Les commentaires sur les séances du samedi doivent servir d'introduction à un débat formatif entre coaches , tous les coaches, pas seulement les quatre qui collaborent dans le stade couvert
Carole est née en 1980 comme Rouyer mais en junior, elle était moins forte que AUDREY, moins forte que FOSSE/EVRARD/DERBIER/BARDA/CIRE/ NOTEBAERT/PERRIN avec un record à 58.29 sur 400.
Sur 800 avec 2.17.50 en cadette 2, elle est en retrait par rapport à des pointures comme LAURA MICLO mais aussi derrière des cadettes 2 lorraines comme alice six ou jenny léonard ou aline clausse ; cependant Carole dit avoir fait mieux en cadette 1, première énigme, et avec 2.09.38 en juniore, elle a fait des progrès qui auraient pu conduire son coach à l'orienter sur cette distance. Il n'en a rien fait et il a choisi de la maintenir sur 400, pour développer sa "vitesse" tout en l'entraînant aussi dans la filière aérobie.
En 2000, à 20 ans, CAROLE progresse à 55.88, ce qui la fait passer devant six des huit lorraines sus citées sur 400 mais elle ne progresse pas sur 800, distance que son coach breton ne privilégie pas.
PREMIER ENSEIGNEMENT: il faut se méfier des chronos cadets juniors : c'est l'évolution du chrono plus que le chrono sec que le coach doit interpréter.
CAROLE ayant gagné 2.41 en une seule saison espoir sur 400, et cinq secondes sur 800, en quatre années cadette 1 juniore 2 son coach aurait pu se tromper en junior, pas en espoir.
Il savait à 20 ans quelle était la distance de son athlète et comment l'entraîner mais en espoir 2 et 3 CAROLE n'a pas progressé, s'est blessée.
Elle n'a pas conservé son programme d'entraînement et de compet donc on ne connait pas la cause des blessures ( surentraînement , stress, crainte de ne pas être à la hauteur des attentes, mauvaise alimentation ????) mais elle a gardé confiance en son coach, et à 23 ans, elle a réussi 54.35 le jour des championnats de france.
L'OPTION DU COACH est validée par l'athlète.
DEUXIEME ENSEIGNEMENT: il faut parfois un peu de patience, il est normal qu'à la fin de la croissance, un palier de progression stoppe ou ralentisse l'évolution du record personnel .C'est à ce moment là qu'il faut augmenter la charge et parfois le corps a besoin d'un temps de latence pour s'adapter, accepter des efforts nouveaux.
Des progrès de 1.53 en trois ans ce sont des progrès moindres que 2.41 en une seule saison mais logiques à ce niveau de perf puisque carole n'est pas une pure sprinteuse mais une ex half miler cadette.
Cette fois, à 23 ans, c'est confirmé le 400 est la distance de carole qui va devoir infléchir son programme vers la vitesse et la puissance lactique, la musculation et la technique.
HÉLAS Carole change de coach et de club et fait tout le contraire.
Elle se convertit au cross court et même au cross long pour les besoins de son nouveau club et monte sur 1500...
Des efforts répétés de plus de 4 mn, de 11 et 16 mn, jusqu'à 28 minutes, qui ne la font pas progresser techniquement et encore moins en vitesse.
Carole régresse progressivement de 54.35 à 56.67 en trois saisons ; pour une crosswoman coureuse de 1500, 56.67 reste honorable et atteste que le 400 est son registre naturel privilégié, mais retomber dans l'anonymat est difficile à supporter ; sur 800/1500 Carole plafonne à 2.16/4.45... pour enfoncer le clou.
C'est clair ces résultats décevants auraient dû conduire Carole vers les rangs fournis des jeunes qui ne confirment pas et qui renoncent.
CAROLE se contente de blessures qui réduisent son investissement sans l'interrompre et en 2008, elle débarque en lorraine et poursuit à 28 ans sa carrière, mais en réduisant ses participations en cross, en renonçant au 1500 et en renouant avec le... 200.
Cela ne suffit pas pour le 400, elle en reste à 56.70, mais sur 800 elle refait 2.12.23, un chrono qu'elle n'avait plus ré-édité depuis cinq saisons.
