérobies lactiques et moins de séances à plus de 100% de la vma

-Moins de sorties longues de plus de une heure

En revanche il a effectué de nombreuses séances à des pourcentages élevés de sa vma…. qu’il ne connait pas !

A le voir enchaîner en 4’30 des circuits à Queuleu que les sprinters longs( vma entre 18 et 19) bouclent en plus de 5 MN, et les sprinters courts ( vma 17.5) en 6.30, il est clair que Karim a une très bonne vma : son chrono sur 3000, non homologué hélas, en témoigne.

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