mercredi, octobre 14, 2015

message de F LABRIDY après le COLLOQUE FAIRE COUPLE



Chère Françoise
Pourriez vous transmettre ce message à Patrice Ragni ? 
Merci beaucoup à vous
Guillaume

Images intégrées 1

Cher collègue,

Vous avez été interviewé(e) sur votre pratique en institution pour le blog des Journées 45. (LIEN DE l’INTERVIEW, cf. liste ci-dessous)

Nous ne manquons pas de diffuser cet entretien sur le plan national dans nos réseaux institutionnels dans lesquels ils trouvent un écho. C'est vraiment une mine d’or pour les professionnels et nous aimerions beaucoup que vous le diffusiez autour de vous, en particulier dans l’institution dans laquelle vous travaillez. Qu’en pensez-vous ?  Et pourquoi pas aussi, plus largement encore, dans d’autres institutions proches ou en lien avec la votre.

Cette diffusion est aussi l'occasion de susciter le désir de s’abonner au Journal en indiquant à ces personnes le lien qui suit :

Grand merci par avance pour cette action de diffusion !

Bien à vous,


Patrice Ragni    http://www.fairecouple.fr/lentraineur-et-le-sportif-drole-de-couple-entretien-avec-patrice-ragni/Chère Françoise
Pourriez vous transmettre ce message à Patrice Ragni ? 
Merci beaucoup à vous
Guillaume 

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Cher collègue,

Vous avez été interviewé(e) sur votre pratique en institution pour le blog des Journées 45. (LIEN DE l’INTERVIEW, cf. liste ci-dessous)

Nous ne manquons pas de diffuser cet entretien sur le plan national dans nos réseaux institutionnels dans lequels ils trouvent un écho. C'est vraiment une mine d’or pour les professionnels et nous aimerions beaucoup que vous le diffusiez autour de vous, en particulier dans l’institution dans laquelle vous travaillez. Qu’en pensez-vous ?  Et pourquoi pas aussi, plus largement encore, dans d’autres institutions proches ou en lien avec la votre.

Cette diffusion est aussi l'occasion de susciter le désir de s’abonner au Journal en indiquant à ces personnes le lien qui suit :
https://my.sendinblue.com/users/subscribe/js_id/21cgk/id/1 

Grand merci par avance pour cette action de diffusion !

Bien à vous,


Patrice Ragni    http://www.fairecouple.fr/lentraineur-et-le-sportif-drole-de-couple-entretien-avec-patrice-ragni/



photo sur le terrain

L’entraîneur et le sportif : drôle de couple ! Entretien avec Patrice Ragni

07/06/2015  133 vues

Cet espace du temps passé avec l’entraîneur, c’est parfois dans le corps vivant de l’athlète que s’en réalise l’intensité.

Propos recueillis par Françoise Labridy
Patrice Ragni[i], vous êtes entraîneur depuis de nombreuses années, si je vous dis : « l’entraîneur et le sportif : drôle de couple », que me répondez vous ?
Le couple, c’est d’abord ma relation à ma femme Karolle, ensuite les athlètes, un par un. 
Ma liaison à Karolle a été qualifiée de sacerdoce par l’intendant du collège où j’ai commencé à travailler comme professeur d’éducation physique au lendemain de notre mariage. Elle pouvait apparaître pour une part totalement irrationnelle compte tenu des écarts entre nous (milieux familiaux, principes éducatifs, centres d’intérêts politiques et culturels, différence de façons d’être…)
. Deux commentaires possibles pour éclairer ce qui reste largement énigmatique pour moi : soit c’est la différence sexuelle qui nous sépare et m’attire vers elle, soit c’est la caractéristique de l’amour, cet objet qui s’offre et ne se possède pas
Lire Jacques Lacan m’a fait apparaître cette impossible mise en équation de l’amour, et j’ai accepté cette miraculeuse incertitude.

Du côté des dyades entraîneur / athlète, il y a l’incertitude  du résultat sportif et de la durée de la relation. 

J’ai rencontré mon premier athlète en juin 1978, j’avais vingt-huit ans et aucun palmarès d’entraîneur. Je l’ai entraîné dix ans. 
Puis d'autres  athlètes-phares, champions à un niveau régional, voire internationaux, médaillés européens, rencontrés à quarante, cinquante ans. 
À soixante-cinq ans, je continue à créer de nouvelles relations ou à raviver les anciennes. L’expérience des réussites et des échecs fait que les athlètes m’accordent un supposé-savoir-gagner dont je reconnais maintenant la fonction et que j’ignorais au début. 
J’entraîne plutôt des hommes et la relation des athlètes à un père absent ou défaillant a souvent pesé dans mes collaborations. J’ai eu moi-même une relation conflictuelle à mon père. Cette dimension se répète et je ne la maîtrise pas. 
Dans mon groupe d’entraînement actuel, j’ai un ado de dix-neuf ans qui vit avec un beau-père ( ses parents  se sont  séparés   quand il était bébé), d’autres vivent dans des familles recomposées.
Les athlètes vouvoient,  mon supposé  savoir  je les tutoie pour marquer  la dissymétrie de nos positions  puisque  sans  le couple entraîneur athlète , seul   ce dernier peut gagner ou perdre ; je donne du relief à leurs efforts par mes commentaires , Je les amène à prendre appui sur leurs sensations corporelles que je ne connais pas et dont ils me parlent;  Nous communiquons  aussi par écrit. 

Je commente techniquement, en suggérant   des images,  (tirez  sur le paillason, pour  que leurs pieds  griffent le sol )  je leur trouve des noms, de bâptême  quand ils entrent dans le CLAN    king number one,    signifiant majeur ,  primus , coeur de Lyon , odin enfant gâté  hypojul's ,  rag time, gyrafon, too much, princess impé, piherrus ,natman  ou jambes de feu .....

Cet espace du temps passé, donné aux athlètes, c’est parfois dans le corps vivant de l’athlète que s’en réalise l’intensité, dans l’après-coup de l’absence.
Ainsi pour vos athlètes, vous préférez le terme de dyade à celui de couple ?
Le couple, pour moi, présuppose le sexuel. Dans la relation aux athlètes, le sexe au sens usuel est en principe interdit, mais il s’inter-dit, se dit, se met en actes entre les lignes, à travers une relation d’amour à transférer à la technique. 
La durée du temps passé en présence, aux entraînements, en compétitions et en stages provoque une grande intensité affective qui parfois passe dans la vie. 
Mon premier athlète, international, entraîné de ses quinze ans à ses vingt-quatre ans est devenu le parrain de ma fille, née quand il avait vingt-deux ans. Nous continuons toujours à nous voir. IL a 52 ans.
Ma meilleure athlète féminine a épousé un des athlètes, de mon groupe d'entraînement,  après l’avoir accompagné à une compétition sur ma demande. Je suis invité au mariage de leur fille.  
Marie-Josée Perec, triple championne olympique qui changea souvent d’entraîneur, avait pu dire de François Pépin : « c’était comme un couple marié, et un jour ça ne va plus, on se sépare ».
 Elle quittera Dach pour Piasenta dans un fracas médiatique, avant de choisir un coach allemand de l’Est, puis un autre californien avant Sydney et le renoncement au Jeux Olympiques.

.......



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