Pour son second hiver en lorraine elle a accepté de venir faire une séance par semaine avec un vrai groupe sprint le samedi matin. Elle a hésité avant de se lancer sur deux séries de 5 X150 dont vous pouvez vérifier la qualité.
Et cela avec une technique de crosswoman ( segments libres peu utilisés) qui ne favorise pas sa propulsion.
QUEL CONSEIL LUI DONNER ???
Peut elle revenir à 54.35 voire viser mieux en s'entraînant sur 400?
Peut elle revenir à un chrono à 55 pour battre son pb à 2.09.38 en s'entraînant sur 400/800?
Doit elle rester crosswoman l'hiver puis faire du 200/400/800 l'été pour courir en 56 et moins de 2.12 ?
Doit elle faire du cross l'hiver et insister sur 800/1500 en acceptant de régresser à plus de 56.70 sur 400, voire en renonçant au 400?
Pour les séances en semaine je l'ai orientée pour l'instant vers Marie Donineaux et JP Thomas , Bruno Hue et Alexandre Poinsignon. Marie est encore plus limitée qu'elle par sa vitesse sur 400 pour faire 2.10; des lorraines ont fait 2.10 et même 2.08/2.06/2.03 sans record sur 400 inférieur à 56, mais il faut dans ce cas présenter les références de Fates /Hombourger- Lénard / Picoche sur 1500 /3000/5000/cross .....dont Carole et Marie sont très loin.
Reste le problème de la musculation, un univers totalement étranger à Carole qui désire rester crosswoman.
A 28 ans le corps et l'esprit des athlètes qui courent depuis cadette ont pris des habitudes qu'il est difficile de modifier et impossible à modifier sans l'assentiment de l'athlète.
Carole est née en 1980 comme Rouyer mais en junior, elle était moins forte que AUDREY, moins forte que FOSSE/EVRARD/DERBIER/BARDA/CIRE/ NOTEBAERT/PERRIN avec un record à 58.29 sur 400.
Sur 800 avec 2.17.50 en cadette 2, elle est en retrait par rapport à des pointures comme LAURA MICLO mais aussi derrière des cadettes 2 lorraines comme alice six ou jenny léonard ou aline clausse ; cependant Carole dit avoir fait mieux en cadette 1, première énigme, et avec 2.09.38 en juniore, elle a fait des progrès qui auraient pu conduire son coach à l'orienter sur cette distance. Il n'en a rien fait et il a choisi de la maintenir sur 400, pour développer sa "vitesse" tout en l'entraînant aussi dans la filière aérobie.
En 2000, à 20 ans, CAROLE progresse à 55.88, ce qui la fait passer devant six des huit lorraines sus citées sur 400 mais elle ne progresse pas sur 800, distance que son coach breton ne privilégie pas.
PREMIER ENSEIGNEMENT: il faut se méfier des chronos cadets juniors : c'est l'évolution du chrono plus que le chrono sec que le coach doit interpréter.
CAROLE ayant gagné 2.41 en une seule saison espoir sur 400, et cinq secondes sur 800, en quatre années cadette 1 juniore 2 son coach aurait pu se tromper en junior, pas en espoir.
Il savait à 20 ans quelle était la distance de son athlète et comment l'entraîner mais en espoir 2 et 3 CAROLE n'a pas progressé, s'est blessée.
Elle n'a pas conservé son programme d'entraînement et de compet donc on ne connait pas la cause des blessures ( surentraînement , stress, crainte de ne pas être à la hauteur des attentes, mauvaise alimentation ????) mais elle a gardé confiance en son coach, et à 23 ans, elle a réussi 54.35 le jour des championnats de france.
L'OPTION DU COACH est validée par l'athlète.
DEUXIEME ENSEIGNEMENT: il faut parfois un peu de patience, il est normal qu'à la fin de la croissance, un palier de progression stoppe ou ralentisse l'évolution du record personnel .C'est à ce moment là qu'il faut augmenter la charge et parfois le corps a besoin d'un temps de latence pour s'adapter, accepter des efforts nouveaux.
Des progrès de 1.53 en trois ans ce sont des progrès moindres que 2.41 en une seule saison mais logiques à ce niveau de perf puisque carole n'est pas une pure sprinteuse mais une ex half miler cadette.
Cette fois, à 23 ans, c'est confirmé le 400 est la distance de carole qui va devoir infléchir son programme vers la vitesse et la puissance lactique, la musculation et la technique.
HÉLAS Carole change de coach et de club et fait tout le contraire.
Elle se convertit au cross court et même au cross long pour les besoins de son nouveau club et monte sur 1500...
Des efforts répétés de plus de 4 mn, de 11 et 16 mn, jusqu'à 28 minutes, qui ne la font pas progresser techniquement et encore moins en vitesse.
Carole régresse progressivement de 54.35 à 56.67 en trois saisons ; pour une crosswoman coureuse de 1500, 56.67 reste honorable et atteste que le 400 est son registre naturel privilégié, mais retomber dans l'anonymat est difficile à supporter ; sur 800/1500 Carole plafonne à 2.16/4.45... pour enfoncer le clou.
C'est clair ces résultats décevants auraient dû conduire Carole vers les rangs fournis des jeunes qui ne confirment pas et qui renoncent.
CAROLE se contente de blessures qui réduisent son investissement sans l'interrompre et en 2008, elle débarque en lorraine et poursuit à 28 ans sa carrière, mais en réduisant ses participations en cross, en renonçant au 1500 et en renouant avec le... 200.
Cela ne suffit pas pour le 400, elle en reste à 56.70, mais sur 800 elle refait 2.12.23, un chrono qu'elle n'avait plus ré-édité depuis cinq saisons.
Pour son second hiver en lorraine elle a accepté de venir faire une séance par semaine avec un vrai groupe sprint le samedi matin. Elle a hésité avant de se lancer sur deux séries de 5 X150 dont vous pouvez vérifier la qualité.
Et cela avec une technique de crosswoman ( segments libres peu utilisés) qui ne favorise pas sa propulsion.
QUEL CONSEIL LUI DONNER ???
Peut elle revenir à 54.35 voire viser mieux en s'entraînant sur 400?
Peut elle revenir à un chrono à 55 pour battre son pb à 2.09.38 en s'entraînant sur 400/800?
Doit elle rester crosswoman l'hiver puis faire du 200/400/800 l'été pour courir en 56 et moins de 2.12 ?
Doit elle faire du cross l'hiver et insister sur 800/1500 en acceptant de régresser à plus de 56.70 sur 400, voire en renonçant au 400?
Pour les séances en semaine je l'ai orientée pour l'instant vers Marie Donineaux et JP Thomas , Bruno Hue et Alexandre Poinsignon. Marie est encore plus limitée qu'elle par sa vitesse sur 400 pour faire 2.10; des lorraines ont fait 2.10 et même 2.08/2.06/2.03 sans record sur 400 inférieur à 56, mais il faut dans ce cas présenter les références de Fates /Hombourger- Lénard / Picoche sur 1500 /3000/5000/cross .....dont Carole et Marie sont très loin.
Reste le problème de la musculation, un univers totalement étranger à Carole qui désire rester crosswoman.
A 28 ans le corps et l'esprit des athlètes qui courent depuis cadette ont pris des habitudes qu'il est difficile de modifier et impossible à modifier sans l'assentiment de l'athlète.
1 commentaire:
Bonjour, je passe cette année junior 1 je souhaiterai m'orienter vers le 800m dans les années à venir. Le travail de vitesse, de technique doit-il être privilégié à par rapport au travail d'endurance /seuil allure cross/ circuit training/ à cette époque de l'année, puis le cross (en janvier février mars)? Carole Lepêcheur produit des efforts répétés de plus de 4 mn, de 11 et 16 mn, jusqu'à 28 minutes, Pamela Jelimo travaille essentiellement ce registre l’hiver à la méthode kenyane (fartleck, seuil anaérobie,..) .Sa foulée n’est pas très académique mais elle est pourtant championne olympique.
